Bascule

Dans le train, regardant un film, déc. 2022
Dans le train, regardant un film

S’agissant de Web, et plus particulièrement de blogs, j’associe souvent cette période de l’année à celle des billets « bilans » en tous genres et toutes formes. Certains font dans la rétrospective synthétique, d’autres parfois dans le quantitatif, d’autres encore dans le retour focus sur quelques événements marquants de l’année écoulée. J’avoue être assez friand de tout cela. Je ne parle pas des blogs orientés actualités ou veille mais bien de ces chers vieux et tendres blogs personnels.
Pep, Dépôt de bilan

Je ne suis vraiment pas familier de ce genre d’exercice, n’appréciant pas spécialement d’ailleurs de le lire chez autrui, à quelques exceptions près je crois ; cependant l’année passée a été suffisamment riche pour je m’y plie pour une fois.

TLDR : Accompagner le fiston qui après avoir perdu sa mère il y a trois ans a perdu sa grand-mère et par conséquent l’endroit où il habitait depuis une décennie. Acheter une nouvelle maison pour agrandir l’actuelle, se marier, comprendre que je peux prendre ma retraite quelques mois après la fin de l’année, faire ma demande et annoncer ça au boulot, m’engager dans une nouvelle activité dont je vous parlerai lorsque ce sera officiel, changer de banque ; ça fait beaucoup !


Pour le fiston d’abord qui semblait avoir pas trop mal vécu la perte de sa mère il y a trois ans, le voilà qui, cet été, perd aussi sa grand-mère chez qui il vivait depuis la séparation et le divorce, il y a plus de dix ans. Évidemment il n’est pas en capacité d’entretenir cette grande maison tout seul, ou même à moitié puisqu’il en est co-propriétaire avec sa tante qui vit juste à côté. En formation, logé dans un foyer, ou à droite et à gauche en fonction des événements, ça reste compliqué pour lui qui n’a quasiment jamais eu à entreprendre la moindre démarche administrative ou personnelle ; heureusement qu’il existe tout un réseau (social) autour de lui, là-bas.

Grande maison donc, plus de quatre cents mètres carrés tout de même, véritable caverne d’Ali-Baba où a été entassé, empilé, une vie entière de souvenirs, de meubles, de bric et de broc qu’il lui est impossible matériellement de conserver. Il va falloir qu’il fasse le tri, de façon objective en ayant en tête ce dont il aura réellement besoin quand il finira par s’installer quelque part (probablement à Vichy dans un premier temps) et qu’il fasse (encore) le deuil du reste ; ça s’annonce un poil compliqué ! Côté positif il aura, une fois cette maison vendue d’ici quelques semaines ou mois, de quoi s’acheter un appartement, toujours un problème en moins.


Il était une fois le Couvepenty, trop petit pour accueillir confortablement les amis et la famille, surtout une fois installés ici — j’y suis au moment où j’écris ce bilan. Alors après avoir tanné les voisins pendant des années ils ont fini par se décider, pas au meilleur moment pour nous d’ailleurs compte-tenu de la hausse de l’immobilier, années Covid faisant, et avec les demandes alambiquées des assurances, en ce qui me concerne, pour obtenir un crédit dont finalement on se passera pour l’achat, ça a été un parcours du combattant dont on est sorti que tout récemment avec un crédit travaux enfin bouclé.

Au passage je trouve les assurances et surtout leur service de santé un peu hors des clous lorsqu’ils demandent chacun des résultats d’examen, tous différents bien sûr, un echocardio pour celui-ci, un test d’effort pour celui-là, et patali et patala, tout ça bien sûr dans les quinze jours et ils veulent des tests et examens récents, et pendant ce temps là il te faut un mois, surtout en période de fêtes, pour avoir un rendez-vous avec ton généraliste, voire plus avec ta cardiologue.

Petit défilé d’entrepreneuses et entrepreneurs, choix des solutions, discuter les devis, trouver des alternatives, se rabattre sur du fait maison pour réduire les coûts, entrevoir un possible planning qui sera de toute façon bousculé en fonction des aléas habituels dans ce domaine ; sans compter qu’il faut de l’autre côté organiser un déménagement en faisant du tri vertical ou de la vente de ce qui peut l’être, pas toujours simple non plus, puisqu’il interviendra en plein milieu du planning des travaux. Mais on est dans un domaine connu, donc ça ira…


Un grand plaisir que d’organiser très simplement notre mariage, avec nos tenues très remarquées et appréciées, un déjeuner familial et amical et quelques douceurs à la maison pour rester dans le sobre, à l’image de ce qu’on souhaitait ! Un pique-nique plein d’enthousiasme le lendemain, à Montsouris où on avait nos habitudes dans le passé, c’était chouette. On a ensuite refait pareil ou quasi avec les amis en Bretagne, quelques semaines plus tard, en utilisant au passage la nouvelle maison tout juste acquise !

