Feuilleton

TAG : nouvelle bloguesque

“Mélange savoureux de collection Harlequin, mâtiné d’un soupçon d’Agatha Christie et vaguement saupoudré de Nicolas Hulot, voici donc le futur prix Nobel de la littérature bloguesque, à n’en pas douter.

Allez, on reprend au début, avec les noms des coupables, puis on passera le relais à une prochaine victime. (comment je plains celle qui arrivera en bout de course, c’est peu de le dire)” : signé : les ménagères.

Un feuilleton construit petit à petit, en ricochant d’un blog à l’autre, qui sera le suivant ? En attendant de connaître ma victime, je rajoute une brique à la fin de l’histoire, juste après celle de Gilsoub qui m’a refilé le témoin …

Adossée contre un arbre, dans le square où elle s’est réfugiée, Suzanne rumine sa rancune. Même le soleil qui veut lui faire croire que tout va bien l’exaspère. Avec hargne, elle explose sa boîte de tic-tac sur le sol, et les points oranges et verts s’éparpillent dans mille directions.

Aude

En retard, sa meilleure amie est en retard. Comme toujours. Sa meilleure amie ? Suzanne commence à se poser la question. Pendant des années, Céline, la belle Céline l’a fascinée. Elle était son modèle, quasiment son icône. Suzanne essayait maladroitement de l’imiter en tout et en moins bien. Forcément. Céline était inimitable, elle le savait, et elle en profitait.

Manu

A l’image des deux fourmis qui s’affrontent sous ses yeux pour un tic-tac, Suzanne est consciente que l’une d’elles doit l’emporter. Et il se pourrait bien que, cette fois, ce soit elle la gagnante. Écrasant de l’index la fourmi la plus grande, elle se détend en imaginant le visage de Céline lorsqu’elle lui apprendra qu’Arnaud la quitte. Pour elle.

Virginie

Oui. Toutes ses pensées sont encore tournées vers la nuit dernière, moment magique où il la couvrait de ses baisers tendres, parcourant tout son corps, parcelle par parcelle, de sa langue langoureuse lui glissant dans le cou, de sa bouche charnue, lui mordillant les lèvres. Jamais auparavant, elle n’avait ressenti une telle sensation avec un homme, elle ne contrôlait plus son corps avec lui, elle lui appartenait. En repensant à ces moments sensuels et charnels, elle ressent un large frisson en ricochet sur l’intégralité de la surface de sa peau. Chaque minute passée à ses côté lui paraissent tellement courtes, mais l’heure n’était pas à celles des souvenirs, ni des bons moments, elle allait rentrer dans une ère de chamboulements. Son dernier tic tac rescapé fut brusquement explosé par sa mâchoire.

Gazelle

Le goût sucré de son dernier tic tac lui rappela sa folle nuit d’amour. Un frisson de plaisir parcourut son échine. Une douce torpeur l’envahit. Ses pensées furent brusquement interrompues par l’incessante vibration qu’elle sentait à l’intérieur de son jean. Son portable. Un nouveau message venait d’arriver. En voyant le nom qui apparut, son coeur se mit à battre la chamade. Jonathan, l’homme avec lequel elle vivait. A lui aussi elle devrait briser le coeur ce soir. Puis, en pensant à comment annoncer la nouvelle à celui qui venait, le matin même, de lui livrer la plus belle gerbe de roses thé, un autre message arriva. Arnaud. Elle appuya sur la touche Lire, puis ces mots apparurent : annule tout, je te quitte.

Angie

Deux ruptures dans une seule journée. Quitter et être quittée. Elle ressentait de la culpabilité à l’égard de Jonathan et du chagrin à cause d’Arnaud. Mais elle éprouvait également un vrai sentiment de libération. Elle pourrait désormais arrêter de jongler avec les emplois du temps et les mensonges. Elle pourrait exister autrement que dans le désir des autres. La liberté se paye souvent du prix de la solitude : elle le savait et était prête à payer. Cash. Elle envisageait avec volupté des journées d’insouciance et d’égoïsme, des nuits passées à apprécier le silence et à s’étendre en travers du lit. Se recentrer sur soi et ne plus se partager. Pour être, plus tard, de nouveau disponible. Pour qui ? Pour quoi ? Il était délicieux de laisser ces questions en suspens…

