Le calendrier des vacances scolaires en France diffère selon les zones. En effet, la France est découpée en trois zones : zone A, zone B et zone C. Ces zones sont choisies de manière à ce que le nombre d’étudiants de chaque zone soit à peu près équivalent. Le principal intérêt de ce découpage est lié principalement à l’engorgement pendant les vacances scolaires de certaines destinations, notamment à la saison du ski.
[ source : Wikipedia ]
Il y a quelques jours j’ai vu passer quelques articles à propos des temps scolaires dans la semaine et des durées des vacances. Un marronnier qui revient régulièrement, surtout lorsqu’un nouveau ministre de l’éducation nationale est nommé et qu’il cherche à laisser une empreinte à son bref passage à la tête de cette vénérable institution. On parle de laisser tomber la semaine de quatre jours pour revenir à la semaine de quatre jour et demi — je parle de l’école primaire qui m’intéresse au premier chef vu que mon fiston y est cette année — en proposant d’utiliser la matinée du mercredi. J’avoue avoir poussé un ouf de soulagement en apprenant qu’il n’était pas question de remettre en cause le samedi matin non travaillé, ce qui me permet assez régulièrement de recevoir mon fiston chez moi.
Au delà de la durée hebdomadaire du temps scolaire j’ai également voulu comprendre un peu mieux cette histoire de zonage des vacances d’hiver et de printemps :
A partir de l’année scolaire 1964/1965, la France métropolitaine a été divisée en deux, trois ou plusieurs zones à l’exception de l’année 1970-1971 (qui ne comportait qu’une zone unique). Durant les années 1980-1981 et 1981-1982, les calendriers ont été fixés localement par les services académiques d’où l’existence de nombreuses zones. La répartition en trois zones de vacances A, B et C, qui s’applique encore aujourd’hui, a été fixée par l’arrêté du 24 juillet 1995, publié au Journal Officiel du 8 août 1995.
[ source : ministère de l’éducation nationale ]
Vous remarquerez qu’aucune explication n’est donnée pour justifier le zonage alors qu’il est de notoriété publique qu’il s’agit essentiellement d’étendre la durée d’occupation des stations de ski — qui ont d’ailleurs largement profité de ce système pour se développer — pendant les mois de février, mars et avril.
Ce qui était envisageable dans le courant des années 60 ou 70 commence à ne plus l’être beaucoup aujourd’hui, crise aidant, on part beaucoup moins, l’argent disponible est consacré en priorité aux vacances d’été. Combien parmi ceux qui ont des enfants scolarisés en primaire ont été au ski cette année ? Combien y ont été aussi l’année dernière ? Un rapport du CREDOC vient justement d’être publié sur le sujet :
Si partir en vacances en été fait presque figure de norme sociale - seuls 30% ne s’offrent jamais d’escapades aux beaux jours - c’est loin d’être le cas pour les vacances d’hiver : 65% des enquêtés ne partent jamais à cette période de l’année. Seule une minorité (10%) part en vacances systématiquement tous les ans en hiver, 7% partent une année sur deux et 18% de façon beaucoup plus épisodique.
[ source : CREDOC ]
En gros il y a environ un quart des enfants qui partent en vacances pendant vacances d’hiver et de printemps. Je ne suis pas persuadé qu’ils aillent tous dans les stations de ski et j’ai lu, toujours dans ce même rapport, que la majorité de ceux qui partent ne sont pas hébergés chez les professionnels mais le plus souvent dans la famille.
Comment justifier encore ce système de zone lorsque ça profite réellement aussi peu au plus grand nombre ? Cela pose des problèmes lorsqu’on cherche à réunir la famille disséminée un peu partout en France. Ça complique la garde des parents séparés ou divorcés qui accueillent leurs enfants pendant ces vacances. Personnellement, cette année, je vais devoir prendre quinze jours de congés, uniquement pour garder mon fiston, parce que les centres de loisirs ne seront pas ouverts. Forcément, les parisiens seront à l’école pendant que mon fils sera en vacances. De plus, il trouvera probablement les aires de jeu particulièrement désertes pendant ces journées. Pas glop !
