J’ai croisé hier cet homme cascaret, me demandant comment il avait fait pour arriver jusqu’ici, à plus de quinze kilomètres de l’endroit où, en bas de chez moi, il m’arrive de le croiser ces derniers jours. Les cheveux hirsutes sous un informe couvre-chef, une myriade de couches de vêtements qui se terminait par un vieil imper taché, il devait étouffer de chaleur dessous.
J’ai vaqué à mes occupations, un aller-retour dans ce centre commercial pour finir par une commande et je suis ressorti pour le retrouver au même endroit qu’à l’entrée. Il n’avait pas bougé, ses nombreux sacs toujours posés à ses pieds. C’est alors que j’ai vu son visage, différent.