Confrontation

Hier soir, comme la terreglobosphère — ou blogosphère, c'est selon — entière le savait, c'était l'heure du débat. Rendez-vous donc à 19 heures 30 à l'Assassin, lieu où se dérouleront les joutes oratoires sur des sujets aussi divers que le nombre de vélo en Hollande, les pompiers de l'Essonne ou encore de l'absolue fiabilité d'une cellule photoélectrique. Bref tout le monde à compris qu'entre la petite lucarne au chaud à la maison dans un fauteuil avec les pantoufles et le rendez-vous mensuel des plus fameux blogosphériens de la France mondiale d'aujourd'hui, j'avais choisi le second.

Entre une discussion sur les avantages comparés de Mac Os X, un linux et un Vista, sur l'accessibilité façon batave (à vélo, inutile de le préciser), quelques avis partagés sur la fiabilité des sondages, ou bien encore à propos du dernier appareil photo que je possède depuis quelques semaines, une apparition éclair de monsieur Mozilla (Europe) chargé d'une multitude de petits pin's aux couleurs de Firefox, Thunderbird ou RSS (que j'ai d'ailleurs choisi), ou la découverte d'un fameux tee-shirt dont vous aurez très prochainement l'exclusivité[1],je n'ai pu m'ennuyer et c'est avec quelques regrets que j'ai dû quitter ce bel aréopage[2] de talents pour attraper mon bus juste devant l'entrée de l'estaminet (ligne 96 pour être précis). C'est donc vers 22 heures 15 que j'ai finalement repris le chemin vers mes pénates.

Bref, je n'aurais encore pas eu le temps de discuter avec tous et toutes, mais tant pis, je me rattraperai la prochaine fois, comme on dit d'habitude. Après une traversée de Paris, passant par l'hôtel de ville, Châtelet, Saint-Germain des Prés puis la rue de Rennes jusqu'à la gare Montparnasse, me voilà installé dans le (dernier) train de 23 heures qui doit m'emmener jusqu'à ma lointaine banlieue. Les stations s'égrènent les unes après les autres jusqu'à la gare de Versailles Chantier où le train restera bloqué pendant vingt minutes.

Pourquoi vingt minutes ? Et bien parce qu'un groupe de jeunes, visiblement bien remontés, peut-être même bien alcoolisés, avait décidé de bloquer le départ du convoi pour des raisons que j'ignore encore aujourd'hui. Plusieurs personnes de la sécurité s'en sont mêlés, l'une d'elle ayant même tenté d'intimider les jeunes à l'aide du chien particulièrement féroce qu'il tenait très serré et qui visiblement n'avait qu'une envie, croquer du délinquant ! Des cris, des injures, des tentatives de médiations, des passagers qui commentaient et qui commençaient à s'exaspérer de ne pas voir leur train repartir. Puis la police est arrivée. Discussion animée avec les jeunes, plutôt agressifs vis à vis des forces de l'ordre, a tel point qu'ils (la police) ont finit par encadrer et maitriser celui qui semblait être le meneur.

Je ne saurai pas ce qu'il est advenu ensuite car le train est reparti en laissant une bonne partie de la bande sur le quai en compagnie des policiers. Un quart-d'heure plus tard, je descend, accompagné de l'autre moitié de la bande, encore très remontée à en juger par les bordées d'injures qu'ils proféraient à l'envi. Ils partiront comme ça, de leur côté et j'ai entendu encore pendant quelques moments, le temps d'aller récupérer ma voiture garée plus loin, le raffut qu'ils faisaient en s'éloignant.

Notes

[1] Je mettrai rapidement en ligne les quelques photos que j'ai prises pendant cette soirée.

[2] Quand je dis aréopage, ce n'est pas par hasard étant donné la présence illustre et remarquée du tout nouveau premier ministre.

Ajouter un commentaire

Les champs suivis d'un * sont obligatoires

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant la syntaxe Markdown Extra.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://open-time.net/trackback/2350

Haut de page