Je trouverais normal qu’on revienne dorénavant à une seule et même zone, pour toute la France, pas vous ?
1 De jathénaïs -
Ils parlent également de zoner les vacances d’été, sur ne fourchette allant du 15 juin au 15 septembre (bonjour l’organisation des examens : fini le sujet unique et les dates nationales en la matière, bonjour l’organisation en cas de changement d’académie entre le bas et les études sup…).
Pour le reste, soyons honnête, je m’en fous ! Eté ou hiver, courtes ou longues, décalées ou pas, je ne pars jamais en vacances. Autrefois, à cause du boulot (et je ne te dis pas ce qu’il m’en coûtait de faire garder les gosses, en nourrice, mon salaire entier y passait, en ne les laissant que 4h/jour). Aujourd’hui, parce que les vacances, c’est comme les mutuelles, pas à la portée de tous. Ceci dit, si ils reviennent aux 5 jours, mieux vaut en effet le mercredi que le samedi, pour tous les divorcés, et les amateurs de grasse mat du samedi !
2 De mirovinben -
Le système qui veut que les périodes de vacances scolaires soient déterminées pour aider les marchands de loisirs et faciliter les transhumances en faisant fi de l’intérêt des enfants et de la cohérence territoriale (retrouvailles familiales inter-zones avec ou sans divorces, déménagements d’une zone à l’autre notamment) est fondamentalement bancal.
Essayez d’organiser une rencontre d’une semaine entre des bordelais (zone C) et des lyonnais (zone A) pour les vacances de février ou de printemps en 2011, comme ça, pour voir. A part les week-ends du 27-28/02 et du 23-24-25/04 ça va être chaud. Et bonjour les bouchons.
Si ce qu’annonce jathénaïs pour les vacances d’été se confirme, nous sommes en train de ramper en dessous du fond de l’océan des bêtises humaines. Ce n’est plus de la natation, c’est de la spéléologie.
Tiens, vous m’avez énervé, là.
3 De PascaleLC -
Ah que le sujet est délicat ! ;)
Pour ma part, j’ai “subi” le samedi matin que ce soit en tant que parent qu’en tant que prof.
La prof vous dit que, même si cela la faisait ch*** d’aller bosser le samedi matin pendant que sa moitié ronflait, les cours du samedi matin étaient très agréables. Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi, mais les élèves étaient plus “disponibles” et réceptifs que les autres jours (mercredi matin compris). Je ne travaille plus le samedi matin, mais toujours le mercredi : je ne retrouve pas cette “disponibilité”. J’aurais donc tendance, au vu de cette expérience, à défendre le samedi matin pour des raisons pédagogiques.
Mais ce n’est que mon expérience, peut-être pas partagée par d’autres enseignants…
En tant que parent, oui, évidemment : se lever et avoir son w.e écourté à cause de l’école (surtout dans le cas de garde comme tu l’évoques Franck), j’admets que ce n’est pas cool.
C’est donc tout le dilemme de la question. Quelque soit la solution retenue, il y aura toujours des voix pour s’élever contre l’une ou l’autre option.
Pour le zonage… Effectivement, est-il encore pertinent ? Mais je ne pense pas que l’industrie du tourisme permettra qu’il soit annulé. Même si les sports d’hiver restent, et resteront, des vacances de luxe réservées aux plus chanceux, l’engorgement des remontées mécaniques et la perte potentielle de chiffre d’affaire des stations primera sur le reste. C’est même mieux que ça : au cours de la consultation, le tourisme a même demandé à ce que les vacances de Pâques ne recouvrent pas les ponts du mois de mai ! (ben voyons…)
Pour finir sur une des remarques de @jathénaïs : effectivement les examens ponctuels ont du plomb dans l’aile. En lycée Pro ils n’existent déjà plus : ils sont remplacés par des Contrôles en Cours de Formation qui ont lieu 2 fois par an, selon un planning “établi” par l’enseignant (je mets “établi” entre guillemets car c’est un peu plus complexe que ça qd même).
