De l'abus de pouvoir de l'administration, mépris et xénophobie

Comme prévu hier mon dossier a été rejeté de fort belle manière par l’antenne de la préfecture de police de Paris. J’avais rendez-vous ce matin, à 9 heures, pour tenter de faire valoir mes droits mais apparemment les services compétents du ministère de l’intérieur, qu’avaient contactés les services du premier ministre, pour faire revoir cette fameuse liste, n’ont pas eu le temps ou le pouvoir de le faire.

J’ai bien senti dès l’accueil que ça allait mal se passer puisque la personne à l’entrée m’a tendu la liste des documents requis par la préfecture. Liste qui n’avait pas changé d’un iota depuis la dernière fois ce qui fait que j’en possède dorénavant 3 exemplaires toutes identiques. Elle m’a toutefois demandé de monter voir ça avec la chef du service en question, ce que j’ai fait.

Après avoir attendu quelques minutes, la fonctionnaire m’appelle et je sors mes documents alors que la chef du service s’occupe d’une autre personne à la table voisine. Contrôle du dossier déjà bien rempli par le fonctionnaire qui m’avait reçu la dernière fois et nouveau contrôle des documents originaux que j’avais heureusement conservé avec moi. La confiance ne règne pas dans ce service, c’est clair.

Vint ensuite le moment attendu où elle m’a réclamé l’attestation d’hébergement manuscrite, ce à quoi j’ai répondu que ce n’était pas requis d’après le ministère de l’intérieur et du justificatif de domicile à mon nom et à l’adresse de mon hébergeur que je n’avais bien évidemment pas. Je ne vous refait pas tout l’historique du pourquoi et du comment, relisez si besoin les billets précédents que je liste en fin de billet ci-dessous.

J’ai eu beaucoup de mal à tenter de faire comprendre mon point de vue, la dite fonctionnaire ayant le défaut de vouloir parler beaucoup et de ne pas vraiment écouter ce que je pouvais lui dire. Elle s’arc-boutait sur la liste en question en précisant que c’était une décision du Préfet [ Ndla : de Paris ] et qu’ils étaient tenus de s’y tenir. Elle a tenté de m’expliquer qu’il suffisait que je reçoive du courrier à l’adresse de mon hébergeur pour que ça convienne et n’a pas eu l’air de comprendre quoi que ce soit lorsque j’ai mentionné que je pourrais tout aussi bien utiliser les services de Poste restante et n’avoir par conséquent rien à lui proposer qui convienne.

S’en est suivi un dialogue de sourd, sous les gloussements — ce que j’ai jugé particulièrement méprisant et qui m’est resté en travers de la gorge — de la chef de service assise juste à côté qui ponctuait ainsi chacune de mes bouts de phrase, pendant que l’employée qui s’occupait de mon dossier s’évertuait à m’expliquer qu’on avait de la chance d’être en France et pas à l’étranger (sic), ou encore qu’il y avait plein de monde en province qui pouvait venir se faire héberger à Paris et obtenir ainsi leur carte d’identité facilement. J’avoue ne pas bien avoir saisi où elle voulait en venir, à moins que ce ne soit simplement une tentative de me faire céder et accepter de fournir le sésame demandé.

J’ai halluciné lorsqu’elle m’a dit qu’on — j’adore le on employé ici — lui avait demandé plein de papiers lorsqu’il avait fallu qu’elle refasse un papier d’identité dans son département limitrophe à Paris, alors que je savais, pour l’avoir vérifié hier, qu’aucun département de la petite couronne n’exige autre chose que ce qui est prévu par le ministère de l’intérieur. J’ai hésité à lui demander si elle avait trouvé ça normal et je me suis ravisé. Puis elle a repris en nous conseillant d’aller constater à l’étranger comment ça se passait, ce à quoi j’ai répondu que je ne pouvais pas, ma CNI étant périmée !

Nouvelle victoire pour cet appareil administratif digne d’un 1984 ou d’un Brazil.

J’ai envoyé un mail aux services du premier ministre, par l’intermédiaire du site Service-Public.fr pour leur signaler que leurs actions envers leurs collègues du ministère de l’intérieur n’avaient eu aucun effet afin de régulariser cette situation, tout en leur signalant que je trouvais étrange que les Parisiens ne soit pas soumis au mêmes règles que le reste de la population française.

Ça m’a énervé !

Recto d'une carte nationale d'identité


Mise à jour du 23 avril 2012 :

Je viens de recevoir une réponse à mon dernier mail aux services du 1er ministre qui dit ceci (les emphases sont de moi) :

Vous avez envoyé une question au service messagerie de service-public.fr il y a 3 jours.

En raison d’un flux important de messages, nous ne sommes pas en mesure de vous répondre dans les délais annoncés.
Nous répondons actuellement dans un délai d’environ 5 jours.

Nous sommes désolés du désagrément occasionné par ce retard et vous remercions pour votre compréhension.

Nous mettons tout en œuvre pour améliorer ce service.

Ça ne m’étonne pas tellement en ces temps de changement probable dans les ministères où ils doivent en train de faire un grand ménage de printemps. J’apprécie qu’ils préviennent et je serai donc patient…


Mise à jour du 26 avril 2012 :

Je viens de recevoir une réponse déjà reçue auparavant d’ailleurs :

Bonjour,

Merci pour votre message.

Vous avez la possibilité de faire un recours hiérarchique auprès du Préfet de police :

Préfecture de Police

4 bld du Palais

75195 PARIS RP. …

Reste plus qu’à rédiger ce courrier et l’envoyer au Préfet de police de Paris.


Billets précédents, dans l’ordre chronologique :

  1. De l’abus de pouvoir de l’administration
  2. De l’abus de pouvoir de l’administration, suite
  3. De l’abus de pouvoir de l’administration, le retour
  4. De l’abus de pouvoir de l’administration, rebondissement
  5. De l’abus de pouvoir de l’administration, suivi
  6. De l’abus de pouvoir de l’administration, annulation

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