Déviergeage

Puisqu’un (ou une) internaute est arrivé(e) ici en tapant dans son moteur de recherche favori « comment se faire dévierger + image », je vais me permettre de donner quelques conseils à ce sujet, afin que les suivants qui viendraient par le même chemin ne soient pas déçus.

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, deux remarques liminaires.

La première à propos des images. Vous n’en trouverez pas ici car je juge que le monde virtuel accessible par internet propose suffisamment de média pour que j’en rajoute ici. Et puis forcément il aurait fallu que je trouvasse un modèle qui veuille bien se prêter à quelques séances de photographies puis qu’ensuite, forcément je passasse quelques heures à les retoucher et qu’enfin je choisisse celle qui conviendrait. Bref, beaucoup de peine et de travail pour ce qui devrait, somme toute, ne rester qu’un plaisir, n’est-ce pas ? Bien que concernant ce sujet, je me plaît à penser qu’il pourrait plutôt pencher du côté douloureux de la balance, probablement affaire de choix et de bonne sélection. Point d’images donc, mais des mots.

La seconde remarque concerne justement ces mots que je m’apprête à vous dire. Si vous êtes de nature prude et chaste, si vous vous sentez volontiers en émoi à la vue d’une cheville dénudée ou d’une épaule satinée, je ne saurais que trop vous conseiller d’arrêter derechef la lecture à ces mots. Je vais devoir user d’images — littéraires évidemment, il ne saurait être question de circonvenir à ma première résolution —, particulièrement crues et qui pourront paraître obscènes à certains. Il va sans dire que les plus jeunes de mes lecteurs gagneront à ignorer tout bonnement ces avertissements, de toute façon ils ne savent plus lire… entre les lignes, et je les invite à questionner à ce sujet leur professeur préféré ou plutôt, celui qu’ils abhorrent — j’aimerais assez être présent au fond de la classe et assister au carnage. D’ailleurs, si parmi vous — je m’adresse toujours à mon lectorat de moins de vingt ans, euh non, nous dirons plutôt quinze — un ou deux se sentaient suffisamment en verve pour nous raconter par le menu et en détail la réponse de votre professeur, je vous prie d’utiliser comme il vous plaira le formulaire de commentaire mis ici à votre disposition.

Nous voilà prévenus et enfin prêts à parler du sujet qui nous occupe aujourd’hui. Le déviergeage. Ne cherchez pas ce mot dans le Littré ou le Petit Larousse, il n’y est pas. Il est cependant pratique dans le sens où il combine plusieurs notions et aspects que nous allons détailler. Tout d’abord le préfixe utilisé ici dans le sens de défaire, de mettre fin à un état. Ensuite l’état dont la fin est justement désirée ou attendue, après tout il se peut que le consentement ne soit pas requis pour obtenir l’objectif visé. Ensuite le suffixe age qui indique l’action de. Définissons maintenant cet état dont la fin est attendue. Être vierge. Qu’est-ce donc ? Parce qu’il existe une infinité de façon d’être vierge. On peut l’être d’une maladie, d’une idée, d’un talent, etc. Il est évident, vu l’usage majoritaire d’internet de nos jours, qu’il s’agit ici de la condition sexuelle. Je vous avais prévenu, mais il n’est pas trop tard pour cesser sans attendre votre lecture et reprendre votre crochet ou votre bréviaire.

Encore là ? Bon, avançons, il n’est que temps. Vierge sexuellement. Que mettons-nous sous ce vocable. Où se trouve la frontière. Quel est cet acte qui met fin, et ce de manière définitive et absolue, à cet état. Par convention et esprit pratique je considérerai pour la suite de mon exposé que le chercheur ou la chercheuse souhaite découvrir comment ressentir ce moment particulier de la pénétration, parce que vierge sexuellement signifie par convention “n’ayant jamais été pénétré” ou “n’ayant jamais pénétré” selon le côté où l’on se place. Osé n’est-ce pas ? Bien que certains puissent convenir que le déviergeage puisse avoir déjà été consommé alors même qu’il fut encore à l’état d’embryon dans le cerveau de l’intéressé, ou bien encore au moment de l’effeuillage, ou encore même pendant les caresses préalables, pour peu qu’il y en ait eues.

Bref, simplifions, simplifions, allons à l’essentiel. L’essentiel justement, comme disais Jean Queval, paix à son âme, illustre oulipien et commentateur sportif, qui avait parfait à l’envi cet art délicat de ne jamais ennuyer son interlocuteur quelque soit le sujet de la conversation, quand bien même il fut complètement ignorant en la matière ou à l’inverse parfaitement en mesure d’en expliquer les moindres détails et en n’omettant pas d’émailler au passage son propos d’incises fortes à propos et d’anecdotes toutes aussi croustillantes qu’amusantes, ce qui, à n’en pas douter, lui permettait d’oublier au passage les petits désagréments de la vie courante qui peuvent amener une compagne a se transir de froid pendant trois heures sur un perron en attendant que celui-ci finisse d’expliquer pourquoi il était agréable, dans un train, d’avoir une baie vitrée, un crayon et un rouleau de papier suffisamment long pour écrire un texte débutant à Paris et s’arrêtant à Bourges. Je vous fais grâce, par souci d’épargner votre précieux temps, de la retranscription dudit rouleau.

