Je ne sais quel informaticien je suis finalement. À l’image d’un polypharmaque et sa longue prescription je connais un grand nombre de langages de programmation, de systèmes d’exploitation, mais, faute d’avoir eu le temps ou l’occasion de me pencher sur la théorie, tout ce que je connais de l’algorithmie et du développement provient de mon expérience sur le terrain.
Lors de quelques discussions récentes avec des développeurs plutôt costauds j’ai réalisé que je ne comprenais pas la moitié de ce qui s’y disait, peut-être plus parce que mon lexique était déficient d’ailleurs qu’à cause d’une réelle carence dans ce domaine, je ne sais. Ainsi, alors que je disais comment j’avais appris le PHP[1], en développant quelques plugins pour Dotclear, on m’a rétorqué, façon de dire que ça ne comptait pas vraiment, que je n’avais pas écrit d’appli sérieuse.
Petit coup sec derrière la nuque…
En fait je me rends compte que l’expérience accumulée depuis presque quarante ans à faire du code ne sert pas à grand chose aujourd’hui sauf sur un point, savoir jusqu’où spécialiser, savoir jusqu’où factoriser, quoique je me demande maintenant si…
Petit retour des pieds sur terre…
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Note
[1] Mais ne dites pas que vous faites du PHP, maintenant il faut savoir programmer en Python.
1 De mirovinben -
Je me demande ce qui compte le plus ? Le langage ou l’algorithme ? L’un verbalise l’autre. L’un est plutôt affaire de syntaxe (et de mémoire) et l’autre est affaire d’intelligence (et d’inventivité). L’un est affaire de mode, l’autre de pur esprit.
2 De biou -
Ah les informaticiens sérieux ! Ceux qui travaillent sur des frameworks extrêmement complexes pour justifier leur salaire et le temps qu’ils passent à développer des fonctionnalités basiques ?
Ceux qui mettent en place des architectures aussi jolies qu’inutiles dans lesquelles ils cumulent un maximum de design patterns ? Ceux qui vouent un culte à Martin Fowler et passent leur temps à faire du copier-coller de code d’exemples glânés sur stack exchange ? Ceux qui imposent leur point de vue par le troll ?
Ce type de réaction montre un manque cruel de savoir-être.
3 De Franck -
mirovinben c’est exact, évidemment, mais ça n’a pas l’air d’être partagé par tous. J’ai entendu des avis érigés en dogme, exemple : hors MVC pas de salut et franchement, MVC, ça fonctionne, mais pas partout ou plutôt c’est parfois trop lourd.
biou suis d’ac avec toi, forcément, sinon j’vais me pendre :-)
Cela dit je reste assez stupéfait d’avoir entendu ça dans la bouche de certaines des personnes présentes à ce moment et ça m’a montré qu’il y avait un fossé entre leur monde et le mien (sans préjuger de la qualité des deux), ce que j’avais l’espoir d’avoir réduit ces dernières années, apparement en vain.
4 De Cunégonde -
Ha! Quand certaines réalités entrent dans notre monde, elles ont tendance à le perturber.
5 De Bernard -
Le plus important, à mon sens, c’est que ce que tu réalises te plaise.
La satisfaction étant, certes, un “plus”;
(sauf quand, égo-centré, l’autre n’a rien à t’apporter de plus que sa propre suffisance…)
Mébon, ce n’est qu’un avis…
Tout le monde ne peut prétendre être , hein !
6 De Bernard -
zut, on peut pas corriger son commentaire…
Du coup le (s) de est passé à
7 De Franck -
Je crois que ce qui me gêne le plus est leur manque d’ouverture et bizarrement j’y retrouve un écho, certes modeste, mais cependant réel, d’une réalité qui secoue autrement plus violemment une bonne frange de la population depuis quelques mois.
En fait ça m’inquiète assez de voir que s’intégrer n’est pas facilité, y compris quand il s’agit de le faire au milieu de plus jeunes générations.
Cela dit, c’est vu depuis mon côté de ma lorgnette, donc forcément très relatif et subjectif, hein ?
PS : Bernard il n’y a pas la possibilité de corriger ses commentaires, en effet, c’est le taulier qui s’en charge, à la demande ;-)