Madame Kévin

Soudain, elle aperçut la silhouette de Céline, dont le retard dépassait maintenant les vingt minutes. Je l’avais presque oubliée, pensa Suzanne. Qu’est-ce-que je lui dis maintenant? Que j’ai passé la nuit la plus merveilleuse avec son mec, mais que c’était purement sexuel donc no problem? Ou bien que son mec est vraiment pas un bon coup et que je le lui laisse, plus vache ça! Ou bien la gentille Suzanne va encore fermer sa gueule devant sa supposée meilleure amie, bougonna Suzanne, intérieurement, car Céline était déjà là devant elle : « Salut ma belle! » dit joyeusement Céline…

Sylvie

-”lut”, répondit Suzanne qui ne cachait pas son mécontentement. Pourtant, Céline n’y prit même pas attention, elle avait l’air ailleurs. Elle arborait un sourire béat et ses yeux pétillaient de mille feux.
Elle vint à la rencontre de Suzanne et ne s’excusa pas de son retard. Il est vrai qu’avec elle, c’était une habitude de ne pas arriver en temps et en heure, séduisante comme elle l’est, personne ne lui en tenait rigueur, il lui suffisait d’un regard pour effacer toute rancune.
-”Ben t’en fais une tête”, lança Céline.
Silence…
-”Allez, viens, allons nous promener”, dit-elle, tout en faisant demi-tour sur ses talons.
Par mégarde, en se retournant, Céline fit tomber une lettre de sa poche.
Suzanne qui lui emboîtait le pas s’abaissa pour la ramasser, et, en un coup d’oeil, elle vit l’adresse de l’expéditeur : Jonathan. SON Jonathan.

Good Girl

Son sang ne fit qu’un tour. Elle tira le papier hors de l’enveloppe et lu son contenu. Une simple phrase, quelques mots griffonnés à la hâte: “Il faut que Suzanne sache la vérité avant qu’il ne soit trop tard”.
Tout se mit à tourner autour de Suzanne, ses oreilles se mirent à bourdonner, des points noirs dansaient devant ses yeux et mille scénarios défilaient dans sa tête. Elle couru alors derrière Céline, l’attrapa pas le bras et l’obligea violemment à se retourner. Elle brandit la lettre sous ses yeux et lui hurla :
-” Tu peux m’expliquer? TU PEUX M’EXPLIQUER?”
Le sourire de Céline s’effaça immédiatement, elle pâlit et se mit à balbutier.
-”C’est… c’est pas facile à… à te dire… Ne m’en veux pas… Je n’ai pas eu le choix… Je devais le faire… Je devais…”
Et elle se mit à sangloter comme un enfant.
Suzanne n’avait jamais vu Céline dans cet état. Perdue, elle hésita sur la conduite à adopter. Consoler son amie ou la pousser à livrer ce secret qui semblait si terrible.<

Vanessa

Elle se sentait tiraillée entre la détresse de son amie, et ses interrogations devant ces mots “Il faut que Suzanne sache la vérité avant qu’il ne soit trop tard”. Elle ne voyait pas ce qu’ils pouvaient signifier, elle ne comprenait pas. Céline était-elle déjà au courant de leur petite aventure, à Arnaud et elle? Etait-ce un jeu entre eux? Ou alors l’état de Céline n’avait rien à voir avec la nuit qu’elle, Suzanne, avait passée à la trahir, et y avait-il alors un problème bien plus grave?
Suzanne prit le parti de consoler son amie, en se disant qu’elle ne parviendrait à en apprendre plus sur cette lettre que d’une Céline calmée. “Ce n’est sûrement pas si grave, tu sais… Tu peux m’expliquer, je ne te jugerai pas”, lui dit-elle. Elle n’était pas sûre de ses paroles. Elle ne savait pas où elle mettait les pieds. En même temps, elle avait elle-même été une amie plutôt imparfaite, dans la situation, donc elle n’était pas dans la meilleure position pour porter un jugement. Cependant, les larmes de Céline ne se calmaient pas, elle était secouée de sanglots, ne parvenait plus à parler. Suzanne était de plus en plus intriguée. Elle, qui, quelques instants plus tôt se réjouissait de sa liberté retrouvée, se sentait comme prise au piège, et elle ne savait même pas expliquer pourquoi.
Comme elle ne pouvait rien tirer de Céline, elle s’éloigna un instant. Elle avait besoin d’une explication. Elle sortit son téléphone, et appela Jonathan. Il décrocha quasi instantanément.

