Gros coup de cœur pour cette ville, au centre, du côté rive droite de la Vilaine, plus « cozy » que Nantes, moins étendu — et pourtant on a fait des kilomètres pendant ce long week-end là-bas ! —, plus resserré, presque plus intimiste.
J’avais un a-priori négatif sur cette ville bretonne enfouie à l’intérieur des terres de Bretagne, loin de l’extrême ouest, loin de la mer, alors qu’en fait, une grosse heure de voiture ou de train suffit pour t’emmener à Saint-Malo ! Je l’ai sentie plus marine que Nantes pourtant bien plus proche de la côte, c’est dire si les idées reçues peuvent être tenaces.
Je me souviens aussi d’y être rapidement passé il y a quelques années, à la périphérie en voiture, puis à moto en plein centre alors très en travaux, jusqu’à m’y perdre à force de déviations mal signalées, et finalement c’est à pied qu’il aura fallu la (re-)découvrir pour l’apprécier vraiment. D’ailleurs il-y-a t’il un autre moyen de faire ?
Alors on a marché et on a senti et on a entendu, l’animation, le marché, les bistrots, les petits quartiers qui se juxtaposent quand ils ne se superposent pas.
Il y a encore des travaux, surtout parce qu’une nouvelle ligne de métro est en cours de construction, mais ça ne devrait pas durer. Les seuls abords de Sainte-Anne sont entourés de palissades, pas très loin de la rue de la soif — celle-là même qui existe dans chacune des villes de France, en tout cas les plus grandes ; mais en vrai elle ne s’appelle pas comme ça.
Une fois au centre, tout ce qui se fait à pied est agréable et les gens qu’on croise ont l’air de s’y plaire ce qui renforce l’impression. Maintenant c’est peut-être une impression de touriste, allez savoir…
Alors on a fait les touristes, allant jeter un œil à la geôle moyenâgeuse avec sa petite cour et ses portes massives.
J’avoue avoir eu un court moment de stupeur en découvrant ce triangle rose à la porte de cette prison, signe d’un autre temps alors qu’il était justement le symbole de notre présent !
Et puis il y a des passages pas toujours engageants dans lesquels il faut savoir s’engager, parce que vous y découvrez alors d’autres lumières, d’autres ombres, d’autres petites merveilles.
Forcément, un photographe ressort le sourire aux lèvres, pas moyen de faire autrement ! En parlant de photo, certaines m’ont donné du fil à retordre, parce que les verticales n’en sont pas toujours, là-bas…
Je plaisante, évidemment, et j’avoue aimer beaucoup ces petits immeubles tout de guingois, colorés, formant comme un rébus imagé.
Le soleil était de la partie, ces jours-là, et je me demande à quoi elle ressemble les jours de pluie — ma mémoire me joue peut-être des tours parce que je crois, à la réflexion qu’il y a plu lorsque nous y étions. Alors j’ai testé le noir et blanc, pour voir ce que ça donne et finalement ça rend plutôt joli !
Et puis, le samedi matin, c’est jour de marché sur la place des Lices, et quel marché !
Un marché où tu flânes, juste pour apprécier les étals, les odeurs, les bruits ; ça doit ressembler à ce que c’était déjà il y a quatre cents ans aux habits des gens près. Dommage que nous soyons touristes et sans cuisine, parce que l’envie était forte d’acheter ici et là pour faire le repas. Il était cependant trop tôt pour dévorer la galette-saucisse de là-bas ; la prochaine fois, peut-être…
Alors on a testé les petits restos, une crêperie et puis … et puis je ne me souviens plus très bien en fait. Et nous sommes retournés sur la place des Lices, le lendemain du marché, pour découvrir des stands et une estrade installés dans une des halles.
Un groupe répétait de la musique bretonne, pendant que d’autres continuaient d’installer leur matériel ou accordaient leurs instruments. Une soirée festive à venir probablement.
Puis on est ressortis, et on a continué nos flâneries dans les petites rues, revenant parfois sur nos pas de la veille ; espérant dénicher ce qui nous mettrait encore le sourire dans la tête.
On s’est dit qu’il fallait qu’on y retourne, encore, pour voir si ça « collait » toujours, et peut-être envisager de s’y mi-installer dans quelques années ?
Visiblement il y en a qui viennent de loin, ou qui font semblant, mais c’est pareil, n’est-ce pas ?
On a fini par un copieux goûter dans une très vieille auberge dont les murs devaient dater du siècle dernier, si ce n’est plus, beaucoup plus et très joliment décorée ; en tout cas dans le genre qu’on aime bien et visiblement qui plait à beaucoup, c’était plein !
Rennes m’a donné envie d’y revenir et toutes les villes ne m’ont pas fait cet effet là, et de loin…
1 De Sacrip'Anne -
C’est rigolo, on parlait du marché de la place des Lices (de Rennes, je précise, MA place des Lices de référence spontanée étant celle de Saint-Tropez) il y a quelques jours avec un autochtone.
Ça fait des années que je n’y suis pas allée mais j’ai toujours eu de la tendresse pour Rennes. Tu me donnes envie.
2 De Franck -
Yup, sauf que Saint-Tropez est à un peu plus que 2 heures de train de Paname, du coup je crois qu’on va continuer à aller là-bas :-)
Et puis dans le Sud, il fait trop chaud, il fait trop de vent, pour mon goût.
3 De Sacrip'Anne -
Ah ben je ne dis pas qu’il y en a une mieux que l’autre, juste que j’ai connu l’une avant l’autre et que du coup il a fallu que je me réajuste (en mode Bécassine : “ça te fait pas un peu loin, la place des Lices, pour faire le marché :D)
4 De Tomek -
Jusqu’à présent, on y a fait 2 (très) courts séjours de quelques heures, et on s’y est senti tout à fait bien aussi, il faudrait qu’on tente sur plusieurs jours pour voir.