Je trouve curieux les résultats du deuxième tour des élections législatives. On nous promettait une vague bleue et on a eu une majorité bleue (comme prévue) mais rien d'exceptionnel comparativement aux majorités précédentes. La participation est restée quasiment identique et on peut imaginer par conséquent qu'une partie des électeurs de droite sont restés chez eux et qu'une partie — a priori de même taille — est venue voter dimanche dernier. On pourrait aussi imaginer qu'une partie des électeurs ayant voté à droite au premier tour, ait changé d'avis pour finalement voter à gauche la fois suivante — effet TVA sociale patronale peut-être ou hausse limitée du SMIC ? Et on peut imaginer toutes les combinaisons entre ces deux propositions. Allez savoir …
Je trouve encore plus curieux la mine réjouie des responsables politiques socialistes, visiblement pas peu fier d'avoir évité la catastrophe tant annoncée. Ils claironnent depuis hier que l'équilibre est retrouvé, qu'ils vont pouvoir peser dans les choix politiques à venir, etc, etc. Ils nous prennent vraiment pour des idiots — je pense à un terme plus fort — en nous faisant croire ceci. La droite a la majorité absolue, que ce soit avec 50 ou 150 sièges de plus, ça ne change rien, ils feront voteront ce qu'ils veulent et en se passant bien de l'avis des socialistes !
1 De Jérôme -
Bah les explications du soir des élections sont toujours des supputations affirmées avec conviction par des politiques et experts enthousiastes.
Et puis une bonne cinquantaine de députés, c'est 10% de l'assemblée. Si cela ne change pas grand chose au moment du vote des lois, cela joue sur le financement des partis.
2 De obni -
Est-ce que cela ne pourrait pas changer la donne en cas de modification constitutionnelle où le vote des 3/5 est requis ? (Je pense au mini traité constitutionnel).
3 De Jérôme -
oui, aussi. Avec cette élection il me semble que UMP n'a plus à elle seule les 3/5 du sénat+assemblée.
4 De Franck -
S'il s'agit du mini-traité, je pense que les 3/5 seront là, une bonne partie des élus socialistes ayant été pour le Oui au moment du référendum.
De plus, je me demande si un gouvernement prendrait le risque de convoquer le congrès à Versailles si il n'était pas quasiment sûr d'obtenir un vote favorable.
5 De gilda -
Voter oui au référendum n'implique pas forcément d'être favorable au mini-traité, non ?
J'ai du mal à croire que les dirigeants socialistes n'aient pas compris que dans la plupart des cas les électeurs n'ont pas tant voté "pour" eux que contre les autres. A part qu'une des victoires en particulier me fait chaud au coeur, je me demande si pour partie je ne partage pas un peu la réflexion de Richard G.
6 De Franck -
J'ai au contraire le sentiment que les dirigeants socialistes sont persuadés qu'ils sont les heureuses victimes d'un sursaut des électeurs …
Mais bon, je ne vais pas jeter la première pierre, ni l'eau (bleue) du bain. Ils ont maintenant un peu moins de cinq ans pour nous construire quelque chose qui tienne la route. La balle est dans leur camp dorénavant. On jugera sur pièce …
7 De yo -
Je ne fonderai pas trop d'espoir si j'étais toi. A mon avis, la guéguerre va continuer en interne. Et rien ne va sortir de tout ca. On l'a bien vu ils ont eu 5 ans depuis le fameux 21 avril.
Résultat : une com désastreuse au service d'un projet qui restera dans les annales de la floutitude ;-) pour la majeure partie des électeurs.
Quant a ce sursaut ridicule mais salutaire (J'aurai pleuré d'avoir Carignon sur Grenoble), ils peuvent se féliciter (ils adorent ça), ca ne changera pas grand chose à ce que nous prépare l'artiste de la démagogie. On va avoir le droit à du 49.3 à tour de bras pour contrer le déluge d'amendements, voire un changement de constitution pour limiter ce genre de pratique. D'ailleurs j'ai entendu dire qu'il y avait déjà une équipe qui étudiait la question avant même les éléctions.
Soyons vigilants.
8 De Weblog des Dahus -
Législatives : Alerte bleue sur l’Hexagone, Météo France s’est encore trompée.
On nous prédisait un « tsunami bleu » que les résultats du 1er tour semblaient confirmer. La levée de boucliers contre la TVA sociale a réveillé les ardeurs contestataires des français.