J’envisage, ça veut dire je regarde le visage.
Récemment, j’ai croisé deux personnes qui m’ont côtoyée il y a presque vingt ans pendant quatre ans. Nulle ne se souvenait de moi. Nulle ne me reconnaissait. La bibliothécaire la semaine dernière ne m’a reconnue qu’au deuxième regard. Elle a cru bon de se justifier : Je ne vous ai pas reconnue… c’est parce que ça faisait longtemps ».
Longtemps : un an tout au plus.
Je dois être sacrément tapée.
J’envisage pas pour autant de lifting. Ni de ma vieille pomme, ni des lignes de ma drôle de vie.
J’envisage le temps à l’aune de mes repères, comme un animal.
Cet été, j’irais bien à la mer, sur mon île adorée, comme disait Nougaro.
Voilà.