SpaCitron

« ah… j’allais t’appeler … » lui dit-il d’une voix sombre « on peut se voir ce soir? J’ai un truc à te dire… ». « Dis-le moi maintenant, j’ai prévu de voir Agathe ce soir, j’ai eu un mail d’elle tout à l’heure» répondit sèchement Suzanne. « A vrai dire … Agathe et moi voulions te voir … » « ça veut dire quoi Agathe et moi ? » demandait Suzanne, avec moins d’assurance. « Nous voulions te voir pour t’annoncer que nous allons nous marier … nous n’avons pas voulu le faire par téléphone, mais là je pense que je n’avais pas le choix … je voulais aussi te …» Suzanne avait déjà raccroché, mais son téléphone était resté collé à son oreille, puis glissé dans son sac, en même temps qu’une larme. Elle était incapable de réfléchir, elle sentait un vide autour d’elle. La main de Céline posée sur son épaule vint la tirer de ce vide, du coup, elle se sentait moins seule, presque rassurée à l’idée que Céline aurait encore plus mal qu’elle à l’annonce de cette nouvelle qu’elle ne voulait pas garder pour elle. « Jonathan vient de m’annoncer qu’il va se marier avec Agathe ». « Oui je sais » répondit Céline en caressant les cheveux de Suzanne, comme pour la consoler. Comme électrocutée par la main de Céline, Suzanne fit un bon en arrière. Elle ne comprenait plus rien, elle avait l’impression que tout basculait. « Oui je sais … je sais » lui assénait encore une fois Céline, « Mais alors la lettre, la lettre de Jonathan, qu’est ce que ça veut dire ? », « Nous avons juste eu une aventure, et on ne voulait pas garder ça par respect pour notre amitié, maintenant qu’il se marie avec Agathe et qu’Arnaud m’a demandé en mariage ce matin même ».

M1

- Mais quelle bande de pignoufs ! S’exclame Suzanne et sur ce, elle plante là cette chignarde de Céline.
Son instinct de survie l’emporte enfin sur toute émotion. Exit Arnaud le chaudard, exit Céline le faux jeton, exit Jonathan le goéland, exit Agathe la petite joueuse.
La brise lui chatouille les jambes. Du haut de son échafaudage un ouvrier la siffle gentiment. Suzanne accepte le compliment d’un sourire. Décidément, c’est une belle journée qui commence…

M.

« Son téléphone, vibre. Revibre. Et une troisième fois. Mais Suzanne ne regarde pas le nom qui s’affiche sur l’écran de son portable dernier cri. Elle préfère sourire, simplement mais durement. Dans sa tête, seul le mot vengeance résonne, vient taper contre sa boîte crânienne, à chaque seconde plus fortement, au fur et à mesure que son plan machiavélique se met en place.
Oui, c’est une belle journée. Car Suzanne sait, que quelque part, elle en sortira « gagnante» . Son amour pour Jonathan, Arnaud ou encore Céline (et même celui pour les tic-tac) s’est transformé en haine. Et maintenant, elle sait. Elle sait. Elle va le faire.
Arrivée au coin de la rue des roses, elle aperçoit, a LEUR table, au café « le petit noir» , Arnaud. Il est là. fidèle au poste. Et c’est par lui que son plan va commencer à se mettre en place.

« Salut Arnaud!»

Noisette

Et alors qu’Arnaud, l’objet de tous les désirs, le mâle tant convoité, le Tic-Tac ultime, se retournait à l’appel de son prénom, celui que Suzanne aimait tant entre, murmurer, crier sur ou sous l’oreiller, elle réalise non seulement qu’elle aurait dû refuser le plat du jour ce midi à la cantine, la petite tomate farcie à l’ail de Garonne, mais encore qu’une jeune et jolie brunette sort du “Petit noir”, et enlace le cou d’Arnaud, avant de déposer un baiser suggestif au creux de son oreille. Elle sait qu’Arnaud ne répond plus de rien quand il a une langue fourrée jusqu’aux portes de son tympan.

zette

La scène qui s’offrait à Suzanne fut d’une jouissance extrême, puisque la première vengeance lui fut servie sur un plateau…
En effet, le barman qui venait de servir la table d’à côté, se retourne, et…
Voit sa dulcinée, qu’il croyait être sienne pour la vie, en train de ramoner l’intégralité du système otorhino-laryngologique du bel Arnaud. Le sang de ce vaillant Umberto ne fit qu’un tour, il asséna un grand coup de plateau sur la nuque de sa belle brunette Tatiana.
Sous le choc, les dents de Tatiana ont suivi le même chemin que les tic tac de Suzanne, toutes par terre, sauf une, qui se greffa, tel un percing sur le “pavillon” gauche ( ben oui, celui du coeur…) d’Arnaud.

