Paris-Web 2011, deuxième jour

C’est après avoir bien dormi — nous avons zappé volontairement la soirée organisée la veille, bien que l’envie d’aller faire des photos dans cet endroit joliment décoré a longtemps fait hésiter la balance, ça sera pour une autre fois — que nous revenons ce nouveau matin pour la seconde journée de conférence. Je n’ai pas encore vidé la carte mémoire ni rechargé la batterie de l’appareil, celui-ci n’ayant finalement pas tellement consommé d’énergie malgré les dizaines de photos faites et la consommation nécessaire pour déplacer les lentilles de l’objectif que j’ai depuis peu (il faut dire que ce caillou pèse plus lourd que le boitier sur lequel il est monté).

Le panneau de direction vers Paris-Web

Visiblement nous ne sommes pas les seuls à faire le trajet en train jusqu’à Bécon-les-Bruyères où nous descendons. On suit les panneaux placés aux endroits stratégiques par le staff et nous arrivons comme par enchantement au même endroit que la veille ! C’est rudement bien fichu, hein ?

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Une pastille bleue sur le badge et quelques bonjours bonjours plus tard, nous voilà à nouveau dans l’antre de l’événement. Ça discute fermement ici et là et je décide d’aller rapidement m’installer dans le petit amphithéâtre pour le début des hostilités. Mais cette fois-ci, j’opte pour le côté droit, histoire de changer un peu d’angle de vue.

Industrialisation de l’intégration Web : la révolution de l’artisan devenu ouvrier — Thomas Parisot

Thomas Parisot

Thomas Parisot est stressé, mais ça ne se voit pas. Thomas respire à fond mais ça ne s’entend pas. Il enchaîne les slides tranquillement et la salle attentive écoute. Thomas jette un œil à son retour vidéo de temps en temps, le temps d’avaler un peu d’eau pour hydrater sa gorge sèche mais ça parait très naturel. Bref, c’est très pro et c’est bien enlevé ! Ça parle de bonnes pratiques et il y aura beaucoup de questions et de réponses que je suis des deux oreilles pendant que mes yeux sont à l’affut de mes proies.

Je commence à trouver mes marques et mes repères, je commence à connaître les presque bons réglages sur mon appareil bien que je sois parfois surpris par une ambiance lumineuse différente. Il n’y a pas de doute, photographier est tout un métier et j’apprends petit à petit à maîtriser mon boîtier. D’ailleurs je n’ai pas oublié le « ouvre à 2.0, à 2.8, tu seras sûr de ne rien rater avec ce caillou » que m’a glissé Thanh quand je lui ai montré ma configuration, lui qui connait cet objectif depuis déjà pas mal de temps.

Une fois cette conférence terminée je retourne aussitôt dans la grande salle pour y retrouver un des premiers rangs. Je vais alors assister à une conférence un peu particulière.

Ga, Bu, Zo, Meu, ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? — Patrick Chanezon

Patrick Chanezon

Conférence particulière parce qu’il n’y aura qu’un slide affiché tout le long de la présentation. En fait, non, il y en a eu un premier avant le permanent, premier où était affiché la page d’accueil du site Apple, page où est affichée en grand une photo de Steve Jobs. Je n’ai pas très bien compris les raisons de cette absence de contenu visible, Patrick Chanezon se contentant de parler tout au long du temps qui lui était alloué, ni pourquoi son comparse n’était pas présent avec lui — ils devaient être en binôme pour cette conférence. Bref, ça a parlé de cloud, d’open-source, de cloud open-source et de toutes les merveilleuses choses qu’on peut faire avec… quand ça ne tombe pas en panne.

C’était l’heure de la pause du matin. Café et puis direction dehors pour profiter du soleil et d’un endroit que j’avais un peu exploré le matin en arrivant afin de faire quelques photos dans un environnement un peu moins corporate. C’était sans compter sur la vigilance d’un soldat armé jusqu’au dents d’un walkman que finalement j’ai laissé tombé et que je suis remonté sur le parvis pour faire des … photos :-)

Le temps venu je suis retourné dans le petit amphithéâtre aussitôt pour retrouver une salle comble. Visiblement la conférence à venir de Jérémie Patonnier avait suscité plus d’engouement que prévu.

