Mouchard

Parlez, médisez, rapportez, mouchardez, au final vous laisserez en pâture un nom et vous continuerez votre petite vie de journaliste sans en subir aucune des conséquences.

Etienne B. (étudiant en journalisme — c'est lui qui signe de cette manière) a pris sa belle plume pour écrire un article à propos des dangers d'exposer sa vie professionnelle à visage plus ou moins découvert sur internet, par blog interposé[1]. Bien sûr il cite quelques exemples évidents qui ont donné lieu à sanctions, souvent injustifiées, parfois démesurées.

Vous vous souvenez de Garfieldd, ce proviseur qui avait eu la malencontreuse idée de montrer ses fesses anonymes sur son blog ? Cela, et d'autres propos qui n'ont pas beaucoup plu chez les bien-pensants, a conduit à une révocation qui, sous la pression médiatique — très relayée par nos propres blogs sur internet — a été transformé en mise à pied pendant six mois et une mutation d'office dans une autre région. L'affaire en était restée là, Garfieldd avait réussi à conserver son anonymat — relatif, mais anonymat tout de même — et se reconstruire une vie, la suite de sa carrière, ailleurs, depuis quelques années.

Etienne B., a trouvé judicieux de nous dévoiler l'identité réelle de ce proviseur, gratuitement, comme pour montrer que bien qu'étudiant, il en sait assez, il est suffisamment introduit, pour s'octroyer le droit de dire au mépris de la plus élémentaire éducation. Il a dit son nom, mais également la région où celui-ci exerce maintenant. Le résultat ? Monsieur va pouvoir se pavaner quelques temps, puis on va vite l'oublier. Que croyez-vous qu'il va se passer désormais pour notre cher proviseur ?

Sachez, monsieur le délateur, que ce que vous avez fait est petit, minable et détestable, pas moins !

(via Embruns)

Édition de 21h20 : Le nom a été maintenant masqué dans l'article, ce qui n'enlève en rien l'incongruité du procédé.

Édition du 17/12/2007, 19h00 : suppression du patronyme du journaliste, il aussi droit à l'oubli après son mea-culpa !

Notes

[1] D'ailleurs il en cite quelques uns bien connus comme celui de Ron l'infirmier ou celui de Petite Anglaise qui a connu un sombre sort malgré un jugement en sa faveur devant les prud'hommes.

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