Brèves de trottoir

Hier, rentrant comme à mon habitude avec un pas énergique j’arrive quasiment au croisement de l’avenue d’Italie et de la rue de Tolbiac, longeant le bistrot qui fait l’angle côté sud-ouest du carrefour. En face, un groupe de jeune, revenant probablement du lycée, marche vers moi en discutant vivement. Ils sont quatre ou cinq et forment un bloc assez large ne me laissant qu’à peine la place de passer entre la vitrine du bistrot et eux.

Une fille, légèrement en arrière me jauge, me toise et décide au moment de me croiser de ne pas me laisser suffisamment de place pour passer[1].

J’ai entendu une exclamation surprise d’icelle, lorsqu’elle s’est rendue compte, au moment de me donner un coup d’épaule au passage, que j’avais une coque de protection au bon endroit dans ma veste en cuir de moto, surtout que je n’avais à aucun moment ralenti mon allure. Elle doit avoir un joli bleu ce matin !

L'état matraquant la liberté

Je me suis demandé ce matin, en allant au boulot, ce que faisaient ces deux bagnoles de flics, garées le long du trottoir et complètement vides. Puis, quelques dizaines de mètres plus loin, toujours sur le trottoir d’en face, on a croisé une quasi dizaine de flic en train de fouiller allègrement une petite voiture blanche…

J’ai peur des flics depuis des mois ; déjà qu’avant les manifs j’étais pas bien rassuré, ayant entre autre eu l’occasion d’approcher de près un cowboy de la BAC quand j’habitais en grande banlieue (il était un des co-propriétaires dans la petite résidence où je demeurais), plutôt bravache… Et puis on a tous vu le soin qu’ils prennent d’autrui quand ils cognent sans discernement sur le public.

J’ai lu récemment qu’un d’entre eux pensait qu’ils avait encore le public avec eux, depuis Charlie. Personnellement je pense que leur attitude pendant les répressions des manifs (mais pas que) a complètement mis à bas le capital sympathie qu’ils s’étaient forgés à ce moment. Ça serait bien de leur rappeler qu’une de leurs missions est la protection des biens et des personnes, pas le contraire !

Note

[1] D’ailleurs je me demande encore ce matin ce qu’il aurait fallu que je fasse pour m’effacer, à part peut-être m’aplatir le long du mur ? Et encore, je ne suis pas spécialement fin question format ! Pas certain que ce fut suffisant.

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