La pastille bleue

Ça y est enfin. Cela fait des semaines que je pense à ce moment. Comme le dit le dicton coréen, « le meilleur moment quand on fait l'amour, c'est quand on monte les escaliers ». Un bordel monstre règne dans et sur mon bureau. Rien à battre. Le coffre s'est ouvert ce matin et j'ai pris l'objet. Ça y est, enfin ! Deux mois que le coffre n'a plus donné aucun signe. Inerte pendant tout ce temps, même l'accès à la grille de déverrouillage ne fonctionnait plus. J'ai pensé un temps qu'il n'était pas possible de l'ouvrir une deuxième fois après le premier jour, celui où nous avons conçu Agathe. Mais je n'en étais pas si sûr, après tout il s'était ouvert bien des fois, plusieurs fois par semaine même de temps en temps, jusqu'au jour de sa naissance. Depuis plus rien, jusqu'à ce matin. Je n'y avais pas prêté attention les premiers temps. Les biberons, les pleurs, les sourires souvent, et le temps passé à la contempler m'occupait pleinement. Et puis les jours ont passé, la routine s'est installée, différente à trois bien évidemment. J'étais papa et j'adorais ça. Mon moment préféré était le bain qu'elle adorait prendre tous les soirs, comme si tous les malheurs de ses journées disparaissaient dans l'eau tiède, presque chaude, dans laquelle elle aimait s'agiter.

C'est surtout la nuit que je m'interrogeais. Après le biberon qu'elle prenait encore vers deux heures, une fois recouchée et endormie, je redescendais dans mon bureau pour observer ce coffre qui ne s'ouvrait plus. Un nouveau cycle venait visiblement de commencer. L'arrêt des expériences coïncidait avec la naissance d'Agathe, j'en étais sûr, mais sans pouvoir en déduire les conséquences. Ils auraient pu l'enlever. Mais non il restait là, dans la pénombre permanente de ce coin de mon gourbis. Aucune lueur n'était jamais venu troubler mes pensées depuis cet aller-retour à la clinique. Aucune ouverture n'était apparue, aucun objet ne m'avait été soumis à mon jugement depuis ce temps. Et puis ce matin, j'ai trouvé la porte du coffre ouverte et cet objet sombre dans le fond.

C'était une petite boite ronde, plutôt légère, avec quelques pièces qui semblaient pouvoir être déplacées. Comme une sorte de casse-tête chinois. J'ai joué avec un long pendant cette matinée de dimanche. Il n'y avait pas de bruit, la petite dormait paisiblement après avoir englouti son biberon, Suzanne dormait encore dans la chambre en haut. J'ai réussi, petit à petit, à faire jouer les pièces entres elles, puis à enlever une, puis deux et enfin toutes celles que j'ai pu. Il ne restait plus qu'une sorte de petite boîte translucide, dont le couvercle s'enlevait facilement en le glissant le long de deux rainures et qui contenait deux pastilles de couleur, une blanche et une bleue. Un carton se trouvait dessous avec ces mots, écrits très finement : Une pastille seulement, pas plus. Intrigué, j'ai décidé de refermer le couvercle et de prendre le temps d'y réfléchir. Il était probable que je devais en avaler une mais je n'avais aucune indication sur celle que je devais choisir. La blanche ou la bleue. Comment savoir ? J'ai fini par glisser la boite dans la poche de mon jean et je me suis occupé de mon petit déjeuner.

Suzanne s'est réveillé une demi-heure plus tard et est descendue dans la cuisine où j'étais en train de déjeuner en écoutant une chronique littéraire à la radio.
« Tu as pris des croissants ? M'a-t-elle demandée.
– Euh, non, en fait je n'ai même pas été prendre du pain … le coffre s'est ouvert ce matin, ai-je enchaîné avant qu'elle ne puisse m'en demander la raison.
– Ah ? Ah bon. Et ? Il y a quelque chose de nouveau ?
– Et bien, je ne sais pas trop, c'est la première fois qu'ils me demandent ça …
– Quoi ça ? M'a-t-elle répondu. »
Je lui ai alors expliqué la boîte que j'avais trouvée dans le coffre en me levant ce matin, comment j'avais découvert les pièces mobiles et que j'avais retirées, une à une, puis enfin le petit pilulier — je n'avais pas de nom plus approprié — qui contenait les pastilles.
« Regarde ! », lui ai-je fait en lui tendant la petite boite !
Elle l'a observée un moment puis me l'a rendue sans dire un mot. Elle a alors sorti un bol pour son thé du matin et a glissé deux tranches de pain de mie dans le toaster en attendant que son eau bout dans la bouilloire. J'avais vu le sourire qu'elle avait alors mais je n'ai rien dit, préférant attendre un peu avant de lui en demander la raison. Nous avons déjeuné tranquillement avec le soleil qui promettait encore une belle journée ce dimanche. Nous allions pouvoir sortir la petite, une balade dans le coin probablement.

