Open Time

Petite exposition à la Maison de la photographie Robert Doisneau, à Gentilly, où j’ai emmené le fiston hier après-midi avant le Paris-Carnet du soir^[1].

Deux étages avec à chaque fois une petite salle et une mise en scène plutôt agréable ; j’ai juste regretté un peu l’éclairage parfois trop important et source de reflet sur le verre des cadres.

Des images percutantes de Stephen Shames, essentiellement autour du mouvement des Black Panthers qu’il a intimement côtoyé ; j’y étais venu dans avec l’idée de m’inspirer de sa façon de faire de la photo, en noir et blanc, et dès la première vue on est happé par le sujet pour en oublier complètement la technique, du grand art.

Le photographe américain Stephen Shames, présente pour la première fois en Europe une exposition de tirages originaux et documents d’archives, retraçant son travail sur la société américaine des années 1960-1970. Ses photographies, du quotidien des gangs du Bronx, au mouvement radical d’émancipation « Black Panthers », vont au-delà de la simple illustration documentaire d’une période. Prises de l’intérieur, elles dressent le portrait d’une Amérique contrastée.

Stephen Shames (Stephen Shames portfolio)

Petite anecdote amusante — selon les points de vue —, il y avait trois exemplaires de « The Black Panther », le périodique que le mouvement éditait régulièrement et sur la couverture d’un d’entre eux il y avait cette mention, en bas de page : « Inside this issue: … Article from comrade Kim Il Sung from the D.P.R.K. ».

Je me suis demandé si les membres du Black Panthers Party continueraient de revendiquer cette « camaraderie » de nos jours, s’il existait encore !

Une dernière chose, certaines photos sont assez dures et peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes, d’ailleurs la personne à l’accueil prend soin de prévenir les parents si nécessaire, j’ai trouvé ça opportun.