Wagon

Wagon

À disposition, sous nos yeux, mais fermé nous ne pouvions savoir ce qu’il contenait, alors j’ai imaginé …

Un élevage de ragondins verts géants, pour la fourrure fluo
Un bureau avec une chaise et un tabouret, à pointes, pour les punis
Une chambre forte, avec un papyrus rare, indiquant la recette de … illisible
Le briquet que j’ai perdu le 17 novembre 1987, je crois

L’atelier qui fabrique les kilts écossais
Le planning du prochain mois, épinglé sur le calendrier porno, reste qu’un bout de fesse
Trente-deux tonnes de béton cellulaire, personne n’a réussi depuis à ouvrir la lourde porte
Un pot de chambre, avec une rose pour que ça sente bon

Où se trouve le bouton qui fait descendre le plancher du wagon, vers la base secrète ?
Les côtés s’écartant soudain pour dévoiler une batterie de missile air-air
Un nez de clown, rouge carmin avec l’élastique qui a séché
Un vieux pot de cornichons où un écosystème étrange s’est développé, on y lit DLC : 22/03/1984

Un gros homme barbu, endormi, avec une hache plantée dans le petit doigt
Trente-deux tonnes de glace, emprisonnant la clé du wagon, un pic et le mode d’emploi
Un bon point et une image
Rien.

Puis j’ai écouté le silence et ses bruits étranges …

Un râle, un grincement, une souris qui file la queue entre les pattes
Le vent dans les cheveux, les feuilles et les oreilles
Clic
Décollement de chaussure de la boue gluante et argileuse

Faire craquer les os et les cartilages des doigts, avec délectation
Un oiseau de marque inconnue, rouge ou noir, traverse au dessus
Clac
Un volet qui ne claque pas, immobile

La route murmure au loin, de point en point, le pont résonne parfois, sous les lourds camions
La Foule de la Môme, fugace, dans un coin du cerveau, on se demande bien pourquoi
Mastique, mastique, le vieux chewing-gum qui durçit malgré la salive
Sifflets sourds entre les roches

Conversations, bribes, murmures, en cycles aléatoires, ondulent
Je m’étonne de m’entendre penser et m’étonner du souvenir de goûts
Aucun rapport, sans fil, perdu
Rien

Enfin, si ça se trouve, c’est le bureau du patron !

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