C'est la question que je me pose après avoir lu ceci :
[…] Le violent se nourrit de ces messages-là comme la termite se nourrit du bois non traité. Les bois ont la même apparence au départ, rien ne les distingue, mais le traitement ou son absence, en l'occurence ici, l'estime de soi, en voilà un joli mot qui fait tout une différence, va dessiner le destin de l'édifice. Le violent grignote et prospère, s'il s'attaque à du bois traité, il ne peut plus rien, il meurt, il n'existe pas. Mais ce n'est pas une termite, vous ne pouvez décemment pas le traiter comme un insecte nuisible, cela n'entre pas dans vos valeurs, vous êtes un âtre accueillant, pas un produit chimique corrosif ! […]
[ Otir : La violence on ne la voit jamais venir ]
ou encore cela :
[…] Je me sentirais quant à moi incapable d'aller faire une telle démarche, que pourtant j'admire, incapable plus largement de préparer ma mort. De lui dire oui. Je ne serai jamais prête. L'idée du suicide ne m'a jamais effleurée non plus, elle est hors du champ du possible, quelles que soient les circonstances. Il me semble tout aussi inconcevable de souhaiter un jour pouvoir recourir à l'euthanasie. […]
[ Kozlika : 1996:36 chacun sa mort ]
Comment dire que ces témoignages m'ont interpelé de telle manière que je n'ai pas les mots pour le dire ? Comment leur dire que j'ai lu, que j'ai compris et que le langage que je possède ne suffit pas pour écrire mes sentiments ? J'ai eu envie de laisser un silence en commentaire, parce que ça me touche, mais comment le différencier d'un silence indifférent ? Alors la seule chose que je suis capable de faire est de leur dire merci.
1 De vivi -
Voilà une chose que j'aimerais savoir faire.
Depuis un certain temps déjà que je suis régulièrement quelques blogs (comme celui-ci, de Kozlika et d'autres), il m'arrive fréquemment d'avoir envie de m'exprimer, d'approuver ce que je lis au travers divers billets.
Mais je ne trouve pas les mots, les bons mots. Alors je laisse des silences...
2 De Otir -
Franck : merci.
Tu as tout à fait compris à quel point le silence peut parfois être une violence supplémentaire à l'insupportable tumulte. Et qu'il suffit parfois, souvent, d'un seul mot, pour que l'essentiel soit restauré.
3 De sensørie -
Bonjour Franck, merci pour ce billet. :-)
4 De Vroumette -
J'ai eu les mêmes envie de silence (ce qui est un comble quand on me connaît !
5 De Franck -
Je sais, j'ai lu ton dernier billet ;-)