Le vieil homme est passé, doucement, en revenant de la pêche. Je ne saurai pas s’il avait fait de bonnes prises, son visage n’indiquant rien derrière sa barbe fournie et ses yeux mi-fermés pour se protéger de la lumière, intense.
J’ai regardé à gauche, pour retrouver les épis de pierre, rassurant, ceux qui veillent et qui protègent et autour desquels nous organisons nos aventures.
J’ai regardé à droite, pour contempler les bateaux et la sortie du port, promesse de journées joyeuses, pleines d’embruns, de rires et de plaisirs.
Puis j’ai repris le fil de la dictée…
La sagesse des vieillards, c’est une grande erreur. Ce n’est pas plus sages qu’ils deviennent, c’est plus prudents.
Ernest , L’Adieu aux armes