Paris-Web 2017, bilan

TL;DR: « Si c’était à refaire, je signerais les yeux fermés tellement j’ai aimé ça ! »

J’ai toujours fait des photos à Paris-Web, depuis 2006 jusqu’à l’édition de cette année et si je n’avais pas été sollicité pour assurer la photo officielle de l’événement j’en aurais surement fait toujours autant que les années précédentes. Comme je l’ai déjà indiqué ici-même, c’est un super terrain de jeu pour tirer des portraits « de rue », ou plutôt à la volée, mais pas seulement.

Il n’y a que des personnes heureuses d’être là, et franchement ça se voit sur la pellicule numérique !

Cette année, pour pallier mon manque d’expérience question photo posée, j’ai utilisé une astuce : faire faire des bulles de savon. Eh bien ça fonctionne rudement bien. Les visages ne sont pas crispés, les intéressé·e·s s’occupant de souffler et de faire de jolies bulles plutôt que d’attendre le déclenchement, pendant que de mon côté je mitraille. Je pense que j’utiliserai encore ce truc tellement ça fonctionne bien !

Cela dit, quelques bémols :

  • Ça complique le boulot de l’auto-focus ; alors il faut soit le désactiver et faire la mise au point à la main, soit commencer à mitrailler une fois la mise au point faite sur les yeux avant que la personne ne commence à souffler. Sur quelques dizaines de séances, deux seulement ont foiré, l’AF se fixant sur la bulle plutôt que sur l’œil.
  • Il faut faire attention à la direction de la lumière et donc à la position de la personne, ça n’est pas trop difficile, mais il faut aussi compter avec le bras et la main levée devant le visage et donc se positionner différemment selon qu’elle est gauchère ou droitière.
  • Et puis parfois, la personne n’en fait qu’à sa tête et là… et là faut faire avec !

Bref, pas très facile, mais je recommencerai !

J’avais emporté mon 17/40mm, des fois qu’il me faille faire des photos en grand angle ; mais je n’ai quasiment pas eu besoin d’en faire ou pas l’occasion, ou pas envie de démonter le 85mm avec lequel je me sens si bien — et que je connais bien à force de l’user depuis six ans —, et je pense qu’il restera dans le placard la prochaine fois (si prochaine fois il y a).

Pour tout dire, j’ai utilisé mon iPhone 6+ que j’avais dans la poche pour faire des plans larges ; eh bien ça fonctionne plutôt pas mal, même dans des conditions pas très faciles de prise de vue !

Concernant l’endroit, l’IBM-Client-Center à Bois-Colombes, il serait quasi parfait si la petite salle de conférence n’était pas si petite, justement ; mais ça tient aussi à la qualité des conférences qui s’y tenaient. Ça rend le positionnement compliqué pour le photographe, obligé de se caler dans un coin ou de naviguer devant et gêner les auditrices et auditeur et les oratrices et les orateurs.

Autre défaut de cette salle, mais qui peut être facilement corrigé je pense, le faible éclairage dédié au pupitre, un spot de plus ou alors un spot légèrement repositionné pourrait avantageusement régler ce souci. L’oratrice ou l’orateur est souvent dans la pénombre, c’est très dommage et m’a singulièrement compliqué la tâche sachant qu’il n’est pas question que j’utilise de flash dans cette situation (à proscrire pour ne pas gêner).

Quant aux ateliers, les photos sont souvent faites à contre-jour, autre problème, et ce qui est assez normal dans des salles de cours et là il faut faire avec !

Pour résumer, j’ai pas mal galopé pendant ces trois jours — plus de dix kilomètres parcourus quotidiennement[1], sans compter les escaliers montés et descendus —, et tout le monde s’est très gentiment soumis à mon mitraillage permanent. Côté photos, mille trois cent cinquante prises[2], un peu plus de sept-cent conservées après traitement[3] — le tout ayant été transmis pour tri, validation et publication au staff de Paris-Web.

Après ces trois jours de photos, il m’aura fallu presque trente heures pour les traiter/développer, certaines n’ayant besoin de quasi rien quand d’autre m’ont pris plusieurs minutes pour en extraire la « substantifique moelle ».

Je mesure un peu ce qu’est le métier de photographe — et encore, je n’ai pas eu besoin de gérer d’aller-retour avec le client, pas eu besoin de faire de la comm’, ni de site galerie, ni de trouver des contrats, ni de remplir de la paperasse administrative, ni de … — et c’est assez serein que je me dis que je pourrais tout à fait faire ce métier si jamais je devais changer de voie, ou m’occuper une fois à la retraite dans quelques années.

En attendant, vu les quelques commandes particulières que j’ai eues pendant cet événement, je pense que j’aurais déjà un petit réseau pour trouver des petites séances de shoot, et c’est un peu plus confiant que je vais candidater[4] pour cette expo photo du Guilvinec !

Notes

[1] J’ai explosé mes seuils de nombre de pas quotidien.

[2] À 98% avec mon 85mm, le reste étant pris avec mon iPhone.

[3] 726 exactement, sachant que mes mitrailles de bulles ont produit pas mal de déchet vu qu’il ne fallait en garder qu’une ou deux par personne.

[4] Faut encore que j’écrive ma bio et un topo pour chacune des deux séries proposées.

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