S’il y a bien un sujet qui m’indiffère, c’est bien la poésie et j’avoue que le titre du jour me pose autant de souci qu’alors quand j’avais à en apprendre une. Je me souviens m’être mis dans la tête, un jour de grande fièvre probablement, de lire l’Enfer de Dante et lorsque j’ai découvert, au moment d’ouvrir ce livre, qu’il était entièrement écrit en rime — j’avais de plus une édition avec la version italienne dans la colonne de gauche et sa traduction en français dans celle de droite — j’ai su que je n’irai probablement pas jusqu’au bout.
Et, ce jour-là, ne lûmes plus avant.
Dante , La Divine Comédie, L’Enfer, V
Au bout de quelques dizaines de pages j’avais effectivement laissé tomber, parce que je n’arrivais pas à trouver un rythme à la lecture — en tout cas pas celui qui me convenait parce que je suppose que toute poésie implique un rythme, ne serait-ce que par la répétition des rimes et la longueurs des vers — et du coup elle en devenait très laborieuse.