[ source : The Guardian : « Access denied: wheelchair metro maps versus everyone else’s » ]
Donc voilà, les jeux olympiques, obtenus à force de lobbying acharné, pour 2024 à Paris — ce qui, en ces temps d’état d’urgence permanent est une hérésie —, seront comme chacun sait suivi des jeux paralympiques.
J’ai trouvé assez « rigolo » de voir circuler cette carte des stations accessibles aux fauteuils roulants, et m’est avis qu’il va y en avoir un peu plus que d’habitude pendant les jeux. Y’a du boulot pour rendre les transports en commun réellement accessibles d’ici là !
Aussitôt je me suis dit qu’il ne serait probablement pas trop compliqué de creuser des puits verticaux depuis la surface pour y installer des ascenseurs qui donneraient directement sur les quais, et puis je me suis souvenu qu’on était dans une société du contrôle avant tout et qu’il fallait forcer le passage par un tourniquet à ticket ou à carte ! Alors forcément, ça complique…
Je vois bien une autre solution, mais bon, c’est un peu trop anarchiste sauf pour certaines villes qui l’ont déjà mise en place[1].
Note
[1] Tout le monde aura compris que je faisais mention de la gratuité des transports en commun.
1 De Cunégonde -
C’est une utopie la gratuité, elle existe même pas dans les rapports humains !
2 De Franck -
Sauf qu’elle existe belle et bien dans quelques villes en France, et pas des moindres, genre Dunkerke (200000 habitants) ou Niort (cf la liste complète)
3 De Gilsoub -
Je me faisait la réflexion l’autre jour à Montparnasse. Mettre au norme handicapé est tous simplement une utopie au vu du prix que cela couterait ! descendre sur un quai depuis le trottoir est une chose mais faire un changement dans une stations conçue à une époque où le handicap était juste… ben un handicap…
J’ai fait ligne 13 ligne /12 : c’est on monte 10 marche en descend 5 en remonte 3 en redescend 15…
Et toutes les stations sont sur ce modèle multi escalier…
Bref, ce n’est pas gagné !
Je me demande si il n’existerait pas un modèle d’Escalator compatible fauteuil roulant ?
4 De Franck -
Je ne pense pas que ce soit une question de prix, mais plutôt une question de volonté politique. Quant à l’aspect technique, comme je le disais dans mon billet, un simple ascenseur entre le trottoir de surface et le quai suffirait très bien.
5 De Franck -
De plus, ce n’est pas une question d’âge. Le métro de Londres, plus ancien que celui de Paname, possède plus de 18% de stations accessibles contre 2% à Paris.
6 De Cunégonde -
La gratuité est une démarche politique mais au bout il y a toujours quelqu’un qui apie. Et devine qui c’est ?!
7 De Franck -
C’est un choix de société ; personnellement je serais plutôt pour, et que ce soit payé avec les impôts (locaux ou autres)
8 De Pablo -
Au métro de Madrid (où le problème d’accessibilité est très très loin d’être résolu – malgré trois candidatures aux JO (2012, 2016, 2020) qui ont coûté des millions et des millions d’argent publique – ) il y a certaines stations de quelques lignes anciennes où, après travaux de rénovation, des ascenseurs communiquent directement le quai avec la rue, moyennant des tourniquets entre le quai et l’ascenseur, effectivement. (Maintenant que j’y pense, je ne suis pas sûr que ces tourniquets permettent le passage d’un fauteuil roulant : je vérifierai).
J’avais ajouté d’autres réflexions à propos de ces trois candidatures olympiques de Madrid, et de leur héritage, mais comme j’ai été extrêmement long et un peu hors-sujet, je te les envoie en mode « commentaire privé ».
9 De Pablo -
Rien à voir, mais à Madrid il y avait un « nouveau » et flambant stade d’athlétisme depuis 1994, stade où quelques compétitions nationales et internationales d’athlétisme ont eu lieu entre 1994 et 2004, année où il fut fermé pendant des années – pour cause de travaux de rénovation et agrandissement, soi-disant en vue de devenir l’installation étoile des… JO !! –, jusqu’à la semaine dernière justement : après être vendu à une des équipes de football madrilènes, l’ Atlético de Madrid, il vient donc d’être inauguré comme nouveau siège de ce club. Malgré le nom (athlétique), ça n’a rien à voir avec l’athlétisme, et de fait, le stade n’a même pas de piste autour du terrain de jeu ; d’ailleurs, dans les trois candidatures, je crois (ou au moins lors des deux dernières), c’était prévu que le stade serait “transféré” à l’ Atlético (moyennant des opérations immobilières qui m’ont toujours semblées très troubles ; dans au moins une des candidatures, celle de 2020, ce n’était plus prévu une utilisation conjointe athlétisme/foot après les hypothétiques JO, et on savait qu’à la fin de ceux-ci, la piste serait démantelée de toute façon : donc, quand on parle de legs pour les citoyens et le sport… mon œil, quoi). À ce jour, Madrid n’a pas de stade où puissent être célébrées des compétitions internationales d’athlétisme d’une certaine ampleur (il y en avait un autre un peu ancien, le stade Vallehermoso, mais pour des intérêts immobiliers et pour soi-disant procéder à en ériger un nouveau sur les terrains de l’ancien, il fut démoli en 2007 ou 2008 ; la crise immobilière de 2008 – et années suivantes – a retardé ce projet et le nouveau Vallehermoso sera inauguré, peut-être, en 2018, en faisant partie d’un centre commercial privé (pour cause de financement et magouilles immobilières, de nouveau).
