Méditation et réflexion

J’ai développé des contre-mesures, ces récentes années. Un petit arsenal que j’entretiens et complète jour après jour. La photographie me calme, par exemple. Sans effort, ces moments sont placés sous le signe de la contemplation et de l’éveil. Je me rends compte, ces dernières semaines, que la lecture à grosse dose m’aide également. Tout comme l’introspection et l’écriture. Cela permet à cette machine infernale, logée au grenier, de rester concentrée. Et un second effet inattendu mais bienvenu est apparu. Maintenant, lorsqu’il y a relâche, ma cervelle rumine moins, elle réfléchit plus.

Pep, Un ange passe

L’effet d’association d’idée m’a remis en mémoire un autre texte que j’ai lu récemment sur les « bienfaits » de l’usage du corps dans le mécanisme de la réflexion — et plus particulièrement la marche à pied — et j’ai aussitôt fait le rapprochement entre les « contre-mesures » de Pep et les miennes, si on peut les qualifier ainsi, avec entre autres ce double trajet quotidien à pied entre ma moto et ma maison (et vice et vers ça).

Je crois qu’aujourd’hui j’aurais du mal à passer outre ces moments, souvent introspectifs, qui durent par loin d’une heure par jour et pendant lesquels les pensées et le ciboulot divaguent et divergent. Et je me souviens de façon encore vivace de ces mêmes moments passés enfant et ado, quand je marchais dans un sens ou dans l’autre pour aller à l’école, au collège ou au lycée, voire plus tard, de temps en temps, quand une mission — quand j’étais salarié d’une société de service informatique — m’imposait, ou plutôt me procurait un trajet pédestre.

Un autre domaine où il est évident pour moi que le corps physique aide est cette mémoire du geste qui fait partie d’une grande part de mes automatismes quotidiens ou réguliers et qui, en retour, m’offre plus de temps processeur pour penser et réfléchir à autre chose. J’ai remis récemment un jeu dans ma PS3, jeu auquel je jouais il y a une quinzaine d’années et dont les gestes requis reviennent comme ceux qui nous permettent de faire du vélo sans avoir à réapprendre à chaque session.

Tiens, tout d’un coup, comme l’écriture automatique, je me demande s’il un phénomène de code (ou codage) automatique ? Question ouverte et intéressante si on se penche sur le potentiel résultat produit par cette partie presque non consciente de l’esprit !

Va falloir que je mette ça sur ma liste de todo pour un de mes trajets d’aller ou de retour ; trajets pendant lesquels je ne choisis le ou les sujets de réflexion qu’à la marge, juste pour initier la mécanique… Un peu comme les rêves/cauchemars en fin de compte ; ça fait du bien de songer éveillé !

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