Kalashnikole

D’un geste rapide, elle dégaina son IPhone 3GS, et en deux clics, discrètement, photographia à la fois le baiser auriculaire torride, et la riposte au plateau du barman, qu’elle se garderait au frais, pour le cas où…
Un autre clic, et la première photo fut postée sur twitter, et sur son wall Facebook, et pour être certaine de ne pas louper l’affaire, en mail à Céline.
Arnaud ne peut être à moi ? Il ne sera en tout cas pas à elle.
“je suis ta meilleure amie”, disait le mail, “tu comprendras que je ne pouvais garder sous silence que ton mec te trompe, le jour même où il te demande en mariage”.

Ah ! Qu’elle était retorse, pensa t’elle.
Et complètement salope, aussi.

Dom des Ménagères

Juste à côté de la table ou Arnaud se massait désormais l’oreille gauche, cherchant à en extraire la dent, l’homme brun réprima un petit sourire.
Bel homme, un peu trop bien habillé quoique décontracté, il ne laissait pas les femmes indifférentes et croisa le regard de Suzanne qui venait de commettre son forfait et qui rougit légèrement. Elle lui plaisait décidément bien cette petite… Dommage… ou bien ?

Car Dimitri n’était pas n’importe qui : membre de la mafia russe, il avait pour habitude de régler les problèmes des autres à coup de révolver ou d’accidents fâcheux, avec une nette préférence pour le décrochage de l’ascenseur, ce qui l’ennuyait bien dans la résidence pavillonnaire où il sévissait actuellement en situation de pré-opération commandée.
On le payait fort bien pour son job et il vivait plus qu’à l’aise.
En tous cas, la mère d’Arnaud qui voulait garder son fils pour elle toute seule, et uniquement toute seule, payait très très très bien…
Et c’était une femme qui avait le bon goût d’avoir un compte en banque aux Iles Caïman ! Comme lui…

Gentille sorcière

Et personne ne pouvait soupçonner combien Mme Mère, la mère d’Arnaud avait un esprit machiavélique. Dimitri n’était pas seulement payé pour faire un éventuel “ménage” !
Elle le payait aussi pour espionner Arnaud, travail facile pour Dimitri, puisque qu’Arnaud ne savait pas résister à la tentation, mais elle passait également son temps à lui envoyer des “tentations” à son fiston !
Il y avait les “vraies”, Céline, Suzanne. Puis les fausses comme Tatiana, des petites minettes payées par Mme Mère pour allumer Arnaud, ce qui n’était pas bien difficile. Dimitri prenait des photos, montait des dossiers.

Mais ça ne s’arrêtait pas là : Mme Mère comptait bien sur autre chose, son rêve était que toutes ces femmes qui voulaient lui voler son fils, finissent par s’entretuer entre elles, bon débarras ! Et elle en sortirait blanche comme neige, gardant son fiston sous sa coupe. Et qui plus est, elle ferait l’économie du tueur à gages, le fameux Dimitri, radine quand même, la vioque !

Dimitri était chargé de surveiller tout ça, et d’intervenir au cas où les demoiselles ne faisaient pas bien le ménage entre elles. Et il connait la vie Dimitri, il sait bien que Mme Mère rêve un peu trop, qu’il faudra bien qu’elle en passe par lui et ses ascenseurs, et qu’elle s’occupe de remplir son compte aux iles Caïmans !

Pauvre Mme Mère !

Elle ignorait que ce petit jeu allait se retourner contre elle !

Louisianne

Le visage de M. Jean était fermé, le regard fixe. Il était en colère, froide la colère, calme, la pire. Fidèle à sa réputation, il allait y avoir du grabuge. Le ministre lui avait tapé sur les doigts, et ça, il n’aimait pas. Pas moins de trois chefs de service convoqués, et là-bas, dans un coin, M. Paul, dit l’Ange Gabriel, accidentologue de profession, responsable des opérations spécial. Son boulot ? Prouver que le SAMU arrive toujours trop tard ! Et quand M. Paul est convoqué, certains peuvent préparer leurs testaments.

