(l’emphase est de moi)
[…]
Le pardon rien à foutre.En pardonnant l’agresseur on pourrait donc effacer du psychisme de la victime ce qui a eu lieu ?
En pardonnant l’agresseur, lui se sentant mieux, la victime irait mieux ?
En se pardonnant Soi, on reconnaîtrait qu’on n’est pas totalement innocent(e), fallait pas être là.Et puis quoi encore ?
[…], Le pardon
Je suis d’accord avec ce qu’explique la dame — ou le monsieur ? —, ici, et vous ?
1 De 1loup -
moi aussi.
2 De samantdi -
Dis au gars d’ouvir un blog sous Dotclear parce que sa pub monstrueuse avant de lire, c’est un tue-l’envie !
Je n’aime pas trop ce texte, il veut opposer le pardon à une sorte d’acceptation dont il donne sa définition, alors que les deux se rejoignent. Et certes, la notion de pardon est destinée à oeuvrer à la cohésion du groupe mais elle ne doit pas faire oublier la notion de justice.
Il faut d’abord que justice se passe, que justice se fasse, et c’est le rôle de la société. Ensuite, la société dit : “le coupable est quitte, il a payé sa dette à la société, que chacun reprenne sa vie”.
Dans ma région, un jeune homme a été assassiné lors d’une fête il y a 2 ou 3 ans. Le père a mené une véritable campagne “pas de pardon pour les assassins” (c’était des jeunes cons un soir de beuverie dans une fête, ça n’enlève rien à l’horreur de cet acte) et depuis il n’y a pas un mois sans article dans la presse, appel à pétition pour durcir les lois… Le procès ne peut pas se tenir sereinement. Ces gens ne veulent pas accepter ce qui leur est arrivé, et habillent cela d’un étendard : “on ne pardonnera jamais!”.
Le pardon est une notion que je préfère à la loi du Talion, “oeil pour oeil dent pour dent”.
3 De mirovinben -
St Augustin a écrit un jour :
“On peut être cruel en pardonnant et miséricordieux en punissant.”
Et Corneille, dans Cinna fait dire à Auguste :
“Qui pardonne aisément invite à l’offenser.”
Avec ça débrouillez-vous…
4 De gilda -
Merci pour ce lien intéressant. Même si j’ai le sentiment de ne pas tout comprendre (que peut bien vouloir dire “se pardonner à soi” ?).
Et puis que pardonner (ou pas) si le coupable est dans le déni ou droit dans ses bottes à se dire que ça n’était rien, c’était pour s’amuser, c’était juste comme ça, ou pire - je pense par ex. aux bizutages - pour respecter une tradition, “allons, faut pas le prendre comme ça”.
Cela dit je crois que je me sens plutôt d’accord avec ce qui sous-tend le texte : on vit de nos jours dans une société qui tend de plus en plus à dire que la victime est en grande partie responsable de ce qui lui est arrivé.
5 De anita -
Ma position est proche de celle de Samantdi. Le pardon peut se demander et c’est même une forme de représentation essentielle des conséquence de ses actes. mais il ne peut pas s’exiger. Il s’accorde quand sur la brèche qu’a fait l’autre, s’est ré-édifié quelque chose de suffisamment satisfaisant pour soi pour qu’on puisse signifier à l’autre : tu ne m’as pas tué, tu ne m’a pas détruit.
Il faut admettre que certaines choses puissent rester impardonnables pour un individu. Mais la société doit toujours pouvoir le faire.
Je relie ton texte à celui que Kozlika nous as signalé sur Twitter
Ne pas pouvoir pardonner c’est rester lié.
Ça n’a rien à voir avec l’acceptation ni même l’excuse ou la tolérance. C’est pour moi, avant tout, un processus de libération interne et qui n’a, finalement, pas grand chose à faire avec la façon dont l’auteur de l’acte se débrouille avec la culpabilité.
Pis des bises, hein.
6 De anita -
le lien marche pô
http://www.christian-faure.net/2013…