(suite du chapitre 2)
Le lendemain matin, comme prévu la veille au soir après notre repas, mes deux collègues reviennent me chercher et m'emmènent à l'institut où ils ont leurs bureaux. Je vais enfin m'attaquer au problème qui a suscité ce voyage. Je m'assoie, commence à faire tourner l'application et découvre quasiment aussitôt que deux fonctions intégrées à Access posent problème. Je fais quelques tests supplémentaires pour m'apercevoir en fin de compte qu'elles avaient été oubliées lors du passage au jeu de caractère Unicode. Deux fonctions, pas très complexes, mais qui bien sûr étaient utilisées par mon application et qui bien sûr provoquaient une erreur uniquement sur un système asiatique. Je développe aussitôt deux fonctions de remplacement pour corriger le problème et vingt minutes après avoir allumé l'ordinateur, j'annonce à tous ceux qui attendaient autour que c'était fini. Tout était corrigé et fonctionnel. Simplement. Un voyage de l'autre côté de la planète (ou peu s'en faut), quelques jours prévus et passés en Corée pour vingt minutes de travail effectif. Et après ?
Et après ? Et bien mes hôtes se sont trouvés bien ennuyé avec moi sur les bras, n'ayant pas grand chose de plus à faire chez eux. Ils m'ont alors proposé de visiter l'institut, laboratoire après laboratoire, bureaux après bureaux, etc, etc. Tout ça bien sûr en naviguant de bâtiment en bâtiment, sous une pluie de mousson assez spectaculaire pour un habitant des zones tempérées comme moi ! Je me suis amusé de voir comment ils appelaient tel ou tel chef de service pour leur demander si il pouvait emmener un visiteur étranger. J'ai remarqué, à ce moment, qu'il y avait très peu de femme dans les services, je dirai pas plus d'une pour dix hommes et encore. Quand je parle des femmes, je parle de celles que je croise habituellement dans les pays occidentaux où j'ai eu l'occasion d'aller, dans les bureaux d'études ou les labos.
Nous sommes ensuite parti déjeuner et à notre retour, un des coréens m'a proposé d'aller visiter un musée situé pas trop loin, afin d'occuper notre après-midi. J'ai aussitôt accepté, préférant passer le reste de la journée ailleurs que dans cet endroit assez monotone il faut le dire. Donc direction le musée. Il aura fallu une heure et demi de route pour y arriver. Si ça continue je vais finir par avoir passé plus de temps en voiture qu'à faire n'importe quoi d'autre dans ce pays[1]. Donc, je disais que les musées ne sont pas très nombreux en Corée, et qu'il nous avait fallu pas mal de temps pour y arriver. Pendant le trajet, nous avons doublé et croisé un nombre impressionnant de vieux camions qui étaient, pour la plupart, agrémentés sur leurs côtés de long rubans de tissus (rouges je crois me souvenir). J'ai posé la question à mon hôte sans réussir à obtenir de réponse compréhensible. Je crois que nous ne devions pas parler le même anglais. Je suppose, encore aujourd'hui, qu'il devait s'agir de sorte de gri-gri dont les chauffeurs routiers espéraient qu'il les aideraient à éviter les accidents. Je passerai rapidement sur le contenu du musée, ne parlant pas du tout le coréen et les explications de mon collègue ne m'aidant pas beaucoup dans le domaine très particulier de l'histoire ancienne de ce pays[2].
J'apprends au retour du musée que nous partirons le soir-même dans le sud-est du pays où une présentation a été organisé pour le lendemain matin. Le chef de mon collègue me demandera d'ailleurs pendant le trajet d'y faire un topo sur l'application devant la vingtaine de personnes qui composait l'équipe locale. Génial ! J'ai à peu près une nuit pour préparer ma présentation, dont une partie se passera dans la voiture, encore, car il faut plus de trois heures pour arriver à destination !
… à suivre …
1 De Otir -
Je déguste des récits, et me régale à l'avance de la suite. Merci !
2 De Otir -
Je me rends compte que la phrase ci-dessus, avec sa coquille du
au lieu de peut faire mal interpréter le terme . Je reprends donc : Je déguste tes récits ! et me régale à l'avance à l'idée de la suite. Merci !;)