Open Time - Mot-clé - rêve<p>Open time, open mind, open eyes</p>2024-03-28T05:07:02+01:00Franck Paulurn:md5:61070eb8c883ae7581f861faefddecbfDotclearC'est dururn:md5:e460a3b1fffb3f1272492995f979077f2024-02-03T06:47:00+01:002024-02-03T06:55:46+01:00FranckBrèvesrêve <figure class="media-center">
<a href="https://open-time.net/public/illustrations/2016/baignade.jpg" title="Ouvrir le média"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2016/.baignade_w.jpg" alt="Baignade sur la plage de Lesconil" height="800" width="800"></a>
<figcaption>Lesconil beach, juil. 2016</figcaption>
</figure>
<p>C’était dur j’ai trouvé, la compétition, trente-cinq kilomètres à parcourir, tout habillé et avec un sac à dos, en nageant sur des matelas ; voilà, il fallait ramper sur ces matelas dans lesquels on s’enfonçait plus ou moins, à raison d’un matelas de deux mètres l’un après l’autre, y’en avait pour… J’avoue ne pas avoir été au bout du calcul.</p>
<p>Le gars qu’on a doublé à un moment nous a dit : « Vous verrez, on y prend goût ! ». Étonnamment j’avais plus mal aux bras qu’aux jambes.</p>
<p>Perso je pensais plus à mon porte-monnaie et mon téléphone qui étaient dans ma poche et qui allaient prendre l’eau, même si je savais ce dernier étanche :-p</p>
https://open-time.net/post/2024/02/03/C-est-dur#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/15979Trente-huit tonnesurn:md5:197cfd4a0e0d4f95cd5994f3256a84692023-11-11T08:19:00+01:002023-11-11T08:26:57+01:00FranckBrèvesrêve <figure class="media-center">
<a href="https://open-time.net/public/dcim/2013/06/29/IMG_9050.jpg" title="Le camion de Michel, Paris, France, juin 2013"><img src="https://open-time.net/public/dcim/2013/06/29/.IMG_9050_w.jpg" alt="Le camion de Michel, Paris, France, juin 2013" title="Le camion de Michel" height="533" width="800" /></a>
<figcaption>Le camion de Michel</figcaption>
</figure>
<p>Un camion remorque de trente-huit tonnes eh bien ça n’est pas du tout pareil à conduire qu’une voiture d’une tonne ou une moto de trois cents kilos ! Alors je pense avoir des circonstances atténuantes pour avoir écrasé une bonne douzaine de poulets bien dorés qui était sur ce trottoir ou encore m’être retrouvé dans ce parc public où jouaient plein de petits enfants — j’ai toutefois réussi à ne pas en écraser un seul, cette fois !</p>
<p>Et puis je me souviens du regard horrifié de la bonne femme qui arrivait en face dans cette bretelle du périphérique de la banlieue de Paname alors qu’elle avait été obligée de monter sur le terre-plein en pente et gazonné pour m’éviter. Que faisait-elle en contre-sens m’étais-je dit alors que j’arrivais devant un carrefour où les trois autres voies qui y aboutissaient m’étaient interdites d’accès !</p>
<p>Et puis aussi l’aspect pas du tout pratique d’avoir une cabine de tracteur découverte quand il pleut, il faisait un peu froid mais bizarrement je ne me sentais absolument pas mouillé, allez savoir pourquoi ?</p>
<p>Bref, je suis enfin arrivé à bon port pour livrer toutes les valises et le bordayle qu’on avait entassé dans la remorque elle aussi découverte… Quelle idée par temps de pluie ?</p>
<p>Je fais des rêves bizarres, des fois…</p>
https://open-time.net/post/2023/11/11/Trente-huit-tonnes#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/15895Dreamsurn:md5:6c095b6a3ea5281cfab99cfc3bad42772023-04-24T06:35:00+02:002023-04-24T06:35:00+02:00FranckBrèvesrêve <figure style="margin: 0 auto; display: table;">
<a href="https://open-time.net/public/illustrations/2013/tronoen.jpg" title="Le piège à cauchemar sur le bunker de la plage de Tronoën, déc. 2013"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2013/.tronoen_u.jpg" alt="Le piège à cauchemar sur le bunker de la plage de Tronoën, déc. 2013" title="Le piège à cauchemar sur le bunker de la plage de Tronoën" height="600" width="600" /></a>
<figcaption>Le piège à cauchemar sur le bunker de la plage de Tronoën</figcaption>
</figure>
<p>Mais pourquoi diable le conducteur de cette Fiat 128 rouge — j’ai failli en avoir une il y a très très longtemps, mais bleue — est venu directement en face de moi, quittant sa voie pour venir sur les deux qui allaient dans mon sens ? Et avant même de comprendre je me suis retrouvé à sauter par dessus la bagnole avec ma moto… Et c’est là que je me suis réveillé, vers 3h30 du matin ! Aucune idée de la manière dont j’ai atterri ensuite, c’est ballot, je m’inquiétais pour l’état de ma machine !</p>
<p>De retour chez Morphée après une petite heure de lecture, je me suis perdu, comme souvent — mais, pas con, j’ai bien noté pour la prochaine fois que je devais tourner à droite dès l’entrée pour pouvoir me perdre à nouveau au même endroit —, dans ce labyrinthe d’un établissement d’une administration pour finalement me retrouver dans un bureau où plein de gens allaient et venaient ; discussion avec tout le monde, sur ma retraite récente, sur les temps d’attente pour obtenir des papiers comme pour avoir un rendez-vous chez un toubib… On comprend vite quelles sont mes préoccupations du moment !</p>
<p>Couché à 22 heures samedi soir et endormi à 23h, levé comme une fleur à 8h, mes nuits sont copieuses ces temps-ci, c’est agréable !</p>
https://open-time.net/post/2023/04/24/Dreams#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/15690Rêve gluanturn:md5:feb22584c7a7bb675d0acf83e50ffcb52023-03-13T05:53:00+01:002023-03-13T12:48:54+01:00FranckBrèvesrêve <figure style="margin: 0 auto; display: table;">
<a href="https://open-time.net/public/dcim/2016/07/26/IMG_5245.jpg" title="Couchant horizontal, Guilvinec, France, juil. 2016"><img src="https://open-time.net/public/dcim/2016/07/26/.IMG_5245_u.jpg" alt="Couchant horizontal, Guilvinec, France, juil. 2016" title="Couchant horizontal" height="400" width="600" /></a>
<figcaption>Couchant horizontal</figcaption>
