Labyrinthe

Labyrinthe

Muller vivait depuis neuf ans dans le labyrinthe. Maintenant il le connaissait bien. Il savait ses pièges, ses méandres, ses embranchements trompeurs, ses trappes mortelles. Depuis le temps, il avait fini par se familiariser avec cet édifice de la dimension d’une ville, sinon avec la situation qui l’avait conduit à y chercher refuge.

Robert Silverberg, L’homme dans le labyrinthe

Je vis depuis plus d’un demi-siècle dans mon labyrinthe mais je ne le connais encore pas très bien. J’en connais quelques pièges, évidemment, c’est là que l’expérience et la mémoire peuvent filer un coup de main, et je m’accommode de ce que j’y trouve.

Ce labyrinthe n’est pas isolé, il recèle ici et là quelques « ouvertures » entrecroisées avec d’autres labyrinthes, parfois même des chemins y sont communs, alors nous marchons de concert le temps de faire quelques pas et puis nous bifurquons.

Quelques questions restent sans réponses et n’en ont peut-être pas besoin. Est-il évolutif, s’adapte-t-il au fur et à mesure de mes pas, ou bien au contraire est-il si étendu qu’il n’est aucun besoin d’en inventer de nouvelles circonvolutions ? Que se passerait-il, à la fin, si chaque coin avait été exploré, appris et apprivoisé ? Béatitude, métamorphose ou réincarnation dans une vie suivante ?

Suis-je une synapse, un influx électrique, tout ou partie de cet ensemble, ou simple spectateur, papillon attiré par la lumière à s’en brûler les ailes…

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