Ne reste plus qu’à faire passer la pilule aux formations générales en même temps que le zonage des vacances d’été.
4 De PascaleLC -
Rahhhh, elle est belle la prof tiens ^^
“Je ne PeuX”
“des vacances de luxe réservéeS”
pfffff
5 De jathénaïs -
Mirovinben > euh, désolée, je voulais pas t’énerver ! (ceci dit, mon môme étant en seconde et sa soeur en quatrième, je redoute le pire quant à leur avenir si ces “propositions” trouvent une oreille favorable, et dieu sait que les oreilles qui traînent en ce moment sont plus aptes à entendre ce que bon leur semble, surtout si c’est nawak !
6 De Jean-Michel -
Pourquoi vouloir changer ce qui marche déjà ? (mis à part les mois de mai et juin qui sont quasi-chomés/perdus quand tu es en collègue et lycée publiques).
Par exemple en Ile-de-France, on le voit dans les transports, on nous impose des horaires de vacances alors qu’il y a une majorité d’habitants sans enfants et que beaucoup de salariés franciliens prennent leurs vacances en dehors des vacances dites scolaires.
Vu le nombre de familles mono-parentales ou de divorcés (et même autrement), s’il y a une mesure nationale à prendre c’est de laisser le samedi sans aucun cours. Et si je peux en rajouter une autre, éviter des reprises ou début de périodes de vacances en plein milieu de semaine.
J’ai pas le temps de chercher mais quel est le rythme des vacances scolaires dans les pays du G8 ?
@PascaleLC : il n’y a plus d’examens finaux en Bac Pro ? (je suis un diplômé BEP+BacPro sessions 2001+2003). p***, ça craint !
7 De PascaleLC -
Non Jean-Michel, il n’y a plus d’examens nationaux (2011 est la dernière année d’existence). Il n’y a plus de BEP non plus d’ailleurs…
Ce sont maintenant des bac pro 3 ans avec évaluation en CCF : le prof fait le sujet, surveille et évalue ses élèves.
Quant aux autres rythmes scolaires, c’est très différent d’un pays à l’autre.
[http://www.rythmes-scolaires.fr/conference/comprendre-8/Europe]
Mais la France détient le record du nombre d’heures de cours sur la période la plus courte. Et il faut changer ça, c’est vrai.
8 De Jean-Michel -
Franck, si tu estimes que mon commentaire est hors-sujet sur ton billet, n’hésite pas à le supprimer.
@PascaleLC (ce qui suit n’est pas contre toi) :
- C’est totalement absurde de laisser le professeur en charge écrire un sujet pour ses propres élèves. Déjà que précédemment, les sujets nationaux (ma spécialité était enseigné dans 5/6 lycées) étaient lissées en fonction du niveau du lycée le plus faible (niveau apprentissage du référentiel) par l’inspecteur. On est donc arrivé à un diplôme donné comme pour les bacs généraux. Le diplôme n’est plus valorisé.
- Quand j’étais lycéen, je n’ai jamais compris pourquoi en BEP, j’avais 18 heures de “pro” alors qu’en Bac Pro, ça c’était divisé en 3 (et des coefficients égaux avec les matières traditionnelle). Du coup, la quatrième année (2e année de Bac Pro), on s’ennuyait ferme à moins de s’écarter du référentiel.
En espérant (j’ai un doute) qu’ils ont rééquilibrer à juste valeur les heures et les coefficients de matières “pro” dans ce cycle de 3 ans.
9 De PascaleLC -
Pareil Franck : tu vires si ça pollue hein ;)
Je suis tout à fait d’accord avec toi : nous avons lutté (pour rien) contre cette réforme. Nous sommes tout autant contre les CCF, car nous sommes juges et partie. Même avec la plus grande objectivité et conscience professionnelle possible, c’est difficile de ne pas faire jouer l’affect.
Mais c’est comme ça. Nous n’avons pas eu le choix. Nos mouvements de protestation sont restés lettre morte, personne n’en a parlé, personne ne s’en est ému. Les LP, tout le monde s’en fout !
