Marée basse, drapeau bleu planté là, il faut faire attention pendant la baignade.
La maître nageur sauveteur surveille, du haut de son perchoir ; c’est calme aujourd’hui.
Le surf de secours posé là, attend d’aller à l’eau, pendant qu’un surfeur se prépare au bord de l’eau.
Le gamin s’est inventé une histoire, avec un bout de béton et quelques galets, il est ailleurs.
Ils s’embrassent, indifférents au reste du monde.
Je remonte la grève et découvre une typo de galets, alignés sans déborder de la trace préalable.
Le béton militaire n’en finit pas de se décomposer, et disparaîtra au bout d’un temps beaucoup trop lent pour qu’on en connaisse la fin.
Le ciel fait de la concurrence à la mer, toujours, et rend l’ensemble changeant.
Le piège à cauchemar tient encore debout, sur le béton d’un cauchemar du passé.
J’aime cette baie…