La typo, mon navigateur et moi — Jérémie Patonnier

Jérémie Patonnier

En droite ligne des conférences de 2010 de David Rault et d’Anne-Sophie Fradier sur les polices de caractères et sur celle d’Anthony Ricaud la veille sur le fonctionnement des navigateurs, nous voilà parti dans le fonctionnement de la typographie dans les navigateurs. Excellente explication de la façon qu’ont les navigateurs et les systèmes d’exploitation (on aura vu que c’est assez lié) de traiter nos plus belles polices de caractères.

Jérémie très inspiré et maitrisant visiblement son sujet, je crois même qu’il en a gardé sous le coude pour ne pas trop nous submerger, nous a conduit ainsi de version en version de navigateur jusqu’aux plus modernes moyens d’afficher des fontes — c’est pareil nous a-t-il dit, police et fonte. Certains, assis comme moi à même le sol, la salle était plus que comble, prenait frénétiquement des notes ou … twittait peut-être, essentiellement sur des Mac, comme j’ai pu le constater plus tard.

La conférence s’est étendue un peu plus que prévue avec pas mal de questions, à la faveur d’une annulation de mini-conférence à suivre. Tant mieux (ou tant pis pour la conf. annulée) c’était très intéressant !

J’ai enchainé juste après le toujours aussi succulent buffet dans le grand amphi pour suivre une conférence sur javascript. J’ai commencé à toucher à javascript à l’époque où, pour un site professionnel, on m’avait demandé que l’affichage ne puisse se faire que dans une fenêtre complète de navigateur (il n’y avait pas encore d’onglet). J’ai donc étudié, expérimenté, pas fait de version objet de mes javascripts insérés dans mes headers de page HTML. C’était assez facile bien que son support soit assez inégal en fonction du navigateur utilisé.

Javascript as a Programming Language — Marco Cedaro

Marco Cedaro

Un italien sur scène parlant un meilleur anglais que je ne saurais jamais faire et qui nous explique sa passion pour javascript — ce qui’il nous avouera en introduction. Fichtre, qu’est-ce qu’il bouge ! Pas facile de prendre une photo de lui et je suis obligé d’ouvrir quasiment à fond pour avoir suffisamment de vitesse de déclenchement.

Il terminera sa présentation par une désignation du gagnant du livre mis en jeu en tirant sur le public à boulet rouge jaune. Ces gens là sont de grands enfants parfois, toujours.

Cette conférence m’intéressait à plus d’un titre. D’une part parce que je commence à lorgner sérieusement à nouveau sur ce langage, devenu assez mature depuis les années où j’en avais pondu quelques lignes et parce l’idée qui avait un peu germé la veille nécessitait que je m’y colle sérieusement. Reste à trouver la volonté et surtout le temps de me plonger la dedans.

J’ai enchaîné sans bouger de place avec la conférence de Denis Boudreau, un grand habitué de la scène et qui, avec son accent de la lointaine province — que j’adore — nous a fait tous rire.

SEO, mobilité et accessibilité : la sainte trinité d’un développement Web inclusif — Denis Boudreau

Denis Boudreau

Le dada de Denis c’est l’accessibilité et pour pouvoir en parler, nous a-t-il dit, il l’avait cette fois saupoudrée d’un peu de mobilité et de SEO. Quand j’entends SEO j’ai tendance à détourner le neurone. Je sais pas, c’est automagique. Par contre Denis à su captiver l’attention de tous en parlant beaucoup d’accessibilité et en nous expliquant que c’était bon pour tout le reste et vice et versa ! C’est magique, c’est comme la sainte trinité, ou quelque chose comme ça :-)

J’ai remarqué, en développant la photographie que j’ai faite de lui (affichée plus haut), qu’il avait des griffes blanches. Est-ce un avatar de Wolverine ? En tout cas, je trouve ça bizarre, pas vous ? En attendant il nous a montré sur un de ses slides une figure qui m’a aussitôt fait penser au symbole qui indique la présence de rayonnements ionisants. D’ailleurs il avait l’intention de nous en parler mais le temps passant il a oublié ou il n’était plus le moment. Peut-être répondra-t-il ici, qui sais ?