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<p>Réveillé à 3 heures ce matin au sortir d’un rêve gluant, vous savez le genre qui ne vous lâche pas et quand, après avoir été pisser et bu un coup vous vous recouchez, il est de retour, toujours aussi poisseux, visqueux, et vous replongez dedans sans rien pouvoir y faire.</p>
<p>J’aime bien mes rêves et mes cauchemars, mais là non, juste c’était pas possible, je n’allais passer les prochains dix-huit mois en prison à quelques jours de la retraite ! Si j’avais su je ne serai pas intervenu — cela dit on aurait pu me condamner pour non-assistance à personne en danger — quand j’ai vu ce couple agressé dans ce magasin par un voyou muni d’un couteau qui voulait se faire la caisse !</p>
<p>Un bon coup de batte de baseball plus tard, le gars était par terre, avec le cerveau qui fuyait doucement à travers le trou béant dans sa tête ; est-ce ma faute si les jeunes de maintenant sont plus fragiles de la caboche ? Ne me demandez pas ce que je faisais avec une batte dans ce magasin, je n’en ai pas la moindre idée ! Bref, le vaurien sifflait ses derniers râles, son surin vaguement serré dans sa main gauche, ou droite, je ne me souviens plus et on s’en tape.</p>
<p>Je me suis retrouvé avec les pinces — et les félicitations du flic qui m’avait interviewé — et direction la zonzon, quelque part dans les Vosges — à des milliards de kilomètres de là où je devais habiter le mois prochain —, sans passer par la case tribunal, allez savoir pourquoi ! Ça allait compliquer légèrement le suivi de la fin des travaux au Couvepenty, en particulier pour que je donne mon avis sur l’agencement et la décoration…</p>
<p>Et forcément le développement de Dotclear allait freiner un peu, saynul, croyez bien que j’en étais le premier désolé !</p>
<p>Je suis curieux de voir ce soir ce qui m’attend, vivement ce soir qu’on se couche :-)</p>
https://open-time.net/post/2023/03/13/Reve-gluant#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/15648Les chaussuresurn:md5:55d65e13ef8340cc45ba725bc0fec7fc2021-01-21T11:40:00+01:002021-01-21T11:41:06+01:00FranckBrèvesrêve <p><a href="https://open-time.net/public/illustrations/2019/pompe.jpg"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2019/.pompe_u.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" height="600" width="480" /></a></p>
<p>Se déchausser pour rentrer dans l’hypermarché où j’allais acheter le sucre glace que j’avais oublié de mettre sur les maamouls que j’avais apportés aux copains de Paris-Web — je rêve beaucoup de Paris-Web ces derniers jours, c’est étrange ! — et soudain m’apercevoir que j’étais le seul à le faire.</p>
<p>Marcher pieds nus sur le sol détrempé dans le hall, revenir sur ses pas pour se rechausser et constater, encore une fois, que j’avais complètement oublié où je les avais laissées.</p>
<p>Bref, j’étais pas dans mes pompes cette nuit :-)</p>https://open-time.net/post/2021/01/21/Les-chaussures#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/14855Un petit tour en villeurn:md5:a52019992c94ce8368802a829f7dc28a2020-11-03T09:14:00+01:002020-11-03T09:15:03+01:00FranckBrèvesrêve <a href="https://open-time.net/public/dcim/2012/04/14/IMG_4635.jpg" title="Le piège à cauchemar, Saint-Jean-Trolimon, France, avr. 2012"><figure style="display:table; margin:0 auto;"><img src="https://open-time.net/public/dcim/2012/04/14/.IMG_4635_u.jpg" alt="Le piège à cauchemar, Saint-Jean-Trolimon, France, avr. 2012" title="Le piège à cauchemar, Saint-Jean-Trolimon, France, avr. 2012" height="399" width="600" /><figcaption>Le piège à cauchemar</figcaption></figure></a>
<p>Chercher son chemin dans Bruxelles, que je ne reconnaissais pas, alors que le collègue m’attendait pour charger sa voiture. J’arrive sur une petite place, plein de copains de Paris-Web sont attablés dehors, buvant qui une bière, qui une autre boisson ; personne ne porte de masque et ça m’effraie ! Je rentre dans le bistrot, avec mon vélo à la main et puis lassé d’attendre d’être servi je repars vers ma destination.</p>
<p>Je traverse la très vieille ville aux rues étroites, puis entre dans un quartier mal famé où des prostituées attendent derrière de lourds rideaux rouge grenat ou pourpres ; je finis par trouver la sortie et la lumière pour me retrouver devant le pont qui s’enfonce dans l’eau pendant qu’une péniche attend de pouvoir passer ; elle est quasi au raz de l’eau tandis qu’une énorme vague, derrière, semble attendre elle aussi son tour.</p>
<p>Soudain c’est le signal, une corne de brume souffle et la péniche s’élance à toute allure, suivie bientôt par deux autres ; c’est rapidement l’embouteillage parmi tous les bateaux qui se croisent dans tous les sens, puis finissent par s’éventrer les uns les autres. Une voiture force le parapet en métal et plonge dans les eaux tourbillonnantes, suivie par une seconde, blanche, dont les vitres à l’avant sont ouvertes et dans laquelle se trouve trois ou quatre filles. Au moment où la voiture s’enfonce j’entends distinctement la conductrice dire à ses passagers de défaire leur ceinture pendant qu’elle fait de même. Elles disparaitront sans jamais revenir à la surface.</p>
<p>Je fais demi-tour, toujours avec mon vélo à la main et … Réveil !</p>https://open-time.net/post/2020/11/03/Un-petit-tour-en-ville#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/14776Perceptionsurn:md5:6306e4716812be7483547829620630282018-09-25T07:34:00+02:002018-09-25T14:12:31+02:00FranckBrèvesrêve <p><a href="https://open-time.net/public/illustrations/2018/pixel-mort.jpg"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2018/.pixel-mort_u.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>Une petite salle d’attente dans un aéroport, un avion retardé pour l’Afrique du Sud, on attend en compagnie des autres voyageurs. Soudain je m’inquiète de nos bagages et je constate qu’ils ont disparus ! Tant pis, on décide qu’on achètera le nécessaire sur place. L’heure est venue d’embarquer.</p>