Par contre je suis étonnée que tu te sois ennuyé en terminale. Ce n’est pas l’impression que ça me donne avec mes bac pro… ;-) (enfin, je parle pour les math-sciences).
Pour les coefs… Je ne peux pas te dire. Cette réforme a été tellement faite à la va-vite que tout n’a pas été refait de façon cohérente.
Alors les coefs : des fois ça change, des fois ça ne change pas. Des fois ce n’est pas clair…
Tiens, regarde un peu le genre de texte qu’on a à se mettre sous la dent :
[http://www.education.gouv.fr/cid51639/mene1005510a.html]
C’est clair comme du jus de chique ! ;-)
Oh et puis de toute façon, l’enseignement pro coûte trop cher : tous en alternance qu’il a dit NS, et basta ! ^^
10 De Franck -
Zoner les vacances d’été ? Mais ils sont fous ou bien ?
Quand au reste (CCF et consort) j’avoue humblement ne pas avoir d’avis sur la question. En tout cas pour l’instant.
Il est probable que tu aies raison PascaleLC quand à la demi-journée du samedi matin. J’ai de bons souvenirs de ce jour particulier d’école, quand j’y étais. Par contre, et vu que je ramène le fiston à son avion en milieu d’après-midi le dimanche, nos week-ends seraient réduits à une portion rudement congrue ! J’suis pas sûr d’être emballé pour le coup.
Enfin je trouve absolument anormal que des lobbies — ici ceux des professionnels du tourisme — aient autant de pouvoir et d’influence sur la gestion publique et ce que j’évoque dans mon billet n’est pas le seul domaine où j’ai pu le constater. Ça frise l’anti-démocratie je trouve !
11 De Gilsoub -
ceci dis quand je regardais les vacances de mes cousins Suisses, l’été, je les regardais partir en cours alors que moi il me restait encore 15 jours à 3 semaines à faire… Sachant qu’en générale j’était en vacances une semaine avant eux ! En primaire je me rappelle avoir repris l’école aprés le 15 septembre… Mettre 15 jours de moins en été pour les rajouter dans l’année, ne me parais pas forcément mauvais… Mais bon, je n’ai pas de gosse ;-)
12 De Jean-Michel -
@PascaleLC : il y a eu un mouvement ? tu connais des liens qui en parlent (curiosité) ? (je me doute bien que les médias n’en ont même pas parler). Sinon, je crois qu’il y aurait beaucoup à dire mais je ne vais pas polluer le blog de Franck.
@Franck : il me semble que les vacances scolaires ont longtemps été fixés en fonction des besoins d’aides en agriculture (les enfants venant aidés leurs parents). C’est un autre lobby.
13 De Franck -
Jean-Michel je sais pour les vacances d’été et il y avait même des dérogations possibles pour que les gamins aident leurs parents au mois de septembre. C’est aujourd’hui un temps révolu.
14 De PascaleLC -
@Jean-Michel : il y a eu plusieurs mouvements… mais désordonnés : par académie, voire par établissement (on peut remercier l’attentisme des syndicats sur ce coup là d’ailleurs…). Donc tout cela a été sagement noyé.
J’avais écrit un article en 2007 à propos de l’expérimentation. Mais je n’y parlais pas des CCF car ils n’ont été décidés que… l’année dernière !
En début d’année scolaire 2009/2010, les bac pro 3 ans ont donc été institués, mais sans savoir comment ils allaient être évalués au final. Nous ne l’avons appris qu’en cours d’année. Les consignes et les grilles de compétences pour la certification niveau V ne nous ont été fournies (et encore, des brouillons…) qu’au mois de mars pour le mois… de mai ! Cela a été du grand n’importe quoi, et toute contestation tuée dans l’œuf.
On dérive vraiment sur l’enseignement professionnel Franck, j’espère que tu ne nous en voudras pas trop ;)
Je reviens donc au cœur du sujet. Comme je te le disais sur twitter Franck : le zonage des vacances d’été fait bien partie des options. Ou du moins, il y a eu consultation à ce sujet.