Une fois son déjeuner terminé, Suzanne s'est levée, a posé son bol et ses couverts dans l'évier et m'a dit, avant de sortir :
« Je remonte voir si elle dort. N'oublies pas d'aller chercher le pain, et puis tiens, prends moi le journal ce matin, je le lirai dans le jardin.
– Ok, je m'habille et j'y vais … et ne cherches pas le chien, je vais l'emmener, lui ai-je répondu alors qu'elle quittait la pièce.
– Très bien …»
J'allais lui répondre que je l'aimais lorsque je me suis ravisé en pensant qu'elle ne m'aurait sûrement pas entendu et que je risquais de réveiller Agathe là-haut. J'ai enfilé mon vieux sweat qui traînait sur le canapé du salon, la laisse accrochée à la patère dans l'entrée et suis sorti sous les bondissement de joie de mon chien qui attendait patiemment que je le sorte depuis ce matin. Nous avons marché rapidement, en passant par le petit bois, jusqu'au petit centre commercial du quartier. La boulangerie, une baguette pour ce midi et un pain aux céréales pour ce soir et demain — les magasins étaient tous fermés ici le lundi — puis direction le tabac pour acheter le journal. C'est à ce moment que j'ai aperçu un 4x4 noir, assez imposant, qui était garé le long du trottoir, devant le fleuriste. Je me suis dit qu'il devait s'agir d'une visite du dimanche et qu'il étaient probablement en train d'acheter un bouquet de fleurs avant de se rendre à un déjeuner de famille. Le pot d'échappement émettait une fumée blanche discrète, mais suffisante pour qu'on s'aperçoive que le moteur était en marche. Sans y accorder plus d'attention je suis entré dans le tabac.

En sortant, j'ai fait un détour par le fleuriste pour ramener un petit bouquet champêtre à mettre sur la table de la cuisine — Suzanne adorait les fleurs et me remerciait à chaque fois comme si elle n'en avait pas reçues depuis longtemps. C'était une sorte de jeu entre nous, peut-être pour entretenir une sorte de passion, un peu érodée au fil du temps, et je feignait la modestie à chaque fois alors que j'en ramenais tous les dimanches. Pour tout dire, j'adorais les fleurs moi aussi et je crois que j'en aurais acheté de tout temps. Le 4x4 n'était plus là lorsque j'étais rentré et Martine, la fleuriste et ancienne collègue de Suzanne, m'avait demandé si je savais de quel côté il était parti et si je connaissais les gens qui étaient dedans. je lui ai répondu que non, que c'était la première fois que je voyais cette voiture dans le quartier. Elle m'a rendu ma monnaie en me montrant un bouquet à moitié emballé dans un coin. « Tu vois ce bouquet ? M'a-t-elle dit.
– Oui pourquoi ?
– Et bien c'est curieux, tout à l'heure un homme est entré ici et m'a demandé un bouquet de fleur …
– Chez un fleuriste je trouve ça plutôt normal, non ? Lui ai-je rétorqué.
– Évidemment, mais pendant que j'étais en train de lui emballer il est sorti précipitamment et est remonté dans ce gros 4x4 qui était devant la vitrine …
– En effet oui, c'est bizarre, et pourquoi ? Lui ai-je demandé.
– Ben je n'en sais rien du tout. C'est curieux, il est entré, m'a montré le premier bouquet qui était par terre en me disant simplement “Celui-là ! Merci.”, et il a attendu que je lui prépare en regardant sans arrêt vers la porte.
– Peut-être qu'il avait un rendez-vous important et qu'il était en retard ? Peut-être qu'il a changé d'idée et qu'il a décidé de repartir sans attendre ? Tu sais, les gens sont un peu bizarre parfois … Ai-je dit pour la rassurer.
– Tu as peut-être raison … Embrasses Suzanne pour moi, tu veux ? M'a-t-elle dit en me tendant le bouquet joliment emballé. »