<p>On grimpe dans la voiture et nous voilà sur une autoroute qui descend fortement — vers les pistes ? — et finalement, ou bout de quelques kilomètres, on s’aperçoit qu’on est tout à fait ailleurs. On s’arrête à l’entrée d’un chemin de terre et de rocailles qui descend au milieu d’un bois en direction d’un lac, ou plutôt d’une sorte de grand bassin rectangulaire.</p>
<p>Il fait nuit, doux, et nous arrivons sur la grève où quelques personnes, plutôt baba-cools, discutent autour d’un feu de camp. Plus loin, presque qu’au droit du bord du lac, on avise une vaste maison bourgeoise, avec de grandes baies vitrées aux montants métalliques derrière lesquelles on peut observer les lumières d’une fête qui se déroule.</p>
<p>On s’approche et soudain la maitresse de maison, plutôt très jeune, nous enjoint de dégager, nous signalant que c’est une propriété privée, alors que derrière nous les autres continuent de nous rejoindre. L’ambiance est étrange avec cette nuit étoilée, la musique qui s’échappe de la porte coulissante à moitié ouverte.</p>
<p>On décide finalement de rebrousser chemin et c’est à ce moment qu’on découvre, sur notre droite, une maison de pierres blanches en travaux d’où sort un gars passablement énervé et qui commence à s’approcher de moi en hurlant. Je lui presque murmure que s’il continue à crier il risque d’avoir quelques problèmes et c’est sans attendre sa réponse que je me retourne pour repartir en le laissant là, interloqué.</p>
<hr />
<p>Je fais rarement des rêves aussi vifs et riches en termes de perception des bruits, des couleurs, des mouvements — fluides pour une fois, alors que d’ordinaire c’est une lutte incessante pour faire trois pas —, des espaces…</p>
<p>Vivement ce soir qu’on se couche !</p>https://open-time.net/post/2018/09/25/Perceptions#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/13940En rire de peur d’être obligée d’en pleurerurn:md5:a024cc8378f47941ea8bf4b3d764c1b22014-11-21T07:41:00+01:002014-11-21T10:51:11+01:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>Comprendre qu’une coquetterie serait susceptible de générer des problèmes sérieux à plusieurs afin de satisfaire le caprice d’un seul, et tenir fermement ce refus, au risque de se brouiller durablement ? Pas vraiment important, mais c’est étonnant je trouve…</p>
<p>En même temps il n’y a rien de grave, c’est même plutôt futile.</p>
<p>J’ai encore passé la nuit à marcher dans les rues noires, habillé d’un simple peignoir plutôt léger et équipé d’un téléphone dont la batterie, qui indiquait 21% la dernière fois que j’avais regardé, se vidait à vitesse grand V.</p>
<p>Mais pourquoi diable avais-je acheté ces billets au meilleur prix, et au détriment de l’horaire, c’était inhabituel ! En plus j’étais normalement le seul à prendre ce train, pas trois. Allez comprendre ce qui se passe dans la tête des gens parfois, en commençant par moi !</p>
<p>Je marche (et je lutte pour avancer) beaucoup dans mes rêves en ce moment. Ce n’est pas vraiment douloureux, mais c’est épuisant, figurativement parlant. Tiens, tout d’un coup, je me demande si cette fatigue virtuelle a un impact sur la qualité de la récupération nocturne.</p>
<p>Je me promène, si l’on peut dire, pas mal dans les villes, pendant mes rêves. Souvent la nuit, avec des ambiances plutôt sombres, de petits immeubles, des rues (pas des avenues) assez larges, mais pas en permanence, parfois il faut que je fasse attention à l’endroit où je pose les pieds, afin de garder mon équilibre. Quelques escaliers en béton aussi, froids et bleutés. J’ai vu des rails, nombreux, avant d’arriver dans le hall bruyant de cette gare ou j’ai hélé un employé pour lui demander mon chemin depuis cette gare de banlieue.</p>
<p>Il m’a répondu en m’indiquant la direction et en me souhaitant bon courage, vu la distance qui me restait à parcourir. Je suis ressorti, ai cherché un taxi, en ai avisé trois collectifs pas tout à fait pleins et qui attendaient d’être au complet avant de partir, mais je ne me sentais pas le courage d’affronter le regard des autres. Alors je suis repassé sous le pont de la voie ferré…</p>
<p>Aucune idée du temps que j’ai passé à déambuler ainsi, probablement jusqu’à mon réveil ce matin. Le temps est bizarrement étiré dans nos rêves ; plonge-t-on dans une autre dimension où la physique a des propriétés différentes ?</p>
<p>Étonnamment j’ai une assez bonne idée du tableau qu’il conviendrait de peindre, probablement en noir et blanc, ou de la photo à faire, et je suis allé chercher un exemple sur le net, sans trouver quelque chose qui se rapproche de cette atmosphère que je retrouve assez souvent. Dans ce qui m’est proposé il y a souvent trop de gens, ou le point de vue est trop élevé, ou l’angle de vue trop large.</p>
<p><a href="https://open-time.net/public/illustrations/2014/nighthawks.jpg" title="« Nighthawks » de Edward Hopper"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2014/.nighthawks_u.jpg" alt="« Nighthawks » de Edward Hopper" style="display:block; margin:0 auto;" title="« Nighthawks » de Edward Hopper" /></a></p>
<p>Finalement c’est une ambiance qui pourrait se rapprocher de Nighthawks de Edward Hopper, pas pour les couleurs cependant, mais avec cette petite pointe de fatalisme désabusé devant les événements qui se suivent sans qu’on ait vraiment le pouvoir de les contrôler ou même de les influencer.</p>
<p>Et puis c’est aussi beaucoup plus contemporain que ce décor qui date des années 30 ou 40. Les personnages qui circulent dans mes rêves sont aussi plus … communs, comme ceux qu’on peut croiser tôt le matin en allant au travail ou tard le soir, avec des vêtements sans forme, avec des cernes fatigués, avec l’absence de lueur dans les yeux, à la sortie des gares de banlieue.</p>
<p>J’essaierais bien de faire une photo qui représente ça. Reste juste à trouver l’endroit et l’heure qui conviendra… Ou alors, la prochaine fois, j’utilise mon smartphone pour photographier la scène. Mais pourquoi diable n’y ai-je pas pensé plus tôt ?</p>
