[…] Les enfants avancent péniblement dans la chaleur torride de la forêt. Au moment où ils commencent à se décourager, ils entendent un aboiement dans le lointain.
– Écoutez ! C'est Sicou crie Tam. C'est Sicou !!! […]
C'est un extrait d'un livre écrit par les élèves de la classe de CE1 où se trouvait mon fiston l'année dernière. Admirable ! Semaine après semaine ils ont construits l'histoire, puis l'ont écrite sous la surveillance de leur institutrice. Un projet dont l'objectif est de donner l'envie de la lecture et de l'écriture aux enfants — au passage ils ont bien sûr revu quelques règles d'orthographe et de grammaire !
[…] On raconte qu'il se passe des choses étranges sur cette île… On dit aussi que personne n'en est jamais revenu… […]
Puis le livre, une fois terminé, à été imprimé en quelques dizaines d'exemplaires puis a été envoyé à chaque famille par la poste juste après la fin des classes l'été dernier. Une bonne lecture pour les vacances.
Génial !
1 De Guillaume -
C'est une initiative carrément géniale pour les enfants car je pense très constructive. Chapeau à la maitresse qui en a eu l'idée (je suppose).
2 De Janusz -
Excellente initiative ça.
Je proposerai bien ça à l'instituteur/trice qui s'occupera de mes enfants quand ils seront en age de faire ce genre d'activités.
D'ailleurs pourquoi ne pas commencer maintenant à y travailler avec eux.
3 De KaG -
Je me souviens avoir fait la même chose il y a plus de 30 ans... (Doh... Déjà) Ce n'était pas allé aussi loin, si ce n'est à la photocopieuse (ou la ronéo, je ne sais plus), et c'est vrai que ça nous avait tous emballé. C'était l'histoire d'un petit malouin qui devenait mousse.
Rien de tel pour sensibiliser les mômes à la lecture et à la formalisation des idées par les mots.
4 De Akynou -
je suis toujours subjuguée par le travail que font les enseignants avec les enfants. chez nous, nous avons eu une pièce de théâtre, un ballet, un CD... et à chaque fois, c'était magique.
5 De gilda -
Quand j'étais en 6ème (ou en 5ème, me vient un doute en l'écrivant), le prof de français, monsieur Compain, nous avait ainsi fait écrire un roman d'anticipation "Le clipper de l'an 5555 ou inquiétude chez les dieux". Je l'ai relu il y a 2 ou 3 ans à l'occasion de rangements. Ça se tenait. C'était avant le temps des ordinateurs, quel boulot ça avait dû être pour lui de tout retaper nos textes à la machine en plus qu'on faisait des corrections et des changements de choix. On avait fait nous-mêmes nos reliures en cours de travaux manuels. Quand l'écriture 30 ans plus tard m'est tombée dessus, je me suis demandée si ce n'était pas les semailles de cette année-là qui avaient donné sans que je ne m'en rende vraiment compte un champ entier, mais resté caché. Il faut dire aussi que j'étais bien entourée d'adultes très cons et très raisonnables pour m'inculquer qu'écrire n'était pas un métier et que petite fille stupide et docile je croyais ce qu'ils disaient. La vie m'a ensuite appris qu'il fallait toujours essayer avant de renoncer, quand les choses sont pratiquement impossible à faire, mais quand même essayer sinon on peut en mourir après. Mais je l'ai su trop tard.
J'ai eu beaucoup de chance avec la plupart des professeurs que j'ai eus, c'était les années 70 en banlieue, collège puis lycée du coin, pour la plupart ils étaient jeunes et débutaient et y croyaient et consacraient bien plus à leurs élèves que le temps qui leur était payé. Je leur en suis très reconnaissante, je fais partie des gosses qui n'avaient pas assez chez eux (entre autre et très bêtement : de choses à apprendre), j'avais besoin de ça, des voyages scolaires, des projets entre plusieurs matières et collectifs, de sortir du confinement.
Peut-être que ton petit gars, devenu adulte, le bouquin il en sera tout fier.
6 De Franck -
Il pourra en être fier et j'aurais aimé avoir la possibilité d'en faire autant quand j'étais gamin tellement j'adorais la lecture et l'écriture.