C’est à ce moment que j’ai fait la photo que je préfère parmi toutes celles que j’ai publiées :

Je ne sais pas qui est cette dame sauf qu’elle avait un avion à prendre en fin d’après-midi à Roissy et était désolée de ne pouvoir assister à la table ronde qui allait clore cette journée. Ami lecteur, si tu sais, réponds-moi !

Place à la dernière conférence de la journée, de ce Paris-Web d’ailleurs, celle de Rudy Rigot qu’on avait déjà pu voir à l’œuvre pendant les lightning-talks de la veille ! J’avais adoré son bonhomme en hamac ;-)

Maîtrisez l’imprévu et le facteur humain dans votre conduite de qualité : la charte CATEEA — Rudy Rigot

Rudy Rigot

Rudy Rigot a introduit l’idée d’une charte ce qui est une bonne chose, à condition que chacun s’engage, au moins dans la volonté, à la respecter. J’avoue être resté très circonspect en l’écoutant et ça me paraît toujours assez éloigné des réalités du terrain, en tout cas des miennes. Mais passons, là n’est pas le sujet de ce minuscule compte-rendu — je n’arrête pas de sabrer pour vous éviter une trop longue lecture, mais il y en a des choses à dire !

Pour tout dire je commençais à être vraiment fatigué, fatigué de l’attention portée tout au long des conférences car je ne voulais rien louper. Bien sûr j’en ai loupé la moitié, celle de l’autre amphi, bien sûr j’ai eu quelques coups de mou mais dans l’ensemble j’ai apprécié chacune des interventions, émerveillé de voir l’assurance, même si elle n’était que de circonstance ou feinte, de chacun des orateurs. Il m’arrivait d’observer pendant de longs moments la traduction en LSF, hypnotisé par le mouvement cadencé des mains et des bras et les expressions des visages. Je n’imagine certainement pas à quel point ça doit être éprouvant d’écouter et de traduire en temps réel les propos de quelqu’un, surtout lorsqu’ils comportent des termes spécialisés ou techniques.

Et puis l’heure est venue pour la table ronde de s’installer, au plein milieu de la grande scène.

Table ronde des navigateurs — Dominique Hazael-Massieux, David Rousset, Karl Dubost, Paul Rouget et Sam Dutton

Un membre du W3C, quatre représentant des fabricants de navigateur avec dans l’ordre, Microsoft, Opera, Mozilla et Google. Depuis bien des annes j’observe la lente progression des navigateurs, qui tend d’ailleurs vers une convergence bienvenue bien qu’il y ait encore pas mal de point de dissension parmi les équipes. Tout le monde peut parler de la compétition qui existe depuis longtemps, parce qu’il existe des enjeux financiers importants, mais Paul Rouget a eu raison je crois d’insister sur le fait qu’il y avait aussi pas mal de collaboration entre les compétiteurs et que ça ne se savait pas beaucoup.

Côté photo ça a été le moment le plus compliqué. J’étais assez loin du centre de la scène, ils étaient assis. L’écran derrière eux était blanc et brillant, bref une des pires conditions pour prendre un cliché correct.

À la fin cependant, tout le monde s’est levé et a montré au public médusé qu’ils s’aimaient :

Comme à l’accoutumée tout le staff est ensuite monté sur scène et le public tout entier présent leur a fait une standing-ovation bien méritée ! Chapeaux, vous étiez juste parfaits !

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C’était le soir, j’étais fatigué, j’ai rentré à ma maison pour me reposer et pour être frais et vaguement dispo pour les ateliers du lendemain. Mais ceci est une autre histoire que je vous conterai plus tard…

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