Comme tu le constateras, 76% des votants sont contre. Mais je sais par expérience que toutes les consultations ne changent rien à ce qu’a décidé le gouvernement (démocratie = “cause toujours” ;-)). On verra donc ce qui en sortira, mais on peut engager les paris dès maintenant !
Néanmoins, comme je le disais plus haut : je suis favorable à un réaménagement des rythmes scolaires. Si on allonge l’année scolaire en contre partie de journées de cours de moins de 8h, je suis pour.
Le problème, comme à chaque fois, c’est qu’on ne peut jamais être sûr que ce soit vraiment l’intérêt des élèves qui soit la priorité. Cela laisse donc la porte ouverte à + ou - n’importe quoi en faveur des lobbys.
15 De PascaleLC -
Petit complément, car non seulement les journalistes n’ont pas fait leur travail d’information, mais quand ils le font : c’est mal.
Dans l’article de france-info mentionné ci-dessus, 2 erreurs :
- ce n’est pas du contrôle continu (toutes les notes de l’année comptant pour la validation du diplôme), ce sont des CCF (2 séances par an clairement identifiées).
- ce n’est pas à partir de 2012, c’est POUR la session de 2012. Cela concerne donc tous les élèves de bac pro entrés en seconde l’année scolaire dernière.
16 De Franck -
Tout ce qui est dit ici sur l’enseignement professionnel m’intéresse car il fait partie des possibles pour mon fiston, et au delà, de ce qui se profile pour les générations futures.
D’autre part je suis flatté que mon blog serve de tribune pour parler de tout ça, donc je vous en prie, continuez autant qu’il vous plaira.
Enfin, en ce qui concerne les temps scolaires, vacances scolaires ou temps de travail en classe, je ne protesterai pas si une réforme voit le jour dans et uniquement pour l’intérêt de l’enfant, y compris si cela complique et/ou réduit singulièrement les temps qui me resteront à passer en la compagnie de mon garçon, mais comme tu dis PascaleLC, j’imagine que ce ne sera pas la préoccupation première de ceux qui la concocteront !
17 De Gilsoub -
Si j’ai bien compris le projet présenté, il s’agis surtout de mieux répartir l’organisation du temps scolaire, pas de rajouter où d’enlever des vacances. On enlève 15 jour au vacances d’été, souvent considéré comme trop longue par certain, et de les répartir sur les vacances déjà existante pour qu’il y est de période de 15 jours complet toutes les 6 semaines (ou un truc du genre j’ai la flemme de rechercher !) qui correspondrait au rythme idéal (du moins en ce moment!). De plus il n’y aurais plus que 2 zones pour éviter comme pour février où les vacances vont débuter à peine un moi après celle de Noël pour la première zone ! enfin en été il y aurait un moi commun au deux zone style 15 juillet/15 aout … Bon je ne suis ni prof, ni médecin mais c’est juste ce que j’ai retenus de mes revue de presse quotidienne… mais peut être que je me trompe… en tout cas dans les détail…
18 De Jean-Michel -
Ok pour les aides d’enfants aux champs (c’était pour compléter l’historique de ton billet).
Si tu veux en rajouter un autre lobby (syndicats) qui est tolérer (alors que contraire à leur contrat de travail), c’est les enseignants qui sont par exemple salarié (sans forcément parler de cours particuliers) mercredi ou le samedi dans une société privée sans oublier d’être directeur ou moniteur dans une colonie de vacances pendant les grandes vacances.
Concernant l’aménagement des plages horaires, je me demande bien comment les parents salariés vont pouvoir s’organiser déjà qu’actuellement, c’est parfois un réel casse-tête pour les emmener et les chercher quand les parents ont pas mal de distance/temps maison/entreprise.
Concernant les études dites “professionnelles”, l’un des soucis, c’est que dans la conscience collective, si tu vas étudier dans cette branche-là, c’est que tu es trop nulle pour aller en générale. Alors qu’on pourrait parfaitement considérer que tu as plusieurs choix différents et que c’est un choix réfléchi.
