Retours

Les retours sur le premier tour des élections municipales d’hier sont dans l’ensemble assez minables. De l’extrême un peu partout, quasi pas la moitié des citoyens qui ont été voter, comme s’ils s’en contrefoutaient — et ils viendront ensuite se plaindre que… (voir le graphique ci-dessous) —, les sempiternelles petites phrases assassines ici et là et nouveauté de l’année, la droite moins extrême refusant de barrer la route à son extrême, comme si elles avaient enfin assumé qu’elles n’étaient qu’une et unique.

Taux d'abstention aux municipales - Le Monde

[ source : Le Monde, « Les six enseignements du premier tour », taux d’abstention ]

Au passage, les traineurs de casseroles ont fait tellement de bruit qu’ils ont été souvent (ré-)élus dans la foulée, peut-être pour qu’ils nous fichent la paix dimanche prochain ?

La longue progression de la décision majoritaire et du vote secret a bien produit des effets spécifiques d’autonomisation d’une sphère de la politique, de formation d’une classe d’agents dont c’est la profession que d’y agir, d’accélération de la construction de la volonté collective, mais aussi d’atomisation des citoyens et de désengagement, de défiance à l’égard de la classe politique et de désillusion, qui ne sont ni incompréhensibles, ni évitables.

Olivier Christin, Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel

[ source : Médiapart, « Le vote sans la démocratie (et inversement) » ] (via @biou)

Pas glop !

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