Trois catégories de tirets :
- tiret court : trait d'union (clavier normal)
– tiret moyen (Maj. + Option + - sur un clavier de Macintosh)
— tiret long (Option + - également sur un Macintosh)
Le tiret court ne s'utilise que pour le trait d'union ou marque de césure dans un mot :
exemple : micro-ordinateur ou docu-
mentation
Le tiret moyen doit être utilisé dans les énumérations :
exemple : On peut citer les transports suivant :
– la voiture pour...
– le train pour...
– l'avion pour...
Le tiret long ne s'utilise que pour remplacer les ( ) dans du texte.
Le tiret est suivi d'un blanc fixe (insécable) en début d'alinéa :
– deux paires de draps,
– deux taies d'oreillers.
C'est un petit complément au premier billet que j'avais publié sur les règles (simplifiées) de typographies.
1 De brol -
Quitte à faire une césure, autant la faire correctement...
Sous Windows, il existe ce splendide pilote qui permet de joyeusement agrémenter les textes qui peuvent sortir du clavier lorsque l'on ne le surveille pas étroitement. Ainsi le tiret moyen s'obtiendra avec
AltGr+:
et le tiret long avecAltGr+!
.Bon, allons redémarrer Windows ;-(
2 De Franck -
C'est corrigé, m'sieur ;-)
3 De Groumphy -
Sympathique cette description. Je me pose toutefois la question suivante, en consultant les trésors de la langue française informatisée je constate que le mot tiret donne ceci :
De fait, comme indiqué, pourquoi ne pas utiliser "trait d'union" ?
Et pour rajouter un complément d'information à la définition (à laquelle je ne me serais pas aventuré), pourquoi ne pas dire aussi ceci :
Par contre un doute s'impose : ne pourrais t'on pas nommer les tirets ainsi ?
Qui toujours selon le même site, pourrais correspondre :
Qu'en pensez-vous ?
4 De Franck -
Ouh la la, je voulais rester simple pour avoir un aide-mémoire — avec un, comment dit-on alors, ah oui, trait d'union entre aide et mémoire — sous la main lorsque je veux soigner la présentation d'un texte (oui, parfois je m'en fout complètement :-); et voilà que nous partons sur un débat autour, non pas de l'usage de tel ou tel signe, mais de leurs appellations.
Je ne pense pas que le terme cadratin soit très répandu parmi les utilisateurs de claviers informatiques — pas plus d'ailleurs que le fait de dire une espace — et c'est pourquoi j'avais conservé les termes tirets courts, moyens et longs.
Ceci-dit je ne suis absolument pas versé dans cet art délicat d'écrire d'une manière typographiquement correcte notre langue. L'usage de trait d'union à la place de tiret court est probablement préférable tant qu'on ne cherche pas à montrer la différence avec les formes plus longues de trait et j'avoue bien volontiers n'avoir absolument pas pensé à ce terme quand j'ai écrit cette description, mais c'est un travers qui doit être répandu chez les informaticiens.
Pour conclure, pas le débat, mais ce commentaire, une question : quels sont les termes à favoriser, quels sont les mieux connus, quels sont les plus appropriés ?
5 De Groumphy -
Hum, désolé d'avoir fait un zeste complexe et d'avoir dérivé le débat sur les appellations.
Personnellement cela dépend. Lorsque j'écrit un syllabus ou un manuel je dis "trait d'union", tandis que lorsque je fais un script je dis un tiret...
Ambiguité quand tu nous tiens...
6 De Franck -
ne soit pas désolé, ça ne pertube en rien la lecture du billet et c'est ce que j'apprécie avec ce système de commentaires !
7 De David Latapie -
Franck, tu consultera avec plaisir mon aide-mémoire sur la même question, compact et qui en compte 5.
http://blog.empyree.org/?2005/06/11/1454-differents-tirets.
