Je suis un grand allusionniste. Je préfère compter sur l’intelligence des gens plutôt que de dire directement. J’estime que c’est une façon plus élégante de faire. C’est une bonne gymnastique pour l’esprit.
Sauf que parfois il faut mettre les pieds dans le plat. Même si ça ne plait pas. Plus de périphrases savantes, de paraboles élégantes, de sens figurés subtils et délicats.
Alors on déballe, on débarque ce qui pèse et puis, une fois fini, on met une bonne couche dessus, histoire de garder au frais. Faudrait pas que tous ces bons mots et ces belles phrases ne dépérissent au soleil.
Puis enfin, à force d’allusionner, on finit par perdre le sens des allusions, on s’embrouille la tête entre les différents degrés. Ça devient un labyrinthe dont on perd le fil d’Ariane.
Alors je remballe mes allusions, jusqu’à la prochaine fois.