<p>Imaginez un peu la surprise, si le matin au réveil, je découvrais soudain enregistré dans mon téléphone, la photo du rêve de la nuit. Là pour le coup ce serait fantastique, juste sur le bord qui convient de la raison… ou de la folie ?</p>https://open-time.net/post/2014/11/21/En-rire-de-peur-detre-obligee-den-pleurer#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/11881Y’en a un de tropurn:md5:435a130e4abf1d1cfd5b639d978495a22014-08-07T07:17:00+02:002014-08-07T06:52:03+02:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>Y’en avait un de trop ! Vraiment…</p>
<p>J’avais pourtant réussi, je ne sais trop comment, à effrayer le premier en courant vers lui tout en hurlant ! Je l’ai vu se cabrer et j’ai ressenti une forme de doute dans son attitude. Bingo, j’allais pouvoir passer celui-ci. Au bout de quelques pas, il avait fini par faire demi-tour et partir ailleurs à ma grande surprise.</p>
<p>Le second, par contre, était un vicieux…</p>
<p>Et puis je commençais à me demander si j’arriverai un jour à atteindre la maison et mon lit. Le rond-point avait été un peu compliqué, avec toute cette neige et ce verglas, mais malgré un léger choc sans gravité avec une autre voiture, j’avais réussi à éviter le gros camion qui tractait une longue caravane et le tracteur qui traçait de profonds sillons dans la boue neigeuse.</p>
<p>Arrivé devant la clôture, il avait fallu que j’abandonne la voiture. Je m’étais extirpé de ce petit bout de métal et avait escaladé le monticule de déchets et de bois pourri qui barrait le passage. Un vieux vélo rouillé m’avait servi de tremplin pour vaincre le sommet et passer de l’autre côté.</p>
<p>Étonnamment le climat était beaucoup plus chaud de l’autre côté où la mare peu profonde s’étendait maintenant devant moi. De la boue et de l’eau devant et à gauche, que j’imaginais s’enfoncer loin, et une haute clôture grillagée à droite. Comment faire sans éveiller l’attention du second m’étais-je dis alors…</p>
<p>On le voyait à peine, qui ondulait à la surface de l’eau, en attendant son prochain potentiel repas et je redoutais de l’être !</p>
<p>C’est à ce moment que je me suis souvenu de l’astuce vue dans quelques films où le héros — c’est toujours le héros qui s’en sort, évidemment — alors dans une situation désespérée, trouve le moyen de s’en servir comme îlots flottants pour rejoindre la terre ferme, en sautant de l’un à l’autre. J’avais juste un doute sur cette coutume étrange qu’ont ces bestiaux de s’aligner comme à la parade, mais bon, je n’avais pas d’autre idée et puis il n’y en avait qu’un à passer.</p>
<p>J’ai alors pris mon élan et pris appui sur le dos du second crocodile…</p>
<hr />
<p>Dépêche Reuter du 7 août 2014 : Un homme à moitié dévoré par les crocodiles a été retrouvé sur la plage. Les experts s’étonnent encore de la présence de tels animaux sur le littoral breton avec cette mer froide et le peu de proies potentiellement disponibles. On s’accorde à penser qu’il s’agirait plutôt d’un des nombreux crocodiles qui logent dans nos égouts et dont une des bouches donne sur la mer, non loin de l’endroit de la macabre découverte.</p>
<hr />
<p>J’adore mes rêves/cauchemars d’en ce moment :-)</p>https://open-time.net/post/2014/08/07/Yen-a-un-de-trop#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/11399J’entends la sirèneurn:md5:4600c3abac7b884964cbf9b166867c662014-08-04T09:14:00+02:002014-08-04T08:34:36+02:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>J’entends la sirène du transatlantique qui prépare son départ vers l’Amérique, de l’autre côté du port, pendant que les voitures de luxe sont chargées, une à une dans ses cales.</p>
<p><a href="https://open-time.net/public/illustrations/2014/matin-lesconil.jpg" title="Petit matin à Lesconil"><img src="https://open-time.net/public/illustrations/2014/.matin-lesconil_u.jpg" alt="Petit matin à Lesconil" style="display:block; margin:0 auto;" title="Petit matin à Lesconil, août 2014" /></a></p>
<p>Pendant ce temps, nos malles attendent dans le hall du Grand Hôtel des Dunes, alors que nous dégustons notre dernier petit déjeuner continental face à la mer. Le café fume encore dans le pot posé devant moi, et je prends machinalement quelques photos avant de terminer le croissant qui attend dans l’assiette.</p>
<p>Le cuisinier est venu tout à l’heure nous demander nos préférences pour le pique-nique de ce midi, prévu sur l’archipel des Glénan, avant le grand voyage. Une semaine de belle mer paraît-il et nous aurons peut-être la chance d’observer les dauphins et peut-être quelques baleines.</p>
<p>Je finis mon café et nous nous levons pour régler notre note à l’accueil pendant que la sirène retentit longuement encore une fois.</p>
<p>C’est à ce moment que je me suis réveillé aux cris des goëles qui tournent dans le ciel dehors…</p>https://open-time.net/post/2014/08/04/Jentends-la-sirene#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/11383Il n’est pas distinguéurn:md5:ca620b23494f02587f5f5e332e3f4b8d2014-08-03T08:27:00+02:002014-08-03T07:38:47+02:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>Il n’est pas distingué, non, vraiment pas.</p>
<p>J’étais assis à côté de lui, perpendiculairement à la baie vitrée qui offrait une belle vue depuis ce neuvième étage sur la rue et la grande pelouse que surplombait l’immeuble blanc d’en face. On voyait pas mal d’activité à travers les vitres, pendant cette belle et chaude journée d’été et pas mal avaient étalé leur nappe sur le gazon pour pique-niquer au soleil.</p>
<p>Soudain j’ai aperçu un jeune homme, brun, assez grand, et habillé comme un soldat anglais du temps des guerres napoléoniennes. Pantalon rouge vif, un manteau boutonné dont les deux pans avaient été repliés sur les côtés, comme il était alors d’usage.</p>
