J’avoue avoir un peu mal avec ceux qui sempiternellement refont toujours et encore les mêmes erreurs, simplement parce qu’ils ne font pas attention à ce qu’ils font, à tel point que parfois je me demande s’ils ne comptent pas sur les autres pour le faire à leur place, comme une duègne le ferait avec un tendron.
Il y a dans cette attitude deux aspects qui me dérangent fortement. Le premier est ce que je prends comme un manque de respect évident, et je le prends — et c’est surement très subjectif — comme un bas travail donné à un sous-fifre, chargé de nettoyer et ranger après le travail du maître. Ce n’est pas loin du mépris. Le deuxième est que ça rompt la confiance donnée.
Dans tous les cas, c’est du temps potentiellement perdu, de l’énervement et une disponibilité qui se réduit. Ça introduit une défiance et une dépendance malsaine. Ces mots sont peut-être un peu exagérés, parce qu’écrits dans l’instant, mais les sentiments éprouvés sont réels, en ce qui me concerne.
Pour que les gens méritent notre confiance, il faut commencer par la leur donner.
Marcel , Le Temps des amours
Je fais confiance, d’emblée, mais une fois celle-ci heurtée, mise en défaut, il sera très difficile de la regagner.
1 De La fée Ling -
Ce billet, à la faveur de ma liberté de vacancière fait ricocher les idées.
Dans mon travail, je suis entourée de gens plus ou moins autonomes. Certains reconnaissent spontanément et sans chichi ne pas savoir ou s'être trompés.
Et on avance. Pour d'autres, c'est chose délicate. Voire impossible. Voilà, pour moi, ceux qui me peinent : ils commettent des erreurs mais ne les reconnaissent jamais.
Dans un domaine plus personnel, je me méfie de ceux qui ne connaissent pas le pardon. Accorder un pardon. Demander pardon.
J'ai dans ma vie spontanément le coeur à aimer les gens cabossés. Les faibles.
Mais contrairement aux apparences, tous ne le sont pas tant que cela.
Un être cabossé résiste, en dépit des chocs qu'il a reçus.
Il peut même briser.
Pour autant, contrairement à toi j'ai beau avoir été heurtée, je suis toujours prompte au pardon.
Et à refaire confiance.
Mais sans oublier.
2 De JcDenis -
Je trouve ton billet très dur, il me choque presque même. Et si certains le font délibérément auquel cas c'est impardonnable, d'autres sont tout simplement des Hommes imparfait...
Et pour moi la confiance et le pardon sont des données bien trop compliquées à gérer, je fais sans !
3 De Franck -
JcDenis je ne critique pas l'imparfait chez l'homme, je n'ai pas d'illusions à ce sujet, par contre il y a des inattentions de la part de ceux qui sont tout à fait capable et qui deviennent à force de répétition très énervantes.
Quant à la confiance, c'est pour moi un élément essentiel de mes relations avec autrui. Non pas que j'arrête toute communication avec qui je ne fais pas confiance, mais justement, ce ne sera pas aussi franc et il perdurera souvent de la défiance (j'ai rarement été détrompé dans ces cas-là).
Quand au pardon, j'estime que ça peut probablement soulager celui qui a commit la faute, mais que la dite faute n'en est en rien effacée, ni son ou ses effets d'ailleurs. Du coup, de mon point de vue, ça ne m'apporte rien. Toujours est-il que tu remarqueras que je n'ai pas abordé cette notion dans mon billet et il est intéressant que tu le mentionnes ici.
4 De Nicolas -
Je ne sais pas qui a perdu ta confiance et je ne sais pas ce qu'il a fait pour la perdre mais je n'aimerais pas être à sa place (enfin en espérant que ce n'est pas moi !)
5 De Franck -
Nicolas ne t'inquiète pas de ça.