J’hésite à continuer à dire ce que je pense car je pourrai devenir blessant (verbalement) sur la considération que l’on porte au modèle “bac pro”.
19 De PascaleLC -
C’est un peu difficile d’affirmer quoi que ce soit, car nous sommes encore trop dans les supputations et les rumeurs.
Cependant, il ne semble pas que ce soit cela Gilsoub.
Il s’agirait bien d’allonger l’année scolaire en nombre de semaines et non de déplacer des congés. Nous passerions donc (je parle du nombre de semaines élèves du secondaire) de passer d’environ 36 semaines à 38 semaines sur l’année avec une alternance de 7 semaines de cours / 2 semaines de vacances.
En ce qui concerne cette alternance, c’est quelque chose qui est sensé s’appliquer depuis longtemps. Mais ce n’est qu’à moitié le cas, notamment à cause du zonage.
Ne pas rallonger le nombre de semaines ne mènerait à rien, car cela ne permettrait pas de raccourcir les journées de cours (s’il y a moins d’heures de cours par jour, il faut plus de jours, donc plus de semaines).
A noter que nos référentiels se prêtent déjà à cette transformation, car le nombre d’heures de formation à assurer ne sont pas données par semaine, mais par an voire pour 3 ans !
@Jean-Michel : Pour pouvoir être salarié d’une autre entreprise, il faut l’autorisation du recteur, et c’est très difficile à obtenir.
Cela dit, effectivement certains profs donnent des cours particuliers (sans en rechercher obligatoirement, il est parfois très difficile de refuser aux parents qui insistent).
Quant au mythe des directeurs de colonies, il faut tordre le cou à cela. Je ne dis pas que cela n’existe absolument jamais, mais très franchement : pendant les vacances d’été, on a envie de voir autre chose que les gamins qu’on voit toute l’année ! ;-D
Et pour finir sur la considération de la voie professionnelle, je plussoie !!
20 De PascaleLC -
Je complète sur le ratio nombre d’heures de cours/nombre de semaines.
Si vous prenez l’annexe 1 du référentiel mentionné ci-dessus : 2900 heures de cours sur 84 semaines = 34,5h de cours en moyenne par semaine. Soit environ 7,5h de cours sur 4 jours + 1 matinée de 4h (reste 0,5h à caser…).
Si on rajoute 2 semaines/an : on tombe à un peu plus de 32 heures de cours par semaine, soit environ 7h de cours par jour + 1 matinée de 4h.
En fait, 2 semaines de plus, c’est à peine suffisant…
21 De Jean-Michel -
@PascaleLC : malheureusement je base mes propos sur plusieurs cas réels et visiblement, ils se sont pas emmerdés à demander l’autorisation du recteur. Et je parle bien des enseignants et professeurs en temps plein (à la différence de certains professeurs en lycée professeurs qui exercent en même temps).
Je me doute bien que pendant les vacances, ces propres enfants doivent suffir.
Est-ce que les 4 heures de PPCP ont (enfin) disparu ? (pour les non-initiés : PPCP c’est des heures pour monter un projet commun à deux matières - exemple : faire la traduction anglaise-française d’une documentation technique) Tu vois, Pascale, ces heures-là, j’aurai préféré les consacrer à apprendre de la technique dans certains logiciels ou avoir des cours de soutien à la carte.
En BTS (chaque établissement choisissait son mode de fonctionnement), nous avions des cours par demi-journée de 3h30. J’avais trouvé cela plus pratique et efficace pour l’acquisition des connaissances, ça devait l’être aussi pour organiser les semaines d’alternance école/entreprise.
22 De PascaleLC -
Pour les profs qui ont 2 métiers, et bien… ^^ Ça m’énerve. C’est notamment à cause de ce genre de trous du cul avides de fric que notre profession est si mal perçue. Cumuler 2 emplois, c’est forcément en faire au moins 1 à moitié… grrrrr
Cela dit, je t’assure que ce n’est pas la majorité !