Nous voilà maintenant un peu mieux protégé lorsque l’un de nous deux disparaîtra ou s’éteindra — c’est étrange ce terme, s’éteindre, je trouve — reste à prévoir de quoi assurer le toit du ou de la survivante jusqu’à son trépas ; un petit testament devrait faire l’affaire…


La retraite, la voilà qui arrive avec un an d’avance, voire un peu plus, que ce que j’avais appris il y a quelques années ; j’ai échappé à la réforme prévue juste avant le Covid, réforme qui m’aurait probablement conduit à faire quelques trimestres de plus, et encore une fois celle qui va probablement passer à grand coup de 49.3 qui aurait pu repousser mon départ d’un ou deux trimestres. Donc le plus tôt sera le mieux et le mieux c’est le 1er avril prochain.

À trois mois de l’échéance j’avoue une petite impatience, même si j’ai de quoi prendre une semaine de congés chaque mois qui m’en sépare et je constate au passage la légèreté de mon boss qui ne semble pas faire grand cas de la disparition de mon poste au sein de la structure, se limitant à constater qu’il aura un gros salaire de moins à verser tous les mois. J’attends la première panne de serveur, celle qui ne manquera pas d’arriver une fois parti ; parce que c’est bien connu que je n’en fiche pas une depuis des années, ce qui est tout à fait compréhensible quand je remets en route un serveur malade avant même qu’ils ne s’aperçoivent de la perte du ou des services associés.

Bref, bientôt de l’histoire ancienne et j’ai largement de quoi m’occuper une fois libéré — j’emploie ce mot à dessein — de ce boulot/boulet.


J’ai aussi mis fin à plusieurs décennies de bonne et loyale servilité vis-à-vis de la BNP, surtout pendant l’époque où je tirais la langue pour boucler les fins de mois. Quel plaisir de trouver une banque réactive, largement moins chère, et qui n’essaie pas de vous faire croire que votre argent est d’abord le leur. J’en ai assez causé ici sur ce blog pour m’étendre sur le sujet.

Je ne me méprends pas non plus car je sais que cette néo-banque est adossée à une vénérable et ancienne société, mais ça reste largement plus souple d’usage pour m’en contenter. Peut-être que mon avis sur la question changera lorsque j’aurais à faire quelque chose qui sorte un peu des clous ? Je verrai bien…


Et puis j’ai à nouveau candidaté cette année pour faire un peu de bénévolat — j’avais avorté l’ancienne candidature pour cause de divorce compliqué à l’époque, il y a plus de dix ans. Mais comme ça n’est pas encore officiel, je tairai la suite, pour l’instant.


Et puis dans ce que je n’ai pas indiqué dans mon résumé express, tout en haut de ces quelques mots, la bascule récente de l’essentiel de mon activité Twitter vers Mastodon, et j’en ai profité pour lâcher (enfin) mon dernier lien avec Meta en supprimant mon compte Instagram. À moi Pixelfed, Peertube et le fediverse, même si je reste fidèle à IRC qui fonctionne toujours.

J’ai lâché mon appareil photo depuis des mois maintenant, je crois que la dernière photo prise avec mon caillou fétiche date d’août 2021. Grande période où je me suis contenté de mon smartphone pour figer des scènes du quotidien. L’idée de profiter de la retraite, bientôt, m’incite à éprouver l’envie de ressortir le boîtier et d’aller glaner l’instant, comme j’aime le faire. Par contre j’ai décliné l’offre de refaire des photos à Paris-Web, ce que j’avais fait les trois dernières années en présentiel. C’est bien de changer de point de vue, je trouve, place aux autres !

Enfin côté code, pas la peine de tergiverser, j’adore autant ça et j’en parle suffisamment ici (et un peu ailleurs), pour savoir que je ne suis pas prêt de lâcher le clavier !


Au final, je trouve ce bilan certes maigre mais…
Positif.
Pep, Dépôt de bilan

Bon bout d’an !

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