Quand tu te fais doubler par une bagnole que tu retrouves au feu suivant et qui agacée de devoir te redoubler à chaque feu serre bien à droite le long du trottoir pour t’empêcher de te faufiler, ça agace !
Quand parce que tes collègues sont des pures feignasses — parce que tu comprends c’est compliquay de faire des manœuvres avec une boîte à roulette en métal d’une tonne et demie au sous-sol du taf alors qu’ils sont confortablement assis dedans, au chaud — et ne te laissent que la seule place continuellement inondée pour que ton cadenas traîne bien par terre et que tu te salis les mains à chaque fois que tu assures ton biclou, ça énerve !
Quand tu abandonne l’idée de prendre ton vélo pour aller quelque part parce que tu sais pertinemment que tu n’auras aucune solution secure à destination pour pas te le faire voler, ça craint !
Quand le gars derrière te fout la pression pour que tu te serres parce qu’il y large la place de doubler avec les douze centimètres restants alors que tu t’écartes pour éviter les portières qui s’ouvrent et le caniveau dégueulasse, ça fatigue !
Non on ne va pas !
Mais quand même, c’est uber-cool le biclou !
1 De Catherine -
bien des vérités, comme toujours, et par solidarité, je mets mon grain de sel à ce vécu de cycliste. Les bus qui nous dépassent et resserrent à droite un peu tôt, nous sommant de décélérer sous peine de se faire décalquer contre le bateau de la chaussée : fréquent. Les automobilistes qui ne supportent pas l’idée qu’un vélo ait à se positionner à gauche de la voie, pour anticiper un virage à gauche : assez fréquent. Les autos qui éclaboussent les cyclistes, sans se soucier un brin d’eux : très fréquent. Alors pourquoi direz-vous continuer à pédaler dans une semoule aussi pimentée de risques ? Pour se sentir vivre, pour se sentir encore gamin, pour tirer la langue au monsieur qui corne comme un siphonné depuis son petit volant dans sa petite vie avec son Europe hein !