J'ai repris le chemin du retour et j'ai libéré le chien dès que je suis entré dans le bois. C'est à ce moment que j'ai entendu le claquement d'une portière, puis d'une deuxième. Je me suis retourné pour voir d'où venais le bruit et j'ai vu le 4x4 noir garé à quelques centaines de mètres. Deux hommes qui venaient apparemment d'en sortir marchaient dans ma direction. J'ai tourné la tête pour voir s'il y avait du monde aux alentours. Personne. J'ai attendu un peu pour voir où ils allaient aller lorsque l'un d'entre eux, arrivé à une dizaine de mètres de moi, m'a crié :
« Xavier Marchand ? Vous-êtes bien Xavier Marchand ?
– Oui pourquoi ? Que voulez-vous ? Lui ai-je répondu un peu inquiet en voyant qu'il ne ralentissait pas son allure.
– Bonjour monsieur Marchand, nous aurions besoin de vous poser quelques questions …
– Mais …
– Ne vous inquiétez-pas, nous sommes envoyés pour une petite enquête de routine, rien de grave voyez-vous et votre coopération nous serait précieuse… a-t-il continuer sans me laisser le temps de lui demander qui il était.
– Mais vous êtes qui exactement ? Je n'ai pas bien compris !
– Je m'appelle Robert et voilà Daniel, mon collaborateur, d'ailleurs vérifiez vous-même, dit-il en me tendant une carte plastifiée avec sa photo et marqué d'un sceau qui avait l'air très officiel.
– Ah ? Et c'est quoi cette enquête ? Lui ai-je demandé alors qu'il rangeait sa carte dans sa poche rapidement sans que j'ai pu en consulter le contenu.
– Nous sommes à la recherche d'un vieux savant qui a disparu depuis quelques semaines. On l'a vu la dernière fois dans ce quartier et nous avons appris qu'il sortait de chez vous …
– Oui je me souviens maintenant, mais ça fait un bail que je ne l'ai pas vu ! Lui ai-je rétorqué aussitôt. »
Je commençais à me méfier car ce vieux sage — un peu fou — m'avait mis en garde à propos des envies suscitées par le coffre et ses contenus. Il m'avait expliqué qu'il avait été interrogé longuement dans un bâtiment à l'apparence administrative à propos du coffre et de ce qu'il produisait. Il leur avait expliqué le peu de chose qu'il en savait — finalement rien quand on y pense — et ils l'avaient alors libéré sans remerciements. Il m'avait appelé aussitôt pour me raconter cela et m'avait dit qu'il pensait que c'était probablement des militaires ou des agents d'une agence de renseignement quelconque en m'indiquant qu'il n'était pas tout à fait sûr qu'ils soient de notre nationalité, bien qu'il parlent à la perfection et sans accent notre langue. Les nombreuses lectures d'adolescent me sont revenues à l'esprit alors que je l'écoutais, et je songeais déjà aux espions, aux disparitions sans explications et au peu de scrupules que peuvent avoir les gens qui naviguaient dans ces eaux là. La réalité devait être probablement moins romancée que cela, mais ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'écoutais mon interlocuteur.