8 De Franck -
Merci pour la précision, c'est vrai que je n'avais pas pensé au trait souligné (underscore en anglais). Par contre tu es sûr que le moins et le trait-d'union ne sont pas la même chose ?
9 De Celui qui se reconnait ;-) -
Certain, c’est même ce qui m’a poussé à écrire l’article (et c’est Thomas qui m’a fait découvrir la chose, dans son article que je mets en lien).
C’est parfaitement compréhensible lorsque l’on pose un regard sémantique sur la chose. Un trait d’union n’est pas une soustraction
Cependant, il faut bien faire le distinguo glyphe/caractère ; il est du même ordre que CSS/HTML ou présentation/contenu. Un police de caractère contient à la fois des glyphes et un tableau de correspondance caractère/glyphe. Il est très fréquent (voire systématique, sauf pour des polices de déboguage comme last-resort) qu’un même glyphe représente plusieurs caractères. Le cas le plus connu est l’espace insécable et l’espace sécable, représentés par un même glyphe.
10 De Kozlika -
Euh... chez moi et depuis que je bosse dans l'imprimerie je ne me souviens pas d'une autre version des choses dans aucune des entreprises où j'ai travaillé, le moins est strictement identique à ce que ce que Franck appelle le tiret moyen. Quant à l'underscore je veux bien admettre qu'il existe mais ce n'est pas un signe typographique, il a été créé pour les machines à écrire à destination du soulignement.
Peut-être devrait-on distinguer ce qui relève de l'imprimerie stricto sensu et les appellations diverses, typo ou non typo ?
11 De Groumphy -
Hum... Pour continuer le débat sur le underscore, lorsque l'on consulte une traduction en ligne, cela à pour signification soulignage.
De fait, pourquoi ne pas tirer les conclusions suivantes :
Je pense de fait que nous pouvons donc dire que par là nous avons abordé les différents synonymes non ?
12 De Franck -
Je rappelle — à toutes fins utiles (remarquez au passage l'usage pertinent des tirets longs) — que mon propos était uniquement de faire un petit aide-mémoire (et hop un trait d'union) pour écrire des textes en français à l'aide d'un clavier. Alors pour résumer (et voilà les tirets moyens) :
– le signe moins ou tiret court pour les traits d'union,
– le tiret moyen pour les listes,
– le tiret long qui remplace les parenthèses dans une phrase.
Et pendant ce temps là le point-virgule se morfond au fond de sa casse !
13 De Celui qui se reconnait ;-) -
Koz > oui, il a la même gueule. Est un italique est un italique est un italique. Pourtant,
em
eti
, ce n'est pas pareil.Je pense que les standards W3C, et plus particulièrement HTML/CSS, agrandissent la sémantique existante dans l'impression.
Sinon, il suffit de regarder Unicode http://www.fileformat.info/info/unicode/char/002d/index.htm http://www.fileformat.info/info/unicode/char/2212/index.htm
Pour soulignage et underscore > je suis frustré du terme anglais, mais soulignage ne décrot-il pas une action, et non un caractère ? Je lis souvent comme traduction d'underscore : tiret bas.
14 De Jef Tombeur -
Perso, j'utilise les demi-cadratins pour les incises (soit ce qui se place parfois aussi entre parenthèses) et je réserve le cadratin à l'un de ses usages britannico-américains, soit, en fin de phrase uniquement, à ce que le demi-point réalise le plus souvent — et cela me convient. Pour autant – car il faut tenir compte de l'existant –, si, ici, le caractère généré via la commande Alt+0150 (touches du pavé numérique sur PC) génère un glyphe d'aspect totalement similaire à celui du tiret de division, ou à celui du trait d'union, je ne m'obstinerai pas.
15 De David Latapie -
Salut Jef ;-)
Il me semble que ce sont aussi les usages « officiels », non ? Pour le cadratin isolé, est-ce de toi ou là encore de l'officiel?
16 De inti -
Bonjour Quelqu'un peut-il me dire si l'on doit écrire Université Pierre-Mendès-France ou Université Pierre Mendès France ? Merci d'avance...Les avis sont très partagés sur le sujet.
