Paris-Web 2011, les ateliers

Pour cette troisième et dernière journée (les deux précédentes avaient déjà été formidables) j’avais remis le magnifique tee-shirt offert par mon registrar préféré, Gandi : Il m’allait à merveille, surtout que j’avais pris soin cette fois-ci d’arborer en plus mon magnifique bonnet marin qui me sert de couvre-chef quand il fait froid en haut du crâne. Certains d’ailleurs ont reconnu le bonnet dès qu’il m’ont aperçu et sont venus aussitôt me saluer. Voilà pour une fois positionné dans le rôle de quelqu’un de connu par des dont j’avais oublié le nom ! Bref, j’étais un peu stupéfait.

gandi-no-bullshit.jpg

Je suis allé à ces ateliers l’année dernière déjà et c’est toujours avec une petite pointe de regret que je mets les pieds dans une grande école. Syndrome de l’imposteur aidant, je peine toujours à m’imaginer m’assoir sur les bancs d’une école de ce niveau moi qui ai laissé les études juste après mon Bac. Bref j’étais intimidé, un peu moins que l’année dernière, mais j’étais intimidé, si si intimidé j’vous dis ! Un petit déjeuner nous attendait sur place, fort appétissant si j’en juge par la mine réjouie de certains !

Buffet du petit déjeuner

J’avais fait mon programme la veille au soir et l’avait relu le matin même avant de partir prendre le bus. À peine un quart d’heure plus tard j’étais sur place, j’habite en fait à quelques arrêts de bus de Télécom ParisTech où étaient organisés les ateliers de ce jour. Plein de jeunes étaient présents et quelques têtes connues et reconnues de la veille. Beaucoup plus de jeune que les deux jours précédents d’ailleurs et je crois savoir que c’est d’abord pour eux que sont organisés ces séances.

À ce sujet j’ai d’ailleurs quelques scrupules à prendre la place d’un étudiant et il faudrait peut-être que j’interroge les organisateurs pour savoir s’ils ont refusé beaucoup de monde cette année. Il n’est peut-être pas nécessaire que j’assiste aux trois journées et ma place pourrait être prise par un étudiant ou jeune dans le métier ? Bref, je n’ai pas de réponse pour l’instant et il est temps de ressortir mon appareil photo pour capter les différents moments de ce samedi studieux.

Travaillons avec le Web — Karl Dubost

karl Dubost

J’avais chois l’atelier de Karl pour commencer, m’imaginant apprendre des choses nouvelles sur Git ou Mercurial, parce qu’il en avait parlé plusieurs fois sur twitter les jours précédant l’événement. Erreur de ma part car il s’agissait en fait de nous montrer et de nous expliquer comment, au W3C et ailleurs, ils travaillaient en commun, surtout au cours des réunions qu’ils faisaient régulièrement.

Autant les lieux sont assez neutres, autant l’amphi où nous étions réunis avait une atmosphère très particulière, au moins pour moi qui n’ai fréquenté ces lieux que pendant une heure ou deux l’année précédente. J’imaginais assez bien le vacarme des étudiants s’installant, discutant, ceux arrivant en retard, ceux qui continuait à consulter leurs messages sur leurs téléphones portables tandis que les plus studieux avaient déjà sorti cahiers et crayons et étaient prêts à prendre des notes.

François le scribe Clochix

J’ai compris pendant cette heure d’atelier à quoi servait un scribe, qui malgré l’utilisation du clavier un peu particulier du mac de Karl (clavier Qwerty et japonais), a réussi à tenir sur la durée pour saisir les notes, comment devait se comporter le chairman de la réunion, même si par moment il pouvait prendre la place d’un simple participant, comment des outils simples et qui seront probablement disponibles rapidement pouvaient permettre de ressortir automagiquement les actions à entreprendre, les sujets sur lesquels il faudrait revenir, etc etc.

C’était très intéressant et nous avons passé trop rapidement cet atelier riche d’enseignement pour quelques projets à venir.

Ensuite j’ai pris la direction des hauts étages où nous avions rendez avec les CSS.

Ces indices dans les CSS qui indiquent que votre projet web est mal parti — Olivier Gendrin

Olivier Gendrin

Olivier Gendrin est fan de Spip, comme c’est écrit sur son tee-shirt, que voulez-vous personne n’est parfait car chacun sait que Dotclear est le meilleur outil français développé depuis 2003 par Olivier Meunier. Peut-être d’ailleurs que le fait de s’appeler Olivier aide à être un meilleur geek. Dans une prochaine vie, peut-être que je m’appellerai Olivier, qui sait ? Bref, nous avions rendez-vous pour parler de feuille CSS et surtout de ces petits indices qui laissent penser que c’est tout moisi dans le projet.

Olivier, celui de Spip, avait préparé de jolis post-it de couleur et j’ai tout de suite pensé qu’on allait faire une post-it war. Que nenni, il a fallu qu’on bosse pendant qu’il faisait semblant de faire le surveillant très très méchant ! Ne me croyez pas, je crois bien que ce garçon est une crème, mais passons. Nous avons bossé comme des malades, d’autres aussi mais un peu moins, d’autres encore avaient carrément apporté une anti-sèche, ce qui fait qu’à la fin, comme à l’école des fans, on avait tous gagné \o/

J’ai beaucoup aimé la lumière présente dans cette salle haut perchée de l’école et je n’ai éprouvé aucune difficulté particulière à prendre les photos que je souhaitais. En ce qui concerne l’atelier j’ai juste regretté, le temps passant trop vite encore une fois, qu’on ait pas eu le temps de faire une synthèse des bons et des mauvais indices qu’on peut facilement trouver dans une CSS.