Oui, les heures de PPCP ont disparu ! ;-D Bon débarras. Maintenant nous avons des heures d’ “enseignements généraux liés à la spécialité”. Cela dit, c’est la grosse arnaque, car ce sont des heures que nous utilisons pour dédoubler les classes, pas pour travailler forcément avec les collègues d’enseignement professionnel.
Car les seuils de dédoublement ont disparus. Les moyens horaires qui nous permettent donc de dédoubler sont calculées en fonction du nombre d’élèves et c’est globalisé sur toutes les matières (voir page 6 du référentiel que j’ai indiqué tout à l’heure). Donc, chaque année, faut aller défendre son bout de gras auprès du chef d’établissement pour justifier qu’on en a besoin. C’est super…
Et je ne vais pas commencer à parler de l’accompagnement personnalisé (valable aussi en lycées général et technologique), car ça va vraiment me gâcher ma soirée ;)
3h30 seulement par jour en BTS ?!! Eh bien. Ceux de mon bahut (maintenance, productique, informatique) ont des emplois du temps bétonnés. Tu as eu de la chance !
23 De Jean-Michel -
Concernant le dédoublement, c’était déjà la même règle à l’époque. Au final, dans mon lycée, ils ont fait des demi-groupes même si le chiffre n’était pas atteint (pour des raisons de matériels et aussi de préparations à l’examen).
Tu as lu trop vite ;), en BTS, j’avais 7 heures de cours par jour de présence au CFA, le matin (3h30) une première matière et l’après-midi (3h30) une seconde matière. Comparé aux étudiants qui le faisaient sans être en alternance, je pense qu’on s’est déplacé + de jours qu’eux.
Au fait, Franck, ton fils voudra s’orienter vers quelle spécialité en bac pro ?
24 De Franck -
Je sais pas trop, peut-être un Bac pro de Nintendo DS ? :-)
Il est encore un peu jeune pour avoir une idée de son orientation future. Pour l’instant on vise une entrée en 6e avec AVS — et rien que ça ce n’est pas gagné vu la pénurie actuelle malgré les obligations légales — et on verra ensuite comment ça se passe.
25 De PascaleLC -
@Jean-Michel
Non ;-) En 2000, le seul truc bien de la réforme Allègre portait sur les dédoublements :
C’était clair. Et oui, souvent on avait un peu plus d’heures qui permettaient de dédoubler en sciences et en atelier même quand il y avait un peu moins d’élèves.
Maintenant les heures pour dédoubler, c’est l’effectif/20*11,5 si plus de 15 élèves (par exemple) à répartir sur toutes les matières. Et on a pas 5 minutes de plus (ou alors il faut que le chef d’établissement et les délégués syndicaux soient très très persuasifs auprès du rectorat).
Et encore… Cette année je galère bien avec mes Terminales CAP à 17 sans dédoublement (9 postes en sciences avec des gamins sans aucune autonomie, youpi !), et ma section bâtarde de Tale bac pro mi-productique expérimentale mi-maintenance pas expérimentale. En d’autres terme, j’ai une classe formée de 2 demi-sections qui n’ont pas le même programme en sciences et dont la moitié doit faire l’ancien programme de 4 ans en 3 ans.
Heureusement que côté discipline nous n’avons pas de problèmes avec eux. Sinon, je serais bonne pour l’asile et eux pour l’échec…
Aahhhh Oui, effectivement j’avais mal compris ! ok ! ;-D
@Franck : La “pénurie” d’AVS c’est un véritable scandale. Nous avons tous les ans 1 ou 2 handicapés, et nous voyons aussi comment ça se passe. L’an dernier, notre AVS était sans affectation à la rentrée alors qu’elle savait parfaitement que nous avions un handicapé scolarisé en bac pro. Elle téléphonait tous les jours. Elle n’a été affectée qu’un mois après la rentrée, alors que l’élève avait besoin d’elle (il est en chaise roulante et peut à peine écrire seul).
Ça y est, j’suis énervée ;)
26 De Jean-Michel -
@PascaleLC : il est clair que tes matières sont les plus difficiles à enseigner et à organiser.
27 De Resaski blog -
Mais est-ce qu’une zone unique serait plus intéressante ?