<p>Curieux m’étais-je dis tout en le regardant enjamber le rebord et venir s’assoir au dessus du vide. Je n’ai pas eu le temps d’avertir qui que ce soit, ni de l’interpeller avant qu’il ne s’élance sans un seul bruit.</p>
<p>Je me souviens encore des mots de mon voisin : « C’est assez élégant comme façon de faire, mais le résultat n’est pas seyant », tout en montrant le corps désarticulé. Je vous passe le détail des propos qu’il a tenu ensuite…</p>
<p>Non vraiment, ce cauchemar n’était pas distingué.</p>https://open-time.net/post/2014/08/03/Il-nest-pas-distingue#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/11379Les dessous chicsurn:md5:b5f75ecd6f429eaa7b626f7fbfe215752014-04-10T07:31:00+02:002014-04-10T09:41:51+02:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>Rendez-vous matutinal dans cette agence web. On m’accueille, on me fait monter au premier, par les escaliers, l’ascenseur étant momentanément en panne et je me retrouve dans la pénombre d’un <em>open-space</em> où j’entends une flopée de conversation. Aucun visage ne m’est visible et je suis un peu perdu.</p>
<p>Soudain, lumières, je me retrouve devant une grande table ovale où visiblement se tient une réunion de travail avec le chef du lieu. Il commence à m’interroger sur mes motivations, à quoi je lui réponds mon envie de travailler dans le web, plus spécialement autour des questions d’accessibilité. Je sens qu’une présence familière dans mon dos me pousse à continuer, alors je parle de ce que je fais côté <em>open-source</em> sur mon temps libre, tout en me demandant s’ils ne vont pas considérer que ce temps, justement, sera du temps en moins pour eux.</p>
<p>Je clos là l’interrogatoire, sans en savoir plus sur leurs motivations et leurs propositions — d’ailleurs je ne suis même pas sûr qu’ils en aient à me faire —, et tout en prétextant un horaire rigide de travail je repars vers l’escalier quant j’aperçois l’ascenseur qui s’ouvre à l’étage.</p>
<p>Je m’avance, je rentre et appuie sur le bouton du rez-de-chaussée et lorsque le brouhaha des discussions s’atténue j’entends la petite musique diffusée dans la cabine…</p>
<p>Jane Birkin qui chante « Les dessous chics ».</p>
<p>C’est là que je me suis réveillé et eu envie d’un café couleur café !</p>https://open-time.net/post/2014/04/10/Les-dessous-chics#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/10882Les oiseaux du rêveurn:md5:2871d0eb0c8c0c48c2a2121922dc4ad82014-02-17T07:28:00+01:002014-02-17T07:34:20+01:00FranckBrèveschansons à prise rapiderêve <p>Je me souviens des canards sur le petit canal et de l’étrangeté de comprendre que vingt ans avait passé alors qu’on aurait du simplement avancer d’un an ou deux, encore une erreur de l’autre gars, sur la machine.</p>
<p>C’était une maison de bric et de broc, plutôt grande, remplie de gens tout aussi étranges que l’atmosphère qui y régnait. Des portes de guingois, des fenêtres branlantes, un parquet musical ou grinçant, fonction des goûts musicaux, et de l’humidité partout.</p>
<p>Flash.</p>
<p>On a traversé un restaurant, avec la voiture que conduisait l’ami, fort précisément au milieu des tables et des chaises, sans jamais renverser quoi que ce soit. Vague impression d’être poursuivi et vouloir trouver un chemin de traverse, qu’on avait fini par trouver pour se retrouver coincé devant ce petit canal à canard.</p>
<p>J’ai sorti mon téléphone pour faire une photo et j’ai senti mon pilote prendre ses jambes à son cou et filer sans demander son reste.</p>
<p>Incompréhension.</p>
<p>Soudain, me voilà marchant sur un trottoir d’une ville aux maisons basses et aux rues larges, pensant que les ancêtres, passés ces vingt ans, étaient tous morts et enterrés. Curieusement j’avais l’impression que c’était idem pour les descendants. Allez savoir pourquoi…</p>
<p>Ce matin après m’être levé, j’ai pensé que ma moto devait avoir une sacré couche de poussière d’avoir attendu si longtemps au sous-sol. Il faudra que je songe à recharger la batterie.</p>
<p>Café !</p>https://open-time.net/post/2014/02/17/Les-oiseaux-du-reve#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/10551Minuiturn:md5:c3144c440abf14976cf8b9a4ecc434f42013-01-11T10:21:00+01:002013-01-11T10:21:00+01:00FranckMotsrêve <p>Minuit, il était minuit lorsque notre hôtesse nous a invité à aller contempler le feu d’artifice annoncé pour la nouvelle année. Ici et là, dans l’appartement, de petits groupes s’étaient formés pour discuter de choses et d’autres tout en sirotant qui une coupe de champagne devenue tiède à force de patienter dans la flute, qui un café serré pour lutter contre le sommeil envahissant.</p>
<p>Je n’avais pas vu les enfants depuis un moment déjà quand j’ai attrapé ma veste. Ils devaient être en train de jouer dans un coin, voire de s’amuser dehors en attendant la féerie promise. J’ai tourné la poignée de la porte et descendu les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée et me suis arrêté sur le perron de ce petit immeuble de trois étages. Il faisait légèrement frais, mais pas froid, il n’y avait quasiment pas de vent, le ciel était presque clair et on distinguait de loin en loin une étoile suffisamment brillante pour que son éclat puisse traverser l’écran lumineux de la ville.</p>
<p>Je me suis approché du petit groupe qui s’était formé, un peu plus loin, et autour duquel jouaient les enfants en riant. Soudain un coup de tonnerre, suivi presque aussitôt d’un trait lumineux surgissant au dessus de l’horizon formé par les toits des immeubles d’en face. La fusée montait rapidement puis a ralenti et sembla hésiter lorsque elle explosa en myriade de petites flammèches colorées. Le bang nous arriva aux oreilles quelques secondes plus tard et je me suis surpris à compter pour évaluer la distance.</p>
<p>… Quatre, cinq, six, la déflagration, j’ai divisé par trois. Deux kilomètres.</p>