Nous sommes cependant arrivés en retard pour le déjeuner ou un buffet plutôt somptueux mais vide car tous les autres avait déjà tout baffré — mais non j’déconne il en restait deux… petits pains — et nous avons fait grouiller nos ventres respectifs pour inspirer de la pitié. Alors nous avons pu nous approcher des tables lourdement garnies pour baffrer aussi un tout petit peu ; des fois je me demande si j’en fais pas un peu trop, non ?

Après la pause post-prandiale, nous avions été discrètement boire un excellent café dans un café justement placé pas loin étonnamment. Une fois caféinés correctement nous voilà de retour pour le premier atelier de l’après-midi, de nouveau dans le grand amphi.

Améliorer le confort d’utilisation des sites web — Stéphane Deschamps

Stéphane Deschamps

Ce garçon est une crème. Des plus gentils je ne dois pas en connaître beaucoup, et pour l’avoir vu évoluer dans quelques endroits différents, j’ai pu le constater à chaque fois. Stéphane a un autre don. Il est capable d’alterner pendant une heure entre une phrase sérieuse et un calembour ou une blague et le temps passé de cette façon ne ressemble à aucun autre. En même temps il dit des choses sérieuses, et que, petit à petit, même dans un grand groupe plein d’inertie, il est possible de faire évoluer les pratiques et les mentalités. Chapeau bas car c’est probablement un sacerdoce !

Eh bien tous étaient attentifs, vraiment et j’ai pu immortaliser la concentration de ceux qui écoutaient Stéphane pendant son atelier. D’ailleurs, tout au long de ces journées, je n’étais pas le seul à déclencher ;-)

L’atelier suivant, organisé et improvisé à la volée par Stéphane Deschamps et Denis Boudreau nous a de nouveau conduit dans une grande salle de classe.

Auditer rapidement l’accessibilité d’un site web — Stéphane Deschamps et Denis Boudreau

Les ordis des deux compères

Les deux compères nous ont montrés en temps réel comment ils utilisaient les outils disponibles dans un navigateur (de manière native ou via des extensions assez classiques) pour vérifier l’accessibilité d’une page web.

C’était captivant de les voir faire en quelques clics un état des lieux assez rapide d’une ou plusieurs page d’un site web. La pertinence des attributs alt sur les images, la structure hiérarchique des titres, h1 à h6, etc etc. Deux ou trois sites ont été brièvement abordés pendant cet atelier impromptu. J’étais ravi de les voir faire, ayant un temps passé, passé beaucoup de temps justement à auditer — mais façon Opquast — un site web, et retrouvant ainsi quelques manipulations que j’avais pu effectuer à l’époque à l’aide d’une check-list bien ordonnée alors qu’ils le faisaient en direct, sans notes, sans parachutes mais avec quelques calembours tout de même.

Quelques questions-réponses plus tard nous voilà de retour dans le hall de l’école où certains avaient entamé une partie de go :

J’ai juste pris le temps de faire une photo et je suis parti aussitôt pour la présentation de Delphine Malassingne qui allait nous parler d’un métier particulier.

Comment argumenter en faveur d’un poste de responsable qualité web — Delphine Malassingne

Delphine Malassingne

J’aime beaucoup la photo que j’ai faite d’elle cette fin d’après-midi là, où elle est visiblement à des années lumières le temps d’un instant fugace, avant de revenir continuer ses propos.

J’envie le métier qu’elle fait, même si les conditions dans lesquelles elle l’applique ne sont pas les meilleures, d’après ce que j’ai compris de ses explications. Il faut tout de même une sacré confiance de la part de sa hiérarchie pour faire travailler un responsable de qualité web dont le bénéfice n’est pas immédiat ni direct. Au bout de quelques minutes je me suis rappelé ce que quelqu’un m’avait dit un jour à propos de mon travail d’alors (et toujours le même d’ailleurs) : « vous êtes un facilitateur ». C’est très exactement ce qu’elle a prononcé quelque moments plus tard en disant qu’elle était, dans le domaine qui se rapportait au développement web, une facilitatrice.

Son apport est indéniable mais pour moi c’est à mille lieues des pratiques usuelles dans l’univers du travail dans lequel je gravite étant donné que le web n’est qu’une infime partie de mes fonctions et des projets sur lesquels je suis amené à travailler. L’idée même d’un responsable qualité web ne serait tout simplement pas justifiable au regard du temps théoriquement passé sur ce genre de tâche.

Une autre photographe, Ève la fée

Pour conclure ici ce petit résumé un peu décalé de ces trois journées merveilleuses, je voudrais prendre le temps de remercier tout ceux qui se sont gentiment donnés en pâture à mon objectif, souvent avec un sourire, toujours avec bienveillance et bien que je regrette de ne pas avoir la facilité avec laquelle Thanh ou Izo sont capables de diriger leurs modèles, j’apprécie énormément que vous me laissiez l’occasion de m’adonner à une de mes passions.

Si vous le voulez bien je continuerai à faire quelques photos l’année prochaine !

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