Aléas nordiques

Après une dure semaine de congrès passée à Bergen en Norvège, où d'ailleurs il a fait un temps digne de la réputation de cette ville qui a la particularité d'être la plus pluvieuse d'Europe — il peut pleuvoir jusqu'à 4 mètres d'eau par an, alors qu'à Paris par exemple, on trouve exceptionnel 1 mètre d'eau, comme en 2001/2002, la moyenne étant d'environ 600mm par an — à se demander d'ailleurs comment les habitants font pour supporter cette météo, j'ai enfin pu reprendre le chemin du retour en France.

C'était sans compter l'attachement de cette ville aux touristes nombreux qui viennent la visiter ! En effet, à peine étions nous enregistrés à l'aéroport et dans l'attente de l'embarquement de notre avion, que nous apprenions que l'équipage de ce même avion était coincé dans les embouteillages. Bien sûr, le première idée qui nous est venue, et parce que j'avais déjà goûté il y a un an aux retards fréquents des vols norvégiens, était qu'en fait il devait y avoir un problème technique ou que le pilote ne s'était pas réveillé, enfin toutes les raisons diverses et variées qui invariablement ce traduisent par un Nous sommes désolés mais nous prévoyons un retard de ?? minutes/heures (biffez la mention inutile et remplacez les ?? par le chiffre idoine) et nous vous tiendrons informés dès que nous aurons plus de précisions..

Nous avons vu comme cela, l'heure de l'embarquement passer, puis l'heure du théorique décollage, quand enfin nous avons appris par chauffeur de taxi interposé qu'une très importante fuite de gaz s'était déclarée dans Bergen et que comme cette ville repose sur un faisceau extrêmement important de galeries et de souterrains, les services de secours avaient fermé des quartiers entiers ce qui a fatalement provoqué des bouchons dans cette ville qui n'en connait quasiment pas. Bref, l'équipage était réellement coincé dans une voiture et personne pour les remplacer bien sûr. Ce n'est qu'une heure trente après l'heure prévue que l'avion a finalement quitté le sol norvégien pour se diriger vers Copenhague ou nous devions attraper une correspondance pour Paris.

Le pilote a accéléré très fort mais pas suffisamment pour rattraper l'heure et demie perdue sur l'heure de trajet. Normal direz-vous, mais qu'est-ce que vous voulez, on est jamais à l'abri d'un miracle ou d'une fissure dans l'espace spatio-temporel ! Enfin bref, nous sommes arrivés après le décollage de notre avion pour Paris et avons passé quelques heures à retrouver nos bagages, à négocier une nuit d'hôtel, d'où j'écris ce billet, un diner somme toute très correct, un petit déjeuner que nous zapperons probablement — je doute que l'on puisse boire ne serait-ce qu'un café si tôt le matin — étant donné que demain à 5h30 nous reprenons le taxi pour l'aéroport afin d'embarquer sur un vol pour Paris, enfin.

Copenhague vue de ma chambre a l'air très jolie et j'aurais aimé voir la petite sirène, mais bon, il faut que je dorme un peu avant de repartir demain, alors ce sera pour la prochaine fois. Et puis c'est que j'ai un rendez-vous important avec un petit bonhomme et j'espère pouvoir arriver à temps pour la représentation que son école donne pour la fin de l'année scolaire, alors il n'est pas question de rater ce vol demain. J'ai tout de même une question qui me taraude depuis tout à l'heure : Est-ce qu'ils ont le gaz à Copenhague ?


Édition du matin suivant :

Debout comme prévu à 4h30 pour un départ en taxi à 5h15. Arrivés là-bas, nous ne devions passer que quelques minutes pour déposer nos bagages au guichet drop bag car nous avions déjà nos cartes d'embarquement. Et bien vous me croyez quand je vous dit que justement ce matin là, le système informatique qui imprime les étiquettes à coller sur les bagages était en panne ? Si si, en panne, et le jeune apprenti avait l'air bien embarrassé devant son écran qui ne voulait plus faire preuve de bonne volonté. Résultat il nous a fallu trois quarts d'heure pour faire prendre en charge nos bagages au lieu des 5 minutes prévues. Bref, course rapide vers la porte d'embarquement pour essayer, encore une fois, de ne pas rater l'avion. Heureusement, Saint Retard était de notre côté ce matin car l'avion n'a décollé que vingt minutes seulement après l'heure théorique.

Le plus drôle c'est qu'hier soir, nous avions fait l'impasse sur un poster soigneusement emballé dans un grand tube en carton, qui avait du se perdre dans les méandres des tris des bagages, et nous étions partis à l'hôtel sans lui. Ce matin, en attendant pour récupérer nos bagages à Roissy, qu'avons-nous vu arriver en tout premier ? Oui, le tube en question ! Allez savoir ce qu'il lui était arrivé et où il avait bien pu passer la nuit ? Mystère …

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