M. Jean se tourna vers la pulpeuse Angélique et la regarda dans les yeux, non sans avoir d’abord détaillé son avantageux décolleté. Déformation professionnelle.

« Faites les entrées… »

La jolie blonde se leva et d’un joli balancement de hanche alla ouvris la porte. Tatiana, lèvre tuméfiée, nez explosé, avait perdu beaucoup de sa superbe. Elle s’avança, suivie de prêt par Arnaud, un pansement sur l’oreille qui lui valut le surnom de Van Gogh. Dans ce métier tout le monde avait un surnom !

M. jean regarda son monde et commença :

« Ce matin, j’allume mon ordinateur, et voici ce que je vois… »

Il appuya sur une télécommande, et une image apparut sur le mur. La qualité n’était pas très bonne, certes, mais l’on reconnaissait sans erreur Arnaud et ce qui fut la belle Tatiana, le coup de plateau fatal, et une dent qui volait. Pas très long, mais suffisant pour être embarrassant.

« Comme vous pouvez le voir, nous comptons des amis toujours prompts à nous renseigner sur notre personnel. Cette petite vidéo est un envoi spécial de Monsieur le premier Ministre ! Messieurs, Madame, je pense que depuis le Rainbow Warrior, les services secrets français n’ont jamais été aussi ridicules ! M. Arnaud, je vous envoie enquêter sur un russe mafieux, pour voir si par hasard ce ne serait un agent ennemi à la cause de la France, et vous vous prenez pour James Bond en mettant chaque soir une femme différente dans votre lit… »

Tatiana regarda Arnaud d’un air surpris, il esquissa un petit sourire en haussant les épaules d’un air gêné. La claque lui arriva droit sur ce qui lui restait d’oreille. « Salaud » murmura-t-elle sèchement .

« Calmez-vous, Tatiana, j’en arrive à vous. Alors là j’avoue que c’est très fort. On vous demandait juste de découvrir qui était cette nouvelle madame Claude qui commençait à sévir dans la haute société, et là, le nom que vous me donnez ne cesse de m’interpeller. Et je viens de comprendre. Il s’agit de votre mère, Arnaud ! Pire, il semblerait que cette dernière vous fournisse du bétail à votre insu, puisque que je vous retrouve dans les bras, ou plutôt dans la tête de la charmante Tatiana, elle-même petite amie de notre mafieux que vous êtes censé surveiller. D’où le coup de plateau salvateur ! Pour finir, ce cher Dimitri, puisque tel est son nom est en rapport régulier avec votre mère »

Décrire la tête d’Arnaud est quelque chose d’impossible, malgré sa richesse, la langue française ne possède pas l’adjectif adéquat ! Une espèce de statue de sel, figé la bouche ouverte…

« Ah oui ! je comprends, cela fait un choc… M. Paul ! Dimitri, nous à faits cadeau de cette petite vidéo, va donc le remercier » ce faisant, M. Jean passa son doigt sous son menton. M. Paul acquiesça…

« Quant à nous, nous allons nous intéresser au cas de Madame Arnaud mère, d’une certaine Suzanne qui a pris la vidéo et d’une Céline dont je voudrais bien savoir qu’elle est son rôle… »

Gilsoub

Tout le monde était en train de ressortir lorsque le téléphone posé sur le bureau du Premier ministre sonna. « Oui, … bien sûr Monsieur le Président, …, je m’en occupe immédiatement, mes respects Monsieur le Président. » dit-il avant de raccrocher. « Attendez ! Il y a du changement. » cria-t-il à ceux qui étaient en train de passer devant l’huissier qui tenait la porte ouverte. Chacun repris plus ou moins la place qu’il avait avant d’être renvoyé et curieux de connaître la raison de ce revirement observait avec attention le ministre qui fouillait dans ses tiroirs. « Mais où ai-je bien pu mettre cette foutue note ? » répétait-il sans cesse. « Ah ! La voilà, alors… » et il commença à lire celle-ci après avoir chaussé ses lunettes qui lui donnait un regard de taupe.

Sur ce rebondissement je propose à Jathénaïs de poursuivre …

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