Il m'a posé beaucoup de questions, à propos du coffre, de son contenu, de ses mécanismes, de la manière dont il s'ouvrait, etc, pendant que son collègue passait son temps à surveiller les environs, comme si il craignait d'être dérangé. J'ai profité de ce temps là pour glisser ma main dans la poche de mon pantalon. J'avais senti la boîte et l'avais ouverte avec le pouce puis retournée dans ma poche, tout en remuant quelques pièces pour donner le change pendant qu'il continuait de parler et moi de lui répondre de temps en temps. Je sentais maintenant les deux pastilles au bout de mes doigts et je me demandait comment j'allais faire pour choisir la bonne. J'étais persuadé qu'il fallait que j'en avale une pour échapper à mon interrogatoire, mais laquelle choisir ? L'homme était en train de m'expliquer que le savant leur avait dit d'éviter de s'approcher trop près du coffre sous peine de le voir disparaître, ce qui était tout à fait exact car nous étions les seuls, Suzanne et moi, à pouvoir le voir et le toucher, sinon il disparaissait sans qu'on sache ni comment ni où tant qu'il y avait une personne étrangère à proximité.
« Écoutez, nous aimerions vous proposer une collaboration, si vous êtes d'accord. Notre agence aimerait pouvoir étudier de prêt votre coffre et ce qu'il contient.
– Ah oui ? Ai-je fais en attrapant dans ma main une des deux pastilles.
– Oui et bien entendu vous seriez rétribué pour le temps passé. Nous avons déjà organisé une mise en disponibilité pour vous si vous le souhaitez, cela vous donnerait tout le temps nécessaire …
– Écoutez, l'ai-je interrompu, c'est bien joli tout ça, mais j'ai une femme, un bébé et je n'ai pas l'intention de quitter ma maison comme ça pour le plaisir de vous aider. D'ailleurs je ne sais toujours pas exactement qui vous êtes ni qui vous représentez … »
À ce moment, le deuxième homme c'est approché doucement sur le côté et mon interlocuteur s'est tourné vers lui pour lui parler. J'ai aussitôt retiré ma main de ma poche et ai avalé la pastille. Ils avaient vu le geste et avaient commencé à réagir pour m'en empêcher, comme s'ils craignaient à l'avance une réaction de ce type de ma part, mais c'était visiblement trop tard. Un picotement avait commencé à m'envahir et j'avais commencé à me reculer pour repartir vers chez moi, en traversant le bois, lorsque j'ai entendu l'un des deux dire à l'autre :
« Mais où est-il ? Comment a-t-il fait pour disparaître comme ça, tout d'un coup ?
– Je n'en sais rien, mais il ne doit pas être bien loin ! Il est à pied ne l'oublie pas et on a le 4x4 ! a répondu l'autre.
– Tu as raison ! Prends la voiture et va te poster près de chez lui, tu me diras si il arrive, pendant ce temps je vais chercher dans le coin …
– Ok, j'y vais, appelles-moi si t'as du nouveau, j'appelle le chef pendant ce temps … »
Le premier s'est retourné alors vers la rue et est reparti vers la voiture pendant que l'autre commençait à fouiller les buissons autour de la grille qui bordait le bois. L'intensité des démangeaisons avaient diminué depuis quelques secondes et c'est à ce moment que j'ai compris pourquoi il m'avait perdu !

J'étais transparent. En fait non pas tout à fait, j'étais plutôt devenu comme un caméléon. Ma peau et mes vêtements avaient pris les mêmes teintes que la verdure devant laquelle je me trouvais. On voyait distinctement des zébrures foncées et claires, nuancées de brun et de vert, et qui me rendaient parfaitement invisible au yeux de n'importe qui se trouvant à plus de cinquante centimètres. La réaction était extrêmement rapide et il suffisait d'une fraction de seconde pour que je m'adapte en fonction de l'environnement dès que je bougeais. C'était assez grisant de savoir que j'étais dorénavant capable de me balader n'importe où complètement incognito. Il fallait d'abord que je m'occupe de mes deux loustics ou j'allais finir par avoir des soucis. J'avais quasiment acquis la certitude qu'il n'étaient pas d'ici et j'étais fermement décidé à recueillir le maximum d'informations sur eux avant de m'adresser aux autorités. J'ai pris alors la décision de suivre l'homme au 4x4 pour essayer d'intercepter son appel à sa hiérarchie. Il était déjà en train de parler dans son portable lorsque je suis arrivé à l'arrière du 4x4. Ma peau et mes vêtements ont commencé à prendre la teinte sombre de la peinture de la carrosserie, mais là j'étais en terrain découvert et je n'étais absolument pas certain qu'une autre personne ne puisse me voir d'un autre angle. Je me suis baissé doucement et j'ai tendu l'oreille. L'homme parlait fort, comme si la liaison était mauvaise, et avait l'air plutôt inquiet :
« …
– Ah bon ? Vous êtes sûr ? Pourtant on fait gaffe, personne n'était là quand on l'a serré !
– …
– Ah ? Alors il faut qu'on rentre ? Maintenant ? Répondit-il sans que j'en comprennent les raisons.
– …
– Ok chef, j'appelle Martin et on revient. »
Il coupa la communication et composa un nouveau numéro de téléphone. Je l'ai entendu expliquer rapidement qu'ils avaient été suivis et observés par une autre équipe et qu'il fallait qu'ils décrochent immédiatement. Le contact ne devrait pas être repris avant qu'ils ne rendent compte de leur échange avec moi. Un peu rassuré sur leurs préoccupations immédiates j'ai décidé de repartir à la maison en passant par derrière le gymnase, par le petit raccourci que j'empruntais pour aller à l'école quand il pleuvait.

