C’est étonnant comme certains pays peuvent porter, parfois le temps d’une génération parfois beaucoup plus, une réputation particulière. Lisez plutôt ce qu’Audiard avait imaginé comme dialogue :
En ce moment je suis sur une petite affaire dans le Marais. C’est le seul quartier possible, d’ailleurs. Parce que maintenant l’île Saint-Louis est devenue un cloaque. Un camps pour rapins milliardaires et Péruviens pervertis.
Michel , Le Gentleman d’Epsom (1962) de Gilles Grangier
Qu’est-ce que les péruviens pouvaient bien avoir comme réputation dans les années 50 et 60 ? Parlait-il de réfugiés de l’ancien régime ayant fui la … démocratie mise en place au début des années 50 là-bas — France éternelle terre d’accueil ? Et puis on se remémore celle faite aux polonais et aux italiens du début du siècle dernier, aux maghrébins de la seconde moitié du 20e siècle, etc etc jusqu’à aujourd’hui où ce sont les roms qui portent l’essentiel de nos griefs, parce que c’est le bouc émissaire
qu’on cherche en permanence, celui à qui on fera porter tous les maux.
Bref, comme d’hab, l’Étranger a toujours tort, hein ?
1 De Sacrip'Anne -
Encore plus que l’étranger, celui qui est différent, ça commence là…
2 De Bernard -
De quelle “différence” parle-t-on ? ?
Ainsi, dans les années 60, pour les Polonais du bassin minier, les marocains étaient des “étrangers”. Aujourd’hui, les roumains le sont pour les algériens installés depuis plus de 30/40 ans.
Etc.
La “différence” porterait-elle uniquement sur la date d’arrivée ?
Les gitans (et autres “gens du voyage”), ont toujours été considérés comme étrangers, même s’ils sont de nationalité française depuis plusieurs générations…
La différence ne serait-elle pas cette frontière que les communautés déterminent pour mieux
préserverne pas partager leurs avantages ?