<p>Les fusées de formes diverses défilaient les unes après les autres, parfois de concert pour former des figures merveilleuses et fugaces dans le ciel. Les enfants s’étaient assis par terre, sur le bord du trottoir, pour mieux profiter du spectacle. De temps en temps nous n’apercevions qu’un halo pyrotechnique des illuminations qui devaient se dérouler près du sol, là-bas, sur le stade. Les enfants trépignaient et se plaignaient de ne rien voir et alors que les quelques parents leur conseillaient de patienter un peu les regards se retournèrent pour contempler les nouvelles fusées qui montaient…</p>
<p>J’ai fermé les yeux un moment puis je les ai rouverts et ai admiré ce ciel bleu azur. Bleu azur ? En pleine nuit ? Comment cela était-il possible ai-je pensé. Une idée soudaine m’a traversé l’esprit et je me suis retourné pour regarder derrière l’immeuble devant lequel nous nous trouvions. Le ciel était gris, lourdement chargé au loin, et en avançant dans la rue j’ai découvert un nuage beaucoup plus sombre que les autres, d’une forme sans équivoque aucune.</p>
<p>J’avais identifié l’origine de cette clarté diurne au milieu de cette nuit et tout en me demandant s’il valait vraiment la peine que nous nous abritions et calfeutrions dans l’appartement. J’ai compté les secondes, en attendant le souffle.</p>
<p>… Quatre, cinq, six, …</p>https://open-time.net/post/2013/01/11/Minuit#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/8190Jour de …urn:md5:f17432212ef7808223e95bfd6873e5c72009-10-25T18:57:00+01:002009-10-25T19:25:51+01:00FranckMotsrêve <p>De grandes salles, remplies de miroir comme la galerie des glaces à Versailles, avec de longues et lourdes tentures pourpres et des embrasses dorées. J’avais traversé doucement ces grands espaces en me demandant bien ce que je faisais ici. Quelques portes plus loin j’avais entendu du bruit. Je m’étais approché, intrigué, et avais aperçu une salle immense, remplie de tables dressées pour un mariage et les convives qui devisaient gaiement et bruyamment. Je m’étais approché de la première table, juste devant moi, qui avait une place libre. Aucun doute, la chaise et l’assiette m’attendaient. Je m’étais installé en me disant que la lumière généreuse qui entrait par les grandes fenêtres de l’autre côté de la salle allait me gêner pour prendre des photos. J’étais à contre-jour !</p>
<p>C’étaient des collègues de travail, d’après ce que j’avais compris des quelques bribes de conversation que je captais ici et là. Ils devaient être bien éloigné des mariés vu la distance qui les séparaient de la table d’honneur dressée sur l’estrade au fond et devant une immense cheminée. Je m’étais levé et prétextant un besoin naturel j’étais ressorti par la porte où j’étais entré. J’avais avisé plus loin une porte-fenêtre légèrement entrebâillée. J’étais alors sorti et avais contourné petit à petit l’immense château Renaissance. J’avais fini par trouver une petite descente qui donnait sur une sorte de petit atelier. Un bricolage de système d’enregistrement vidéo était accroché avec quelques brides métalliques dans l’angle haut de la porte.</p>
<p>J’avais fait le tour tranquillement de cette petite pièce qui me semblait très familière sans arriver à me souvenir pourquoi. Une drôle d’impression de <em>déjà vu</em> m’embrumait l’esprit. C’est avec cette sensation plutôt désagréable que j’avais fini par me retrouver sur le parking. J’étais monté dans ma voiture et avais pris la route qui sortait du parc. La forêt que j’avais ensuite traversé était sombre, plutôt inquiétante. J’avais arrêté la voiture sur le côté et étais sorti avec mon appareil. J’avais clairement vu un mouvement bizarre plus loin, entre deux arbres. Intrigué je m’étais avancé au milieu des arbres jusqu’à cette petite clairière.</p>
<p>Une petite table de camping était déplié au centre, avec un appareil qui bourdonnait installé dessus. Quelques fils pendaient et rejoignait une batterie de voiture disposée sous la table. Je m’étais approché, curieux de voir de près ce qui faisait ce bruit et je m’étais arrêté à quelques pas en fixant attentivement le petit écran relié à un magnétoscope. Des images familières, très familières, tournaient en boucle. Mon passage dans les salles aux miroirs, mon entrée dans la grande salle de réception, ma sortie et mon petit tour du côté du petit atelier et enfin mon départ en voiture. Tout mon séjour là-bas avait été filmé et la seule question qui tournait en boucle dans mon esprit était de savoir pourquoi !</p>
<p>J’avais senti très nettement le coup dans le haut du dos, près de ma nuque. C’était froid et rugueux… Je n’ai plus que quelques petits enregistrements de ce qui s’était passé ensuite. Une conversation un peu bizarre à laquelle je n’avais pas compris pas grand chose. Deux hommes parlaient de succès, que personne n’avait rien vu et que j’étais prêt pour la production.</p>
<p>Voilà l’histoire que je raconte depuis à mes élèves, l’histoire du premier jour de …</p>https://open-time.net/post/2009/10/25/Jour-de#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/3780Babushkaurn:md5:ca10faa357b113ee397ea02f8a925d9d2009-03-24T14:51:00+01:002009-05-20T10:20:18+02:00FranckMotsrêve <p>De grands bâtiments séparés par une cour de graviers et de terre battue. Des gens vaquent à leurs occupations, ici et là, sans ordre ni logique particulière. Ils sont parfois regroupés autour d’un vendeur qui leur fait l’article. Quelques femmes frottent rapidement du linge dans des grandes bassines fumantes. Le ciel est gris, lourd. Soudain l’alarme, stridente — la sirène se trouve juste au dessus de moi, sur le toit de l’immeuble devant lequel j’étais assis — et je vois tout le monde commencer à courir sans cris ni paroles. Comme des pantins mécaniques, comme une nuée de petites marionnettes, ils se ruent vers les immeubles, vers les portes qui s’ouvrent. Juste derrière moi une femme me fait signe. « Venez, me dit-elle, ne restez pas là où vous risquez d’être blessé ou tué ». Elle se retourne et commence à descendre les escaliers qui mènent à la cave. Figé sur le perron de la porte je reste captivé par sa silhouette qui disparaît. Un reflet bleu métallique puis plus rien. Je reprends mes esprits et me décide enfin à la suivre. D’autres, derrière moi, poussent pour entrer à leur tour.</p>
