Platée

Soirée très particulière hier, prévue et organisée depuis fort longtemps. Nous avons pris le métro et sommes sortis devant cet édifice qui m’a toujours impressionné, surtout lorsque j’y voyais entrer dames et messieurs fort bien habillés. L’opéra Garnier est imposant, beaucoup plus je trouve que l’opéra Bastille. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous sommes entrés, avons tendu nos billets et sommes dirigés au fond de la galerie de gauche, juste au premier étage.

L’ouvreuse nous a indiqué nos places, premier rang, fauteuils 25 et 27 ! Le rêve. Je savais avoir pris des places de 1ère catégorie mais ne savais pas où elles étaient situées et pensais jusqu’à ce moment que nous nous trouverions quelque part au beau milieu de l’orchestre — non, pas les musiciens, juste la partie qui est juste devant la fosse d’orchestre et la scène ! Nous voilà assis dans cette salle que je découvre pour la première fois, assis juste derrière la rambarde qui nous sépare des musiciens — j’aurais pu déchiffrer les notes qui se trouvaient sur les partitions des violons juste devant moi ! —, légèrement à gauche du chef d’orchestre, côté jardin donc[1].

Platée

Deux heures trente de bonheur, entrecoupée d’un entracte pour souffler ou fumer ce qui m’a donné l’occasion de visiter un peu les salles et les balcons de l’opéra. Deux heures trente de chants, de musiques, de ballets, de rires et d’émotions, de décors et de costumes et même quelques effets spéciaux. Le plus bel opéra que j’ai vu depuis que j’ai l’occasion d’y aller. Contempler la scène de près, les expressions sur le visages des chanteurs, le jeu des musiciens, la passion du chef d’orchestre qui se plaît à chanter les airs en même temps que les chanteurs sur scène et ses grandes inspirations et expirations lorsqu’il fallait emmener un mouvement plus dynamique. Il y prenait beaucoup de plaisir. J’ai aussi surpris un des flûtistes faire de même.

J’avais entendu parler de cette œuvre, des costumes en particulier, mais je m’étais refusé jusqu’à hier soir à aller voir quelques photos de la mise en scène de Laurent Pelly — cet homme a du génie. J’ai eu raison car cela participe à l’enchantement général qui ne m’a quitté qu’au moment de m’endormir une fois rentrés. Je vais conserver les images et les airs en tête pendant longtemps je crois, surtout les images.

J’ai passé un très beau soir de Noël.

Notes

[1] Je viens juste d’apprendre le moyen mnémotechnique pour retenir la position du côté jardin et du côté cour, « Jésus Christ », Jésus pour jardin, donc à gauche, Christ pour Cour, donc à droite.

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