17 De Franck -
A mon avis et au vu de la page Wikipédia correspondante, c'est sans aucun tiret : Pierre Mendès France.
18 De David Latapie -
On peut aussi demander au petit-fils de l'intéressé, qui semble confirmer.
19 De Kozlika -
Ne pas confondre le nom propre de PMF avec le nom propre de la fac. Typographiquement, lorsqu'on utilise un nom propre pour nommer une rue ou un établissement, on sépare tous les mots par des traits d'union, quelle que soit la graphie d'origine :
20 De Droop -
D'accord avec Kozlika, de même, on écrira Charente-Maritime, Seine-et-Marne ou Neuilly-sur-Seine, par exemple sur une lettre !
21 De Droop -
Dans le cas où la rue Paul-Vaillant-Couturier désignerait la profession dudit Paul et sa façon de l'exercer, on écrira : "Paul : vaillant couturier". Mais le cas doit être rare.
22 De Kozlika -
Je proteste vigoureusement ! Même en ce cas d'espèce on écrira Paul-Vaillant-Couturier, de même qu'on écrit Rue du Chat-Qui-Pêche.
Nanmého ;-)
23 De Droop -
Nanmého, tu as raison, c'était pour faire un bon mot !
Sinon, pour élargir le debat aux fautes souvent faites dans les adresses :
Il ne faut pas mettre de virgule entre le chiffre et la rue. (je ne sais pas pourquoi, mais cette faute courante m'insuporte !)
Il faut abréger Monsieur en M. et non en Mr. (qui est l'abréviation de Mister)
24 De Franck -
Ah mais j'ai bien fait d'écrire ce billet moi, j'en apprends plus qu'à l'école :-)
25 De jb3000 -
Droop, tu peux réviser tes classiques, les numéros d'ordre, notamment dans une adresse, sont bien séparés des noms de voie par une virgule :
Imprimerie nationale 27, rue de la Convention 75732 PARIS CEDEX 15
Guide des règles typographiques de l'Imprimerie nationale, page 123
26 De Julien de Prabère -
Oui mais alors, que pensez de cette proposition de traduction de l'underscore en tiret sublinéal ?
27 De Franck -
C'est une excellente idée. Il ne reste plus qu'à rendre l'expression populaire !
28 De François Granger -
Brol, les règles de la coupure des mots en français sont complexes, mais à la base elles respectent les syllabes. La version de Frank est la bonne.
Par ailleur, j'ai vu plusieurs fois mentioner le "trait d'union insécable". Le trait d'union entre deux mots est (presque toujours) sécable.
29 De flo -
Bonjour, j'ai souvenir que l'on ne met pas de trait d'union aux noms propre des rues quand le personnage est toujours vivant, avez-vous des infos ? Flo
30 De flo -
désolée je rectifie (les noms propres)
http://www.ruedesrues.com/vivants/images/clancier.jpg
Voici un site ou l'on trouve des photographies pour le trait d'union absent pour le nom des vivants
31 De Franck -
Je connaissais pas cette particularité, merci pour l'info.
32 De Kozlika -
Je confirme plus ou moins pour les noms propres des vivants. Quoique en fait ça ressemble beaucoup à une variation des urban legends puisque nombre de correcteurs l'appliquent mais qu'on ne trouve pas la source de cette règle... non écrite (un comble ;))
En tout cas, ne *jamais* se fier aux plaques desdites rues, seulement à la règle typographique. Les plaques, leurs traits d'union – voire leur orthographe –, comme leur présentation ne sont soumises qu'au bon vouloir du designer des services d'urbanisme de la ville (il n'en est pas de meme pour les plaques d'entrée de ville cernée de rouge par exemple). Et l'on voit parfois des choses bien étranges. Einstein est ainsi nanti du prix Nobel de la paix si l'on en croit sa plaque à Nantes, par exemple ;)