Revenons à nos conseils, ne nous égarons pas comme il est fréquent de constater cette manie de vouloir à tout prix montrer l’étendue de son savoir en une matière, surtout lorsque celle-ci se limite finalement à bien peu. Un auteur célèbre ne disait-il pas que L’intelligence, moins on en a, plus on l’étale ? Comment donc, atteindre l’objectif. Comment pénétrer ou être pénétré ? D’un point de vue pratique, il faut être au moins un. Deux est mieux, mais un suffit. Deux est beaucoup plus agréable mais un est déjà un début. Trois est peut-être trop pour une première … “expérience”, je vous conseille de vous limiter à un ou deux. Deux, chiffre magique entre tous. Le début d’une foule, le début d’une partouze certains diraient. Nous n’irons pas jusque là, cela manquerait fort de poésie et il me semble que c’est un ingrédient essentiel pour ce qui suit. Deux, voilà le chiffre posé, mais deux quoi ?

Eh oui, il faut être large d’esprit et ne pas omettre les différentes possibilités. Voyons un peu la logique combinatoire sous-jacente. Deux personnes, deux garçons, deux filles ou bien un de chaque modèle. Trois possibilités. Je suis certain que vous n’aviez pas entrevu l’étendue entière de ce qu’il était possible d’obtenir avec deux personnes. Trois combinaisons. Voilà posé les possibilités. Maintenant il faut ensuite définir plus précisément ce qu’on entend par pénétration. Le verbe se comprend aisément, mais il ne se suffit pas à lui même. Dire qu’être vierge est ne jamais avoir été pénétré ou n’avoir jamais pénétré n’est pas complet. Il faut préciser comment et surtout où. Passons en revue les orifices naturels dont sont dotés nos corps, en tenant compte bien évidemment des spécificités liées au sexe de la personne, et considérons ceux qui peuvent convenir.

Un petit cours d’anatomie ne me semble par superflu arrivé à ce moment de l’exposé, tant j’ai entendu par le passé d’âneries à ce sujet. Un corps humain est une collection, que certains décrivent comme assez invraisemblable, mais cela fera l’objet d’un autre débat, de matières et d’organes plus ou moins soudés les uns aux autres. Toute cet assemblage est doté de certaines possibilités, comme celle de se mouvoir, de réfléchir, etc. Et qui dit mouvement, dit énergie et donc dépense d’énergie. Il faut donc alimenter d’une manière ou d’une autre la mécanique sous peine de se voir rapidement dans un état d’épuisement voire même de mort. Plusieurs orifices sont consacré à cela. Les narines et les pores de la peau pour l’alimentation en oxygène ou en substances plus ou moins licites, la bouche pour l’alimentation liquide et solide, voilà pour la partie acquisition. Côté évacuation, car le rendement n’étant pas parfait il subsiste toujours quelques déchets dont il faut se débarrasser, nous comptons un orifice pour les liquides et un autre pour les parties solides. Ensuite il est prévu que nous nous reproduisons, fonction qui met également en œuvre deux orifices qui permettent cette fois-ci l’échange entre deux personnes, bien que la bouche et les oreilles, orifice s’il en est, servent également à échanger. Je ne vais pas aller plus loin dans ce cours, étant sûr que vous avez parfaitement compris que nous possédons de nombreux orifices dédiés à des usages divers et variés.

Parmi tous ces orifices, deux peuvent convenir pour atteindre l’objectif visé, étant convenu que nous ne parlerons que des pratiques sexuelles les plus communes. Voilà réglé le problème de l’orifice, passons maintenant à la deuxième partie du problème. Avec quoi pénétrer ? La réponse est beaucoup plus simple, pour peu qu’on se limite au corps humain — j’écarte arbitrairement tous les objets possibles dont vous trouverez le mode de fonctionnement et le prix dans vos catalogues de VPC favoris. Mais je vois que l’heure tourne et que le cours est terminé. Nous reprendrons donc la semaine prochaine avec les précautions essentielles à observer et le détail de la procédure adéquate.

PS : Je me demande combien de lecteurs auront tenu jusqu’ici !


Texte écrit à l’occasion des sabliers givrés de Kozlika, dont l’entame du grain 4, choisie par Kozlika, provenait d’un billet de Pascal sur son blog Finis Africæ, Keywords :

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