<p>Un petit garçon est là, dans le coin, assis sur un tabouret métallique. Il a visiblement peur, très peur. Je l’observe un moment et je note dans un coin de ma tête qu’il faudra que j’aille lui parler un peu, le temps que l’alerte finisse. Il a du perdre le contact avec d’autres qu’il connaît, dans la bousculade de ce matin. Plus loin, dans cette petite pièce sombre et humide, éclairée uniquement par un plafonnier grillagé blafard, un militaire observe attentivement un oscilloscope ou un ordinateur. Je ne sais pas bien reconnaître ces instruments. Des symboles et des lignes curieuses parcourent inlassablement l’écran et l’homme ne les quitte pas des yeux. C’est un général. Je viens de voir les étoiles sur l’épaulette. Trois étoiles. Un grondement sourd est perceptible. Il se renforce, se rapproche. Les regards se tournent vers la porte. Soudain un premier claquement, comme un énorme coup de fusil. « Du cent-cinquante ! », s’exclame le général qui reprend aussitôt l’observation de l’écran. Je m’attendais à de grandes explosions mais je m’aperçois que chaque impact à sa propre signature. Parfois un claquement sec comme tout à l’heure, parfois un long déchirement, parfois un simple soupir — les plus effrayants.</p>
<p>« Voyez ce que nous envoie ma grand-mère, ma petite babushka ! » nous dit la femme qui nous a fait descendre. Elle porte une robe de soirée moulante qui la fait ressembler étrangement à une sirène. Bleue, avec des reflets métalliques, qui la couvre du cou jusqu’aux mollets. Elle a de grands yeux clairs, des pommettes saillantes. Elle doit être slave me dis-je en l’observant. Elle se retourne et ressort de la pièce. J’aperçois alors son dos entièrement nu, que la robe ne recouvre pas, et une zébrure étrange qui parcours sa peau de l’épaule jusqu’aux reins. J’aimerais poser mes mains, un instant. Je suis assis dans un coin de cette pièce dont le sol est recouvert de mousse humide. Je pose les mains sur mes oreilles et ouvre la bouche en attendant les déflagrations qui se rapprochent. Je me souviens des leçons apprises à l’école, il y a bien des années, alors qu’on nous avait enseigné comment éviter l’effet du souffle des bombes. Protéger les tympans et ouvrir la bouche, voilà ce qui m’en était resté.</p>
<p>J’ai du mal à respirer par la bouche. Mes poumons me semblent encore pleins de poussière, celle qui vous asphyxie sournoisement. La porte avait claqué violemment lorsque la bombe était tombée dans la cour, juste devant l’immeuble. Le cratère, immense, témoignait de la violence du coup porté. Le ciel n’avait pas changé de couleur, toujours uniformément gris sombre. Je suis assis sur le perron, en attendant l’ambulance. L’éclat fiché dans l’épaule me gêne un peu, mais je ne perds quasiment plus de sang — en ai-je encore ? Le ciel paraît immense, infini, pourtant barré par les immeubles en face. Quelques hélicoptères survolent l’endroit. J’aperçois un oiseau, très haut dans le ciel, point noir sur mouton gris. D’autres le rejoignent et ils sont bientôt des milliers à tourner en rond autour de nous. Autour de moi. Ai-je encore du sang pour eux ?</p>
<p>La mer est immense. Un bateau puis des milliers — ce sont des petites maquettes, des bateaux miniatures à voile, des galions, des galères, un ou deux bateaux à moteur circulent rapidement au milieu de la flotte, quelques oiseaux les observent nonchalamment. Je m’approche. Le petit garçon est là, les deux pieds qui plongent légèrement dans le cratère rempli d’eau. Je l’observe manœuvrer à l’aide d’un long bâton les différents sujets de la scène. Le silence est absolu. Pas un bruit n’accompagne ce qui vole ou ce qui flotte. Rien n’est gris. Rien n’est noir, ni blanc. Tout n’est que couleur brillante, lavée, rutilante. Le soleil est là, il fait beau, il n’y a pas de nuage, la mer est calme. Quelques vaguelettes viennent décorer d’un reflet l’immensité.</p>
<p>Réveil. Le petit garçon me secoue énergiquement. Il me raconte le jour et la nuit passée dans l’abri. La femme en bleu est sa fiancée me dit-il. Elle est partie, définitivement partie. Le général interrompt le récit d’un « Arrêt cardiaque » froid et distant. Une larme coule le long de sa joue. Il se lève alors, se dirige vers nous et tends sa main. Le petit garçon se relève aussitôt et je les observe repartir main dans la main, vers les escaliers. La femme en bleu est là, qui me regarde intensément. Suis-je vivant ? « Voyez mon mari que m’envoie ma babushka, ma petite grand-mère ! » s’exclame-t-elle en me pointant du doigt avant de ressortir.</p>https://open-time.net/post/2009/03/24/Babushka#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/1690Les papillonsurn:md5:84696cb7060d0b306e6afbafea6b92e62009-01-17T09:40:00+01:002009-05-23T07:45:58+02:00FranckMotsjeurêveécriture <p>La tripoteuse de tête est rentrée de vacances. On se revoit donc, dans le moelleux de son cabinet. Tout est doux chez elle, les tapis, le fauteuil, son sourire, ses yeux. Pas sa voix. Elle a le phrasé râpeux. Toujours au bord de la quinte de toux. Je commence à décrire mon dernier rêve, elle en est friande. Je le sais car dès que je m’allonge sur le canapé elle attrape un bloc-note et s’approche doucement en penchant la tête. Je ferme les yeux et les mots et les images commencent à défiler.</p>