je suis rentré une demi-heure plus tard à la maison et j'ai trouvé Suzanne — et le chien qui était rentré directement et me regardait de travers en se demandant pourquoi j'avais mis tant de temps à revenir, enfin c'est ce que je supposais à ce moment — en train d'éplucher quelques légumes pour la soupe de ce soir. Je me suis servi un whisky sur quelques glaçons et j'ai commencé à lui raconter mon étrange rencontre. À peine avais-je fini qu'elle posa l'économe, me regarda et dit :
« Il faut appeler Georges, dès demain. Il saura quoi faire ! »
Bien sûr, elle avait raison ! Georges, son cousin, travaillait dans une agence de renseignement du gouvernement, sans que je sache exactement dans quel service, mais il avait l'air, d'après ce que m'en avait dit Suzanne, de jouir d'une situation plutôt importante dans cette organisation. Il avait à l'époque où le coffre avait été publiquement évoqué pris les quelques dispositions qui faisait que nous jouissions, à peu près, d'une relative tranquilité. Je l'ai rassuré en lui répondant que je le ferai à la première heure, dès le lendemain matin et c'est apparemment un peu rassurée quelle me demanda :
« Mais pourquoi tu as pris la bleue et pas la blanche ? Car j'avais sorti la petite pastille blanche qui était restée dans ma poche.
– Je ne sais pas, j'ai pris au hasard ! Mais attend, on va voir ce que fait l'autre … ai-je dit en l'avalant pris d'une impulsion soudaine malgré l'avertissement du petit carton.
– Non ! A-t-elle crié, mais c'était trop tard, je l'avais avalé ! »
J'étais relativement tranquille car en cours de chemin, a peu près un quart d'heure après avoir avalé la première pastille, ma peau et mes vêtements avaient fini par reprendre leurs couleurs d'origine. Nous avons attendu quelques secondes pour voir le résultat et pendant que je tenais la boîte dans la main, Suzanne regardait fixement le petit carton qu'elle y avait trouvé. Elle l'a tourné et a aussitôt éclaté de rire !
« Tu peux m'expliquer pourquoi tu rigoles comme ça, lui ai-je demandé, un peu vexé et disons-le tout de même légèrement inquiet.
– Regardes ! Ce qu'il y a marqué de l'autre côté ! Dit-elle en me tendant le carton. »
Je l'ai attrapé et un grand fou rire m'a pris aussitôt ! Effectivement, tout allait bien. J'ai lâché le papier et avant même qu'il ne tombe par terre, j'avais attrapé Suzanne par la taille pour l'embrasser copieusement. J'étais soulagé. Voilà finalement une matinée qui finissait aussi bien qu'elle avait commencé et nous sommes montés pour nous occuper d'Agathe qui commençais à s'agiter. Je sentais encore un léger picotement mais j'étais tranquille, cela n'allait pas durer …

Ah oui, avant que j'oublie, à propos du carton, je suppose que vous voulez savoir ce qu'il y avait de l'autre côté ? Et bien il y avait simplement la mention Pas les deux en même temps !


Ce billet est ma participation au jeu du sablier de printemps de Kozlika

L'amorce …

Ça y est enfin. Cela fait des semaines que je pense à ce moment. Comme le dit le dicton coréen, « le meilleur moment quand on fait l'amour, c'est quand on monte les escaliers ». Un bordel monstre règne dans et sur mon bureau. Rien à battre.

… provient du billet Ciao boulot de Chondre.

Suivez le fil : Épisode suivant ou Épisode précédent

Ajouter un commentaire

Les champs suivis d'un * sont obligatoires

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant la syntaxe Markdown Extra.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://open-time.net/trackback/2673

Haut de page