Je ne sais pas vous, mais moi je suis de la vieille école. Vous savez, celle qui nous avait instruit des « bonnes manières » ou plutôt des « manières civilisées » d’être et de faire au sein d’une communauté.
Quelqu’un vous dit bonjour le matin, vous répondez, n’est-ce pas ? Quelqu’un vous envoie un courrier (plutôt électronique ces derniers temps) ou un SMS, vous prenez le temps de répondre (quand une réponse est attendue, il va sans dire) ou a minima pour confirmez la réception et vous indiquez que vous vous pencherez dessus plus tard.
J’aurais pu mettre « vieux con » en titre de ce billet, mais c’est un peu trop vulgaire, je trouve, car j’ai gardé cette vieille habitude, rentrée à coup de taloche dans mon crâne, que les gros mots n’ont rien à faire dans mon langage, bordayle !
Solliciter quelqu’un sans le remercier ensuite me paraît être d’une goujaterie sans nom, et je pourrais continuer à citer des exemples de comportement que je trouve pour le moins étranges, voire blessants, parmi mes semblables ; souvent je me dis que je suis d’une « autre » génération et que le monde fonctionne ainsi maintenant, mais j’avoue que j’ai un peu de mal à m’y faire.
Comment exister quand autrui vous laisse l’impression d’être transparent, pas visible, et en conséquence inutile ? C’est violent je trouve ! Il faut parfois avoir les reins solides et le cuir épais pour le supporter sans grogner.
Remarquez qu’on ne me prend pas deux fois à ce jeu là, à moins d’y être contraint par mon éthique, les convenances ou les quelques traditions que je respecte encore, ce que je négocie avec mon ego en fonctions des aléas de ma vie, comme tout le monde !
Et remarquez aussi qu’il m’arrive de m’emporter, de m’énerver, Twitter par exemple est très pratique pour ça, mais aussi ici même, souvent entre les lignes et parfois pas, comme aujourd’hui !
Si cela va sans dire, ça ira encore mieux en le disant.
Charles-Maurice , Congrès de Vienne, 1814
1 De Catherine -
Tu as raison.
Je partage le même point de vue et suis parfois déroutée par la légèreté de certaines personnes inconnues, méconnues ou bien connues.
Retenir une porte
Informer un tiers qu il égare un objet
Rendre un service
Etc.
La vie m’a appris que les plus charmants êtres pouvaient se révéler goujats ou monstres, c’est juste une question d’intérêt ou de circonstances. De moment.
J’ai notamment été traitée tour à tour comme une idole, puis comme un kleenex.
Je suppose que je ne méritais ni l’adoration ni le rejet suscités Juste le respect.
Ce n’est pas une question de génération cependant.
2 De Cunégonde -
Il m’arrive d’être malotrue sans faire exprés et juste à cause de mes angoisses que je n’arrive pas toujours à gérer. Inviter quelque chez moi est une cause de grande angoisse, par exemple. J’ai toujours pensé que l’impolitesse cachait sûrement un mal être.
3 De Bernard -
sauf erreur, l’impolitesse peut naitre aussi de l’étourderie (zut, avec la pression de l’urgent, j’ai oublié de remercier) ou de l‘insouciance (ben quoi, c’est normal que ce service me soit rendu, maintenant et tout de suite!)
Mais c’est vrai qu’au bout du compte, la répétition de ce type de comportement m’agace.
Le résultat, en tout cas pour moi, c’est que je finis par faire le tri (dans les demandes et en fonction de la personne), et donc, de ne pas répondre…
4 De Franck -
On est bien d’accord Bernard et j’ai été patient (quelques mois) avant de trouver que finalement c’était juste de l’impolitesse, surtout qu’il y a eu de quoi faire ce geste entre temps.
Mais ce n’est pas grave, je changerai simplement d’attitude à leur égard à l’avenir.