Dans ce gaspillage des candidatures échouées, ils avaient construit — et fini – un vélodrome, qui ne fut jamais utilisé et qui se dégrada assez rapidement (dommage pour tout le beau bois utilisé là-dedans) ; je ne sais pas très bien ce qu’elles sont devenues, ces installations (il faut que j’y regarde).
Et parmi toutes les horreurs urbanistiques, immobilières et sportives héritées des candidatures olympiques, j’ai très présent aussi le centre aquatique (pas loin du stade de l’ Atlético et comme celui-ci à 800 m à vue d’oiseau de chez moi : c’est pour ça que c’est très présent pour moi), centre aquatique, donc, qui allait héberger toutes les compétitions de natation : c’est juste un squelette de béton abandonné, loin d’être fini… Pourtant, les défenseurs officiels des candidatures olympiques (surtout des deux dernières) prétendaient que 85% ou 90% des installations et des infrastructures nécessaires pour les JO étaient prêtes, qu’en conséquence (sic) les jeux ne coûteraient presque rien à la ville et à l’état, et qu’après, le bon peuple de Madrid profiterait des installations sportives et des infrastructures de transport, ainsi que des logements (qui deviendraient sociaux, bien évidemment) qui allaient être construits pour la Ville Olympique, dans des terrains près du stade et du centre aquatique (dans mon quartier, donc) et lesquels, pour l’instant, restent des terrains vagues en attente, j’imagine, de la spéculation à venir lorsque la nouvelle bulle immobilière sera plus gonflée, mais avant que celle-ci n’éclate à nouveau…
Et malgré tout… ; malgré tout l’argent volatilisé (on parlait d’ investissement si on “gagnait” les JO – raison pour laquelle, d’ailleurs, et attention au sophisme, “ils” allaient être moralement obligés de nous les donner), argent qui aurait été plus justifié si ça avait été dépensé pour des Jeux effectivement assignés… ; malgré tous les bâtiments mi-construits qui auraient mérité un meilleur destin… ; malgré tout ça, je suis sûr que ça aurait été une immense catastrophe économique et urbaine et sociale (pour la ville et pour le pays – cf. le cas d’Athènes et de la Grèce après les JO de 2004 – ) si les JO avaient effectivement eu lieu à Madrid au lieu d’à Londres (en 2012), Rio (en 2016) ou Tokyo (en 2020)…
Ainsi, j’espère de tout cœur pour vous, citoyens, que Paris 2024 sera un projet super bien mené et coordonné, sans aucun ombre de corruption ou de mauvaise gestion, et que ce sera un énorme succès qui ne comportera que des améliorations de tous points de vue (y compris celui de l’accessibilité et de la mobilité) pour Paris (et les autres villes qui seront le siège pour certains sports)… Je vais en effet de ce pas allumer un cierge à Sainte Rita de Casia, à Sainte Philomène, à Saint Jude Thaddée et à Saint Grégoire le Thaumaturge (saintes patronnes et saints patrons, eux tous – ensemble et individuellement, j’imagine – des causes désespérées, impossibles, sans espoir ou perdues) – seulement au cas où –.
Oups, je crois que j’ai été un peu long et assez hors sujet : si tu veux, tu peux laisser le premier paragraphe et effacer tout le reste, y compris cette phrase…
10 De Franck -
Merci Pablo
11 De Pablo -
Ah, tu l’as publié finalement ?! (du coup, je vois que dans le deuxième commentaire, envoyé “en privé”, j’ai oublié d’enlever la dernière phrase, que j’avais ajouté quand j’allais envoyer le tout en un seul commentaire public… tant pis !)
Bon, en tout cas,
tant pis !,tant mieux !, ça fera une “lecture supplémentaire du soir” pour les visiteurs d’ Open Time ! 🙃😘12 De Franck -
Oui Pablo j’ai tout publié ; y’avait aucune raison de ne pas le faire et la longueur n’est en aucun cas un critère de modération ici ;-)
13 De Bernard -
à propos de la gratuité… prenons deux cas:
le prix du billet tournait autour de 1,40€ (de mémoire)
Le réseau de bus (géré par DK’bus et exploité par la Société des transports de Dunkerque et extensions) est étendu aux municipalités d’une grande agglomération (en termes de kms).
La vente des billets représentait 10% du budget.
le prix du billet 1,40€ (1,60€ pris dans les bus)
Le réseau (géré par Transpole et contrôlé par Keolis), groupe franco-québécois présent dans quinze pays en Europe) s’étend sur une grande communauté et comprend aussi deux lignes de métro et deux lignes tramway.
La vente des billets représente 20% des recettes; le coût des contrôles représente 20% des dépenses. La communauté urbaine finance à hauteur de 70% des dépenses….
Récemment, la gratuité du transport a été supprimée pour les aveugles, les chômeurs et RSA (participation mensuelle de 3 à 7€ suivant les revenus), avec renforcement des contrôles et augmentation du prix des amendes
14 De Bernard -
Si le sujet vous intéresse, parmi d’autres…
n’hésitez pas à consulter les articles de notre journal local de critique sociale qui concernent Transpole
notamment les articles