Comment exprimer un silence ?

C'est la question que je me pose après avoir lu ceci :

[…] Le violent se nourrit de ces messages-là comme la termite se nourrit du bois non traité. Les bois ont la même apparence au départ, rien ne les distingue, mais le traitement ou son absence, en l'occurence ici, l'estime de soi, en voilà un joli mot qui fait tout une différence, va dessiner le destin de l'édifice. Le violent grignote et prospère, s'il s'attaque à du bois traité, il ne peut plus rien, il meurt, il n'existe pas. Mais ce n'est pas une termite, vous ne pouvez décemment pas le traiter comme un insecte nuisible, cela n'entre pas dans vos valeurs, vous êtes un âtre accueillant, pas un produit chimique corrosif ! […]

[ Otir : La violence on ne la voit jamais venir ]

ou encore cela :

[…] Je me sentirais quant à moi incapable d'aller faire une telle démarche, que pourtant j'admire, incapable plus largement de préparer ma mort. De lui dire oui. Je ne serai jamais prête. L'idée du suicide ne m'a jamais effleurée non plus, elle est hors du champ du possible, quelles que soient les circonstances. Il me semble tout aussi inconcevable de souhaiter un jour pouvoir recourir à l'euthanasie. […]

[ Kozlika : 1996:36 chacun sa mort ]

Comment dire que ces témoignages m'ont interpelé de telle manière que je n'ai pas les mots pour le dire ? Comment leur dire que j'ai lu, que j'ai compris et que le langage que je possède ne suffit pas pour écrire mes sentiments ? J'ai eu envie de laisser un silence en commentaire, parce que ça me touche, mais comment le différencier d'un silence indifférent ? Alors la seule chose que je suis capable de faire est de leur dire merci.

Ajouter un commentaire

Les champs suivis d'un * sont obligatoires

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant la syntaxe Markdown Extra.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://open-time.net/trackback/2176

Haut de page