Quels en seraient selon vous les principaux avantages ?
28 De Franck -
Une zone unique serait très intéressante car elle permettrait à mon fiston de profiter des centres de loisirs ouverts à côté de chez moi. Du coup ça me reviendrait beaucoup moins cher et je pourrai consacrer la somme économisée à lui faire faire un stage de voile cet été, par exemple !
Une zone unique permettrait à mon fiston de passer quelques vacances en compagnie de ses cousins qui étant scolarisés dans une autre zone n’auront aucun jour de congés en même temps que lui pour les petites vacances qui arrivent !
Sinon, pour la publicité induite par la mention de votre blog, vous comptez m’offrir des cours de ski gratuits pour moi et mon fils (avec hébergement, transport, restaurants, etc) ? En attendant votre réponse, je désactive temporairement (j’espère pour mes prochaines vacances) votre lien ;-)
29 De Kozlika -
Lire un billet qu’on commente peut permettre d’éviter de poser des questions inutiles.
Bon, évidemment, si on ne commente pas on ne peut pas faire de lien vers son site.
Bouh la la, c’est compliqué la vie.
30 De Philippe -
Appliquer les zones aux vacances d’été aurait au moins un avantage, qui serait de ne pas concentrer les vacances sur le seul mois d’août pour une grande majorité de français. En effet, c’est aujourd’hui la période la plus chère, alors que justement ce sont les moins aisés qui n’ont pas le choix, avec la fermeture traditionnelle des usines précisément à cette période… L’obligation de prendre ses vacances au mois de juillet ou septembre, selon les zones, permettrait de lisser les prix sur tout l’été, d’éviter les gros bouchons et la saturation des régions touristiques, saturation qui justifie les prix forts. Il n’y a donc pas seulement des lobbies que ça intéressera ;)
Sauf bien entendu à penser que les mêmes lobbies appliqueraient le tarif du mois d’août à toute la période d’été, mais les gens ne sont pas si mesquins, si ? Tout ceci n’a bien entendu rien à voir avec le nombre de députés représentant un département qui vit principalement du tourisme, à la montagne comme à la mer : ils ne sont qu’une grosse moitié de nos parlementaires.
Tout cela pour dire qu’on peut probablement oublier la zone unique en février et à Pâques, et se préparer au découpage de l’été en rondelles :D
31 De Franck -
La haute saison couvre souvent mi-mai à mi-septembre ou pas loin me semble-t-il, en tout à en croire les tarifs des locations d’été. De plus découper l’été, avec les examens de fin d’année, je leur souhaite bien du plaisir. Cela dit, ce système existe ailleurs en Europe, chez nos voisins bataves par exemple.
Cela dit ça ne m’ôtera pas de l’idée qu’il n’est pas admissible de céder face aux lobbies en tout genre quand il s’agit de domaines régaliens comme peut l’être l’éducation. Plus ça va plus je suis désabusé devant l’ampleur des dégâts !
32 De Philippe -
Pour les tarifs de locations d’été, je m’inscris en faux, en tout cas pour ce que j’en connais (la côte d’azur, soit une des destinations préférées des français) : 350 € la semaine le 1er juin ou le 15 septembre, 900 pour le même logement en août. Pour la Bretagne, après vérification rapide, c’est un poil moins flagrant, et ça va seulement du simple au double. Et encore, c’est sans compter sur les promotions, et il n’y en a jamais en haute saison, hein…
Résultat : ceux qui n’ont pas d’enfants ou des enfants en bas âge, et en conséquence ne sont pas aussi coincés que les autres, bénéficient donc d’une réduction allant parfois jusqu’à 60% ! Les étrangers ne s’y trompent pas non plus : comme ils ne sont pas fous, ils viennent visiter notre pays en dehors du mois d’août, laissant les plages surpeuplées aux ouvriers français ;)
33 De Franck -
Au (beau) temps pour moi dans ce cas :-)
Cela dit, si on veut que les touristes affluent en masse en dehors des périodes des congés ouvriers, on a surtout intérêt à ne rien changer du tout ;-)