Petit traité (ou façon de) du zen et de l’entretien des amitiés :
Il y a d’abord eu la route. Longue et solitaire. De l’asphalte à pleines bouchées. Des divagations à l’envi. Des questionnements à la pelle. Des paysages inhabituels. Régulièrement, j’entends des plaintes au sujet des longs trajets. Je trouve que ce n’est pas leur rendre hommage. Non seulement ils font tout autant partie d’un séjour que les autres instants, mais ils ont des rôles majeurs : à l’aller, ils sont préliminaires ; au retour, ils sont processus de deuil. Il est prudent de les accepter, de ne pas les négliger. Question de bon sens. Question de santé. Ils rendent concret un changement d’état d’esprit nécessaire entre le point de départ et celui d’arrivée. Les quelques pauses qui les entrecoupent sont des paliers de décompression.
Aux Straights et à tous les autres :
En France, dans ma propre famille (pourtant ouverte d’esprit), “si tu as des relations sexuelles dans un autre objectif que la reproduction, on est en droit de se poser des questions”. Alors, un petit rappel suite à cette remarque : la seule question à se poser par rapport à la sexualité d’autrui, c’est celle du consentement. Point. A partir du moment où il s’agit d’adultes consentants, ça ne regarde personne d’autre.
Raphaël , Combat des homosexuels. Encore.
1 De Philippe -
Ce paragraphe sur les longs trajets correspond si exactement à mon état d’esprit qu’il m’a donné envie, ce matin, de prendre la route, là tout de suite. Et sur une moto. C’est malin.
Au fait, c’est bien ici les commentaires du blog de Pep ?
2 De Franck -
Oui, aussi :-)
3 De Pep -
Absolument, Philippe. J’ai retenu l’option de recourir à un service déporté de qualitay. ;-)