Un sentier à marée basse, on se sent explorateur de jungle
De la vase qui fait floc, quelques cailloux glissant d’algues et de mousses qui roulent sous le pied mal assuré
Du bois qui pourri, du métal qui rouille, il n’y a que ça encore debout
Le squelette apparait au grand jour
On peut compter les branches, les arêtes
Et apercevoir ce qui reste du fond
Ils reposent là, bientôt solitaires, bientôt disparus
Les ponts partent en premier
Soudain une ligne bleue, étrangère, témoin d’une marée de peinture ou de pétrole ?
Et les pas contournent les pièges vaseux
Ça sent la mort ici, ça sent la fin lente
Ça sent le rétrécissement, l’anéantissement régulier
Témoins d’une vie passée
Personne ne viendra fleurir leurs tombes.