Le pire, je crois, sur mes trajets dodo-boulot, si je ne compte pas les étourdi·e·s qui consultent leur téléphone plutôt que de respecter la signalisation, sont les camionnettes et camions de livraison. Il est probable que les taxis soient aussi de furieux concurrents mais comme je ne les pratique pas sur mon parcours je ne saurais m’engager à leur égard.
Les livreurs, vous savez, ces professionnels de la route qui sont constamment gênés par des touristes et des promeneurs à vélo ou à trottinette qui flânent plutôt que d’aller gagner leur sueur !
J’en ai encore apostrophé un, ce matin, juste en arrivant au taf, parce qu’arrivé derrière la file qui attendait au feu rouge, il a délibérément choisi de se serrer vers la droite pour occuper la bande cyclable — déjà qu’elle est pas large et copieusement garnie de feuilles glissantes. J’eu pu passer s’il n’y avait eu un énorme rétroviseur à droite, situé pile en face de ma caboche.
Je ne sais pas s’il a compris vu les yeux de hibou qu’il a fait quand je lui ai expliqué ma façon de voir les choses :-)
Quant aux deux de la photo d’illustration, hier, le premier avait choisi d’ignorer la ligne de feu et le sas vélo pour venir se mettre au droit du feu rouge, gênant ainsi le virage pour les bus — raison d’être de la signalisation au sol décalée vers l’arrière du feu, quant au deuxième, mouton, a suivi le second et est venu se placer sur le sas tout en me serrant bien le passage à droite ; il faut dire que môssieur avait du attendre 15 secondes derrière moi avant de pouvoir doubler à quinze centimètres, au risque de rayer sa belle carrosserie.
Article R415-2 du code de la route
Tout conducteur ne doit s’engager dans une intersection que si son véhicule ne risque pas d’y être immobilisé et d’empêcher le passage des véhicules circulant sur les autres voies.
Le conducteur d’un véhicule autre qu’un cycle ou un cyclomoteur ne doit pas s’engager dans l’espace compris entre les deux lignes d’arrêt définies à l’article R. 415-15 lorsque son véhicule risque d’y être immobilisé.
Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du premier alinéa est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Le fait, pour tout conducteur d’un véhicule autre qu’un cycle ou un cyclomoteur, de contrevenir aux dispositions du second alinéa est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
À eux deux, c’était 8 points de permis en moins et 270€ de plus dans les caisses de l’état :-p
Bref, rien de que de très banal pour les vélotaffeurs, n’est-ce pas :-)
1 De Emmanuel -
Parfois il m’arrive de descendre du vélo, passer prudemment sur le côté, ou le haricot qui pourrait se trouver sur l’un des deux bords, et me remettre en selle devant le véhicule concerné, histoire de l’enquiquiner quand même lorsqu’il devra redémarrer avec un vélo devant lui. Le cycliste peut temporairement redevenir piéton, c’est pratique, je m’en sers donc.
2 De Franck -
Oui c’est une bonne idée ; pour l’instant, quand je peux me faufiler jusqu’au sas, je me mets bien devant l’intrus et je tarde très doucement à redémarrer au feu vert :-)
J’ai une bonne carrure, ça doit aider à ce que pour l’instant personne n’ait eu envie de protester ;-)
3 De Diablotin -
Quand j’étais adolescent/adulescent et ne circulais qu’à vélo, chaque voiture stationnée sur la piste cyclable se voyait gratifier d’un bon coup de la lourde chaîne qui me servait de cadenas sur le capot ou la portière. Ça leur faisait sans doute passer l’envie de recommencer, d’autant que j’étais loin d’être le seul à procéder ainsi…
Désormais, les pistes cyclables, ici, sont mieux tracées et il arrive beaucoup plus rarement d’être confronté à ce type de difficultés.
4 De Franck -
J’envisage quelque chose de plus … soft, dirons-nous ; peut-être de la mousse à raser sur le pare-brise ou sur les rétroviseurs, voire sur les poignées de porte. Cela dit, ça ne vaut que quand il ne pleut pas…