Ségolène Royal a précisé que :
Les jurys n'auront aucun pouvoir de sanction, uniquement un pouvoir de réflexion.
Si je traduis correctement en langage de tous les jours, ça veut dire qu'un certain nombre de personnes vont être regroupées pour réfléchir ensemble sur l'(in)action des élus (sic). Pour ça il va falloir les désigner ou les tirer au sort ou faire appel au volontariat, puis trouver un endroit pour les accueillir, et puis peut-être leur donner accès à un certain nombre de documents administratifs, ... Et quand tous ces braves gens auront réfléchi, quand ils auront rendu un jugement, il va se passer quoi ? Rien !
Je n'ai pas tout compris ou alors il manque un bout du bidule !
1 De Witt -
Pour faire ce boulot, on pourrait se contenter des électeurs... et de la justice... et de la presse...
Elle est vraiment très bizarre... je comprends rien à sa logique... à sa vision...
2 De Droop -
Ca s'appelle la démocratie participative, Witt, elle n'a rien inventé, le principe existe déjà depuis quelques années. Mais autant je trouve le principe formidable au niveau local ou régional, autant je doute fortement de l'utilité et de l'efficacité d'un tel pouvoir de contrôle au niveau d'un état...
3 De Tomtom -
Madame Royale à encore perdu une occasion de se taire.... Et encore pour dire une bétise car comme la dit Droop
Merci Ségolène....
4 De Franck -
De plus ça veut aussi dire que les électeurs ayant donné mandat à un élu pour les représenter ne lui font pas confiance. Du coup quelle valeur reste-t-il à notre maigre bulletin de vote ?
En gros, elle considère que les électeurs élisent à la légère et que les mêmes électeurs deviendront soudain très sages pour juger des actions ! Drôle de raisonnement.
5 De Tomtom -
Bienvenue dans le monde de Ségolène Royal, la démagogie....
6 De Val -
"Les électeurs ayant donné mandat à un élu", ça marche à l'Assemblée nationale, pas au Sénat. Les sénateurs sont élus par un collège électoral composé de députés, de conseillers régionaux, de conseillers généraux et de délégués de conseillers municipaux. Représentants du "terrain" local ? A quoi cela sert-il, puisque les députés sont déjà là pour représenter 577 circonscriptions. Notons aussi que, la plupart du temps, ils ne sont pas sur les bancs pour voter. Alors, pourquoi ne pas introduire la démocratie directe au Sénat ? Un tiers de citoyens tirés au sort dans cette chambre justement renouvelable par tiers permettrait de leur réserver le rôle des "candides" non expert des rouages politiques des décisions : ils pourraient observer les projets de lois et les conséquences de certains textes sur leur vie à eux, de chômeurs, de boulangers, d'électeurs de Besancenot, du FN ou de Nicolas Hulot (non représentables par le système majoritaire à l'Assemblée), de cadres sup ou de retraités. Suffirait de les tirer au sort sur les listes électorales. Ils toucheraient le même salaire que les sénateurs et seraient peut-être plus motivés (au moins au début) pour poser leurs fesses sur les augustes sièges de la chambre haute. Ils voteraient en toute indépendance, n'ayant pas à suivre les consignes d'un parti. Autre avantage : ils foutraient tellement la trouille aux "vrais" sénateurs qui craindraient l'incompétence supposée de ces nouveaux-venus et surtout leur ignorance des jeux partisans que ceux-ci ramèneraient peut-être leurs fraises plus souvent pour participer à la vie démocratique de notre cher pays et faire leur boulot. Sans doute qu'à l'occasion, les deux camps s'engueuleraient, mais ça réveillerait le débat. Ça aurait une autre gueule que les jurys citoyens. On va me dire : mais il y aurait des abrutis. Bien sur que oui, il y en aurait. Mais que je sache, tous les élus ne brillent pas par leur QI… en tout cas, pas toujours. Il faut bien en tenir une couche pour adopter certains projets. Et puis, les abrutis ont bien le droit de voter dans l'isoloir, pourquoi alors le leur refuser dans un autre contexte ? N'auraient-ils que le droit de se choisir un chef et pas celui de déterminer les lois qui les régissent, pourtant dites "expression de la volonté générale" ? Je pense que l'auto-élimination des abrutis pourraient se faire par leur absentéisme (ceux qui ne comprendraient rien finiraient par ne plus venir) et aussi par une éventuelle réélection après un premier mandat par tirage au sort. On pourrait imaginer en effet que les plus motivés se re-présentent au bout de ces 3 ans devant leurs "pairs" sénateurs : les sénateurs "de métier" pourraient ainsi exprimer leur confiance pour les citoyens jugés les + compétents, puisqu'ils ne seraient pas choisis en fonction de critères partisans. Les sièges non pourvus fautes de voix des candidats, ou de candidats volontaires, seraient à nouveau attribués par tirage au sort. Elle est pas belle, l'idée ?
7 De Val -
attribués prend 2 t et partisan un seul, mais je suis fatiguée.
8 De Franck -
J'ai eu des idées de ce style mais sans jamais déterminer si c'était réellement une bonne chose. J'estime qu'il faudrait avant ça, faire en sorte que les pros remettent un peu les pieds sur terre — Il y en a beaucoup qui sont déjà dans ce cas, mais ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit —, et l'interdiction du cumul des mandats (sans exception) serait un premier pas.
PS : J'ai déplacé un t ;-)
9 De François Granger -
Effectivement, le non cumul des mandats et le renouvellement une seul fois des mandats (soit pas plus de deux mandats consécutif pour la même fonction) permettraient un élargissement extraordinaire de la population politique.