Développer ses photos

Il y a un moment que j’aime plutôt bien, c’est celui où je vide ma carte mémoire avec Lightroom et que je trie et commence à imaginer ce que je vais faire des photos brutes que j’ai copiées.

Cent quatre-vingt trois photos transférées et après un premier tri, seules trente trois sont restées dans mon catalogue. Visiblement ce n’est pas une « bonne » période. D’un autre côté il m’en reste tout de même quelques unes avec lesquelles je vais pouvoir jouer un peu ; et pour tout dire, il en suffirait d’une seule pour me contenter.

Pendant longtemps, jusqu’à ce que j’achète mon premier reflex, je crois — et encore, parce que j’ai mis un peu de temps à changer de point de vue, après même avoir acquis ce 500D que j’ai adoré —, je gardais mes photos brutes, sans les retoucher, sans même les recadrer. Une façon de dire que « voyez, sans modification aucune je suis capable de cadrer correctement, d’exposer suffisamment, … ».

Aujourd’hui je trouve ça idiot, mais je respecte cette phase qui a précédé l’actuelle, comme s’il avait fallu cette étape avant d’assumer les transformations que j’applique dorénavant, en allant parfois assez loin dans la retouche, sur les clichés que je publie ou partage.

Pendant mon séjour à Toulouse j’ai essayé d’appliquer ce que Willy Ronis explique dans sa façon de capter les instants, en attendant parfois longtemps l’élément qui fera que la photo sera équilibrée, vivante, plaisante, témoin de ce qu’il, ou plutôt de ce que je percevais à ce moment. C’est assez compliqué finalement parce qu’on ne maîtrise pas grand chose ; et c’est probablement là que se tient une partie de son génie.

En général, je ne change rien à ce qui se passe, je regarde, j’attends. Simplement, à chaque photo, je suis impressionné par une situation, et j’essaie de trouver la bonne place où pouvoir placer mon instantané, pour que le réel se révèle dans sa vérité la plus vive. Il y a un vrai plaisir à trouver la place juste, cela fait partie de la joie de la prise de vue, et c’est quelquefois aussi un tourment, parce qu’on espère des choses qui ne se passent pas où qui arriveront quand vous ne serez plus là.

Willy Ronis

J’ai encore du chemin à parcourir, des choses à observer, des scènes à imaginer…

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