<p>Au début ce n’était qu’une légère gêne, rien de plus, comme un petit bouton à peine visible. On sentait une légère bosse au passage du doigt, sur ce côté charnu à l’intérieur de la cuisse. Les mots venaient aisément, j’avais toujours eu quelques facilités dans ce domaine. Et puis, sans que je puisse expliquer comment, une ouverture était apparue. Petite, environ deux ou trois millimètres de diamètre, avec une excroissance verte pomme ponctuée de deux points noirs. Curieux avait-elle répondu, mais continuez, continuez. J’ai approché le doigt pour évaluer la consistance et à peine avais-je effleuré le bord qu’un papillon s’envolait de l’endroit. Vert pomme avec deux points noirs, un sur chacune des ailes.</p>
<p>Je ne me souviens pas ce qui s’est passé ensuite, enfin jusqu’au souvenir suivant, qui reprenait quasiment la même scène. J’étais pourtant sûr et certain qu’il y avait eu une pause entre les deux. Besoin de respirer me demanda-t-elle, à quoi je lui répondis que ce n’était pas utile. Retour donc sur l’ouverture, avec toujours cette excroissance verte pomme encore. Les deux points étaient là, présents. Je ne peux pas dire que cette “chose” se rendait compte de ma présence mais elle semblait réagir à mes mouvements. J’ai approché mon doigt et l’ai posé sur le côté, à quelques distances et j’ai appuyé.</p>
<p>J’avais du trouver un point sensible car aussitôt un long ver vert pomme est sorti de l’ouverture. Il devait faire au moins une trentaine de centimètres bien que je n’eus point de repère pour m’en assurer. La fin était là, proche, et le ver se tortillait en l’air, sans autres appuis visibles que le bout de sa queue encore enfouie dans le trou. Soudain, la fin, une myriade de petits papillons verts pomme se sont envolés. Je ne voyais plus qu’eux. Ils virevoltaient tout autour de ma cuisse. Chacun avec deux points noirs, comme deux yeux, sur chacune de leur petites ailes.</p>
<p>Elle reposa son bloc-note alors que je me tournais vers elle et j’ai ouvert les yeux. Les deux points noirs me regardaient, et son sourire s’est élargi. Vous comprenez m’a-t-elle demandée. Je lui ai répondu que je n’avais pas eu le temps d’y penser, ou plutôt non que je n’avais pas songé à y réfléchir, comme si les images se suffisaient à elles-même, qu’il n’y avait pas besoin de porter des mots. Elle a hoché la tête et s’est envolée…</p>
<hr />
<p>Texte écrit à l’occasion des <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/post/2009/01/11/Organisation-des-sabliers-givr%C3%A9s" hreflang="fr">sabliers givrés</a> de Kozlika, dont l’entame du <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/post/2009/01/16/Sabliers-givr%C3%A9s%2C-grain-5" hreflang="fr">grain 5</a>, choisie par Benjamin, provenait d’un billet de David sur son blog <a href="http://tangible.fr/" hreflang="fr">Tangible</a>, <a href="http://diary.tangible.fr/index.php/post/2006/la-femme-espadon" hreflang="fr">la femme espadon</a> :</p>
<blockquote><p>La tripoteuse de tête est rentrée de vacances. On se revoit donc, dans le moelleux de son cabinet. Tout est doux chez elle, les tapis, le fauteuil, son sourire, ses yeux. Pas sa voix. Elle a le phrasé râpeux. Toujours au bord de la quinte de toux.</p></blockquote>https://open-time.net/post/2009/01/17/Les-papillons#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/1669Cinémaurn:md5:33ff2d397950999f8be589cb3a2591b52008-09-10T10:24:00+02:002009-05-20T10:13:45+02:00FranckMotsrêvesouvenir <p>Deux places nous attendaient dans ce salon transformé pour l’occasion en salle de cinéma. Nous nous sommes assis, Jeanne et moi, pendant que les conversations discrètes fusaient ici et là. Bientôt la séance allait commencer. Un opéra filmé que j’allais voir pour la première fois. Mais lequel ? Fichtre ! Pas moyen de remettre le nom dessus, pas plus d’ailleurs que d’images, de musiques ou de chants. Curieux. Par contre je me souviens de notre discussion à propos, à propos de quoi d’ailleurs… Ah quelle fichue mémoire !</p>
<p>J’avais l’impression qu’elle était venue spécialement pour m’initier à cet art particulier, si étrange pour le néophyte, si impressionnant pour le simple quidam que j’étais. Sans le décorum de l’opéra j’étais moins intimidé, mais les autres spectateurs avaient l’air d’être de sérieux prosélytes lyriques, pour autant que je puisse comprendre leurs propos au sujet de la distribution de ce soir.</p>
<p>Mais comment diable avais-je fait la connaissance de Jeanne Moreau, au point qu’elle m’emmena ici ? Par quel curieux hasard pouvait-elle trouver si naturel de m’accompagner, moi le parfait anonyme ? Aussitôt la question posée, aussitôt une autre se présentait sans qu’aucune réponse vienne à la première. Où étions-nous, dans quel lieu, quelle ville. Il serait probablement plus simple que je décrive ce dont je me rappelle plutôt que d’énumérer mes interrogations de ce matin.</p>
<p>Une salle de belles dimensions donc, avec un haut plafond et un décor flamboyant, de lourds rideaux pourpres ou sang masquaient les fenêtres à petits carreaux inégaux. Les ors brillaient et les lustres portaient des ribambelles de bougies allumées. Plusieurs rangées de chaises pliantes, en métal doré et coussins de velours rouge, des portants où étaient accrochés des dizaines de cintres en bois sombre.</p>
<p>La projection à commencé doucement, je crois, car ni images, ni sons ne sont venus jusqu’à moi. Jeanne a eu l’air captivée aussitôt sans que je comprenne pourquoi et regardait fixement le grand écran au fond de la salle. Parfois, un homme ou une femme s’approchait d’elle, se penchait vers son oreille et lui glissait quelque anecdote ou bonjour discret. Un sourire éclairait alors fugacement son visage et se refermait aussitôt. Un battement de cils, parfois, était le seul autre mouvement perceptible.</p>
<p>C’est en la regardant et en me posant des milliers de questions que soudain, tout a disparu…</p>
<p>La prochaine fois il faudra absolument que je prenne des notes, dès mon réveil. Oui, la prochaine fois, si je m’en souviens !</p>https://open-time.net/post/2008/09/10/Cinema#comment-formhttps://open-time.net/feed/atom/comments/66