Manifestation contre la réforme des retraites

Jeudi dernier j’ai embarqué mon rejeton sous un bras et mon appareil photo sous l’autre et nous avons pris la direction de la Place de la République, lieu du rassemblement d’où devait partir la manifestation du 28 octobre 2010 contre la réforme pour les retraites. Je ne vais pas détailler tout le mal que je pense du mode de fonctionnement de ce gouvernement et des gens qui le soutiennent, les photos que j’ai publiées en disent assez et bien que la loi eut été votée par l’assemblée nationale la veille c’est un regroupement plutôt dense à lequel j’ai participé.

Figures de syndicaliste

Bernard Thibaud et il me semble François Chérèque, Paris, automne 2010.

Toutes les photos sont visibles sur mon compte Flickr, dans cet album en particulier.

La CGT et ses sympathisants formaient le gros des 543000[1] personnes présentes ce jour-là bien qu’il y ait eu également un renfort plutôt imposant de 187000 jeunes lycéens et étudiants de tous bords — du côté qui penchent plutôt à gauche tout de même, les bords.

Robocops

Policier en tenue de protection, Paris, automne 2010.

Quelques incidents à dénombrer pendant l’après-midi. Un premier entre quelques participants et le service d’ordre de la CGT. Tout le monde paraissait vouloir en découdre et puis finalement les esprits se sont calmés. Par contre, un peu plus tard et alors que nous remontions le cortège pour rejoindre une amie à l’arrivée, nous sommes tombés sur la fin d’une intervention visiblement musclée des policiers en civil protégés ensuite par plusieurs dizaines de policiers et CRS en tenue de combat (voir l’illustration précédente pour se faire une idée de la tenue en question).

Interventions

Échange de mots d’oiseau, Paris, automne 2010.

J’ai constaté que la foule présente était rudement plus dense que celle que j’avais pu voir lors de la manifestation organisée par la LDH le 4 septembre dernier à Paris également. J’ai été étonné par le visage fermé des participants exception faite des plus jeunes qui avaient visiblement encore beaucoup d’énergie et d’espoir à partager ! D’ailleurs ils chantaient à tue-tête la chanson « C’est dans la rue que ça se passe » de la compagnie Jolie Môme avec un bel entrain.

Fumigène

Manifestants, Paris, automne 2010.

Nous nous sommes séparés après avoir dénombré assez facilement les policiers en civil qui surveillaient appuyés qui sur une devanture de magasin, qui sur un arbre ou bien encore en discutant avec des collègues. J’étais à la fois rassuré de les savoir ici, au cas où, surtout avec le fiston dans les parages, et un peu gêné de savoir qu’ils essayaient de se faire passer pour des simples manifestants. À moins bien sûr que ce soit pour eux un moyen de manifester sans être réprimandé par leur hiérarchie, allez savoir ?

Police nationale

Il est probable que cette démonstration, ainsi que les précédentes et les suivantes, ne soit pas prise en compte par le pouvoir en place et j’imagine assez bien l’indifférence générale qui doit régner dans les hautes sphères de la politique, bien à l’abri dans leurs palais, hôtels et ministères respectifs. Il est probable qu’il faille attendre un changement de régime à l’occasion des prochaines présidentielles — quoique je m’interroge tout de même sur les intentions des 53% de français qui ont voté pour l’actuel président — mais je me demande s’ils prendront la peine de défaire — ou plutôt de refaire vu la politique de déconstruction[2] actuelle.

La cantine roulante

Maintenant que les retraites sont réformées, les sans-papiers boutés hors de France, ils vont passer à quoi ? Je risque de gagner mon pari si je dis que ça va être au tour de la sécurité sociale telle que nous la connaissons encore un peu aujourd’hui !

Notes

[1] J’ai compté pendant un quart de seconde le nombre de personnes que je pouvais décompter et j’ai multiplié par le nombre de quarts de seconde qu’à duré le défilé jusqu’à Saint-Augustin. Il est probable que la police en trouve légèrement moins mais c’est explicable parce qu’il prennent soin de ne pas prendre en compte leurs effectifs en civil cachés au milieu du cortège.

[2] Mot très à la mode pour éviter de dire démolition, beaucoup plus mal noté dans le lexique des éléments de langage de nos éminentes personnalités politiques de droite.

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