Le mini-traité européen peut désormais être voté par l'Assemblée Nationale et le Sénat, la modification nécessaire de notre constitution pour le faire ayant été approuvée par le Congrès hier à Versailles. Savez-vous que ce mini-traité — d'environ 1300 pages — reprend l'essentiel du projet de constitution rejeté par voie référendaire il y a quelques années ? En tout point, hormis quelques symboles et fioritures, et ce n'est pas moi qui l'affirme mais le Président de la Convention qui avait alors produit ce texte, Valery Giscard d'Estaing lui-même sur son propre blog :
… Mais soulevons le couvercle, et regardons dans la boîte : les outils sont bien là, tels que les avaient soigneusement élaborés la Convention européenne, des outils innovants et performants : la Présidence stable, la Commission réduite et recentrée, le Parlement législateur de plein droit, le Ministre des Affaires étrangères en dépit de sa casquette trop étroite, la prise de décisions à la double majorité, celle des Etats et celle des citoyens, et la charte des droits fondamentaux la plus avancée de notre planète. Le jour où des femmes et des hommes, animés de grandes ambitions pour l’Europe, décideront de s’en servir, ils pourront réveiller, sous la cendre qui le recouvre aujourd’hui, le rêve ardent de l’Europe unie.
Même si je lui laisse le bénéfice du jugement de la qualité des outils
, il s'agit d'un texte qui a été rejeté par le peuple et que les représentants élus par lui vont adopter ! Cherchez l'erreur …
1 De Un électeur -
Bonjour, c'est effectivement pour cela que nous élisons des représentants du peuple : pour qu'ils prennent des décisions pour le peuple. A moins que le peuple ne soit qualifié en tout et ait le temps de tout étudier et traiter ? (par le peuple, j'entends nous tous)
Et c'est donc pourquoi il faut bien choisir ses représentants. Et une fois qu'ils ont été choisis démocratiquement par le peuple, ne serait-ce pas dictatorial que de les écarter de leur objectif qui est litéralement de nous représenter et donc de prendre des décisions à notre place ?
Un électeur de nos représentants...
2 De Franck -
Sauf que dans ce cas précis, ces représentants passent outre ce que le peuple a décidé librement ! Je ne suis pas contre la représentation, je suis contre l'abus de pouvoir.
3 De Agaagla -
C'est bien pour ça que nous avions fait appel à nos parlementaires socialistes, seuls à même d'enrayer le processus s'ils s'étaient décidés à voter "non" hier. Pffff.
4 De Franck -
Ceux-là mêmes qui diront plus tard :
5 De Looic -
Mais au fait, ils sont où, les nonistes d'hier, les partisans de la solution alternative ?!?
6 De Franck -
Euh … joker ! Ceci dit on les verra revenir un jour pour dire que … et que … comme d'habitude !
7 De Gilsoub -
Heu je croit qu'il sont toujours à la recherche du plan B (sic)...
8 De Franck -
Encore ? M'étonnes pas qu'ils n'aient pas eu le temps de concocter un programme qui tienne la route pour les présidentielles dans ce cas !
9 De François Granger -
La question posée au référendum c'était "Oui" ou "Non". C'était pas "Est-ce qu'il y a un plan B".
10 De Franck -
Ça doit être la raison pour laquelle ils cherchent encore ! François, tu devrais leur écrire immédiatement à ce sujet, afin qu'il cessent de gâcher toute l'énergie disponible ;-)
11 De Gilsoub -
Bah j'ai du mal comprendre, on m'a dit à l'époque qu'il fallait voter non, parce que le plan B il était vachement mieux, mais bien caché (trop bien même apparemment), mais comme je ne fais jamais comme on me dit...