Les gamins sont durs lorsqu'ils sont entre eux ! J'ai connaissance d'un petit garçon qui sert de tête à claques — il vaudrait mieux de cul à coups de pied dans ce cas précis — et qui est victime de racket. J'ai appris tout ça il y a quelques minutes. Cela demande confirmation mais les témoignages recueillis sont pour l'instant concordants.
Alerter l'institutrice — qui est apparemment déjà plus ou moins au courant, au moins pour les coups[1] — puis la directrice car c'est de son ressort — au moins pour les problèmes de racket entre gamins dans la cour d'école. Ensuite peut-être organiser une réunion avec les parents des gamins incriminés pour leur faire comprendre que la vie n'a pas épargné ce garçon, qu'il en bave déjà suffisamment comme ça avec ses difficultés.
J'aimerais que tout cela n'existât pas, pour qu'il puisse grandir sereinement, mais la réalité est là et demande encore de l'énergie pour combattre les injustices.
Je ne vous ai pas dit ? Il s'agit de mon fils !
Notes
[1] Elle va même jusqu'à le faire travailler seul dans le couloir pour qu'il puisse être tranquille !
1 De Chandelin -
:-(
Certains gamins, entre eux, adoptent pafois la lâcheté et la bêtise des adultes. A moins que ce ne soit certains adultes qui aient conservé ces travers de sales gamins.
Courage à ton fiston... et à ses parents. Je vous souhaite de trouver une solution.
2 De Chty -
:/
3 De Otir -
Cher Franck, il y aurait tant à te dire, les commentaires d'un blogue ne sont pas nécessairement le lieu le plus approprié, et je m'abstiens ; tu sais que tu peux toujours me contacter directement via l'email si tu avais besoin.
Mais à usage public, je rappelle La leçon de discrimination dont j'avais parlé en son temps lors de l'émission, et c'est un document et une expérience que toutes les écoles devraient connaître.
4 De Franck -
Merci Otir pour les liens et pour le soutien, merci Chandelin et Chty et à tout ceux qui sont passés ou passeront par là.
5 De cleanettte -
:-( On est toujours très mal quand on se retrouve confronté à ça. Difficile aussi de trouver la juste position pour ne pas avoir l'air du parent qui surprotège son bébé et de par là même accentuer la position de faiblesse qui ont attiré les coups et les brimades sur l'enfant. Il faut aussi prendre en compte ce que souhaite l'enfant: pourquoi est-ce qu'il n'a rien dit avant?de quoi avait-il peur?
Fiston a eu des ennuis de ce genre: des copains bagarreurs qui frappaient par jeu alors que fiston lui, en avait assez. Plus récemment il avait réussi à se mettre à dos des gamins pas trop fréquentable et sur lesquels les maitresses n'avaient pas vraiment prise. Ils pratiquaient aussi le racket par pur vice puisqu'ils volaient aussi bien des images que des cailloux qui n'avaient de valeur qu'aux yeux de leur propriétaire. Mes réponses: ne plus avoir rien à voler dans les poches et signaler systématiquement tout les coups reçus aux maitresses et retrouver les bonnes grâces de l'individu en question par la discussion puisque le différent avait pour origine une réponse qui n'avait pas plu. Fiston est rentré quelques temps après tout content car il avait réussi à s'accorder avec son "agresseur". J'avais eu ma part moi aussi de brimades et de role de souffre douleur de la classe, mes parents n'avaient jamais réussi à y grand chose si ce n'est que de me changer de classe l'année suivante(mieux que rien) mais entre-temps j'avais réussi à prendre le courage de m'opposer enfin. La différence dérange toujours et attire systématiquement l'agressivité et la méchanceté. Si vous ne parvenez pas à vous faire entendre des parents des enfants en question je crains que la situation n'évolue guère de façon positive tant que ton fils ne sera pas armé moralement pour se défendre.
6 De Franck -
Difficile d'armer moralement, comme il le faudrait, un gamin qui a le cœur sur la main et qui ne pense jamais à mal ! Il n'est pas difficile de lui faire comprendre des mots comme la méchanceté ou la discrimination, il est simplement difficile de lui en expliquer la raison.
