Le sol de la terrasse, dans le coin, est comme un petit margouillis. Celle d’en bas également, et l’envie ou le courage nous a manqué et nous manque encore pour y remédier. Quelques sacs de gravas à descendre, probablement quelques dizaines de kilos, quelques vieux pots de fleur qui attendent un hypothétique remplissage qui ne viendra surement pas, un peu de terre disséminée ici et là, qui offre l’opportunité à quelques herbes nomades de venir s’installer durablement, la drôle de nature citadine reprend ses droits sur ces espaces.
On parle dans les étages de l’immeuble d’une réfection à venir de l’étanchéité des toits et des terrasses, travaux qui ont visiblement commencé et continuent sur les toits avoisinants mais qui tardent à parvenir jusqu’à nous. Alors nous attendons, parce qu’à quoi bon remettre tout en ordre si l’instant d’après l’ensemble sera défait.
Petit dilemme et choix ordinaire à faire, peut-être, un jour où le courage aura pris le pas sur la quantité d’effort à fournir… Ou alors attendre un jour d’ennui, mais le premier de ceux-là n’est pas pour demain, loin s’en faut, et c’est très bien comme ça.
Tout n’est qu’une question d’échelles, de niveaux de nécessité, de seuils de déclenchement, où chacun a les siens propres, variables au cours du temps et des humeurs. De la politique ordinaire en quelque sorte.
La politique est une science sans principes arrêtés, sans fixité possible; elle est le génie du moment, l’application constante de la force, suivant la nécessité du jour.
Honoré , Louis Lambert
J’ai envie d’un café…
1 De Pablo -
L’obsolète du jour m’a tout de suite fait penser à un nom de famille, Margulis, qui – je découvre grâce au lien précédent – provient d’un mot hébreu qui signifie ‘perles‘… Et tout de suite le constat que, effectivement, un amas d’anciennes perles (réelles ou figurées) peut si facilement devenir un margouillis…