Jusqu'à ce jour, j'avais entendu parler de mises à l'écart, de moqueries et je m'étais bien gardé d'intervenir, me disant qu'il fallait qu'il apprenne de lui-même à gérer ces situations. D'ailleurs les cours de judo auxquels je l'ai inscrit — et qu'il adore — lui donnent plus de confiance en lui mais pas suffisamment encore pour résister comme il devrait.
Il s'avère que cela devient maintenant systématique — coups et racket, c'est pourquoi nous alertons et plus si nécessaire en fonction de la réaction à venir de l'encadrement.
7 De cleanettte -
Oui je comprends bien fiston a horreur de la bagarre et des combats: même l'escrime et le judo testé à l'école c'est trop violent à son gout! Quand à moi j'ai très longtemps été la gentille de service il faut souvent du temps pour se forger sa carapace et ensuite éventuellement quelques épines quand on a pas ça de façon inné. Ce que je voulais dire c'est que je crains que la situation ne change pas dans cette école. ça peut être complètement différent dans une autre.
8 De biou -
ça me rappelle des vieux souvenirs...
9 De Lomalarch -
Les enfants, c’est rien que des sales gosses !
Je te souhaite (et surtout au bonhomme) de tout cœur que l’équipe pédagogique saura gérer le truc, et que les parents des petits brutaux aient l’intelligence de ne pas se ranger aveuglément derrière leur progéniture.
Courage à vouzaut’ :-)
10 De Franck -
Merci m'sieur Lomalarch
11 De gilda -
Chaque cas est différent (et d'ailleurs vos garçons ne souffrent pas du même problème) mais il me semble que Philippe de Jonckheere il y a quelques temps a évoqué le même type de tracas (désolée pas le temps de chercher davantage).
Je ne souffrais pour ma part que d'une santé fragile et d'une absence quasi-pathologique d'agressivité (la méchanceté, la cruauté, je pigeais pas). M'en étais bien tirée en devenant l'amie d'un des plus redoutables caïds de la cour de récré. Sans trop comprendre pourquoi il m'avait à la bonne. Ce n'est qu'adulte que j'ai pigé : en fait j'étais la seule qui, indifférente à ses enjeux de pouvoir et de lutte et de violence, pas non plus froussarde (ce n'est pas parce que je ne comprenais pas la raison des coups que j'en avais peur, en fait me tracassait bien plus le "pourquoi ?" - peut-on changer ? :-) :-( -), ni non plus là pour le séduire, le traitait normalement, sans le défier ni être tremblante devant lui. Je lui offrais chaque jour sa chance d'être un gamin comme d'autres et ça devait lui être un soulagement, il n'avait plus de rôle à jouer. Alors il m'aimait bien. Et les autres n'avaient pas intérêts à m'embêter. (J'avais aussi quelques bons copains, avec lesquels en cas d'embrouilles on se défendait en lot, la solidarité n'était pas un vain mot).
Cela dit, je ne suis pas en train de conseiller à ton fiston de se lier à quelques mauvaises fréquentations, je voulais juste dire que des fois, même mal armé face aux autres on s'en sort.
12 De Franck -
Merci gilda pour ton témoignage qui confirme ce que je pressentais, à savoir qu'il faut autant que possible, laisser la liberté à l'enfant d'organiser sa vie et par conséquent ses résistances et ses alliances dans la cour de récréation.
13 De Groumphy -
Hmm, dur dur ! Courage.
14 De Franck -
Merci Groumphy.
Le signalement a été fait aujourd'hui et normalement on devrait en savoir plus la semaine prochaine …
15 De François Granger -
Pensées pour ce bonhomme et pour toi. Bon courage.
16 De Franck -
Merci François.
17 De Groumphy -
Mais chose bizarre. Comment n'est-ce pas remonté plus rapidement à toi ?? Car maintenant en relisant (un peu à tête reposée), je me dis qu'il y aurait du avoir plus de rapidité de la part des instituteurs...
Qu'en penses-tu ?
18 De Franck -
Oui il y aurait du, mais visiblement ça n'a pas l'air de les émouvoir plus que ça. La directrice, suite à notre signalement, a sermonné ceux qui s'en prenaient à lui, pour certains cela a été suffisant, pour d'autres pas vu qu'ils ont recommencé aujourd'hui. Suivant les conseils que nous lui avions donnés, mon fiston en aussitôt parlé à la directrice qui lui a rétorqué
. J'ai du mal à juger, sur les dires de mon gamin, si sa réponse était justifiée.