Hé oui, au beau milieu des cartons, j'ai tout à coup le temps de venir ici,
à cause d'un chômage technique d'une durée indéterminée, une heure
peut-être ? Je pourrais être contrariée par ce contretemps, mais vous
pensez bien qu'une couleuvre de mon espèce est ravie de cette impromptue poche
de rien - voilà pour l'air de liberté...
Nous quittons le terriblement funky 12e arrondissement pour le non moins
super groovy 14e. Sauf qu'au lieu de donner sur le boulevard, notre appartement
se trouvera au fond d'une allée privée, elle-même débouchant sur une rue plutôt
tranquille. À part voisiner avec le cimetière Montparnasse, on aurait
difficilement pu faire mieux, question silence dans la ville. Ça me va très
bien, je ne suis pas de ceux que le silence angoisse, au contraire.
Nous encartonnons des DVD de séries, qui datent du temps où le streaming
n'existait guère. Friends, parmi elles, qui n'est plus depuis
longtemps la meilleure, mais qui reste sans doute celle que j'ai le plus vue et
revue, au point d'en connaître bon nombre de passages par cœur (faut dire,
j'avais un peu plus le temps à l'époque, aussi). Et notamment ce passage où
Phoebe hésite à garder des bottes récupérées pas très honnêtement (ok le
contexte j'ai oublié), expliquant que si elle les portait, à chaque pas elle
entendrait "not mine, not mine, not mine"... Vous me suivez, ou bien je suis la
seule à visualiser la scène ?
J'ai pris une photo de la montagne de cartons, mais le boîtier où j'insère
en temps normal ma carte mémoire pour le transfert sur l'ordinateur est déjà
quelque part dans l'un de ces cartons... En revanche, j'ai sûrement gardé dans
mon baise-en-ville tout un tas d'objets qui ne me serviront pas avant deux ou
trois semaines, c'est certain. Je manque de sens pratique pour les
déménagements, j'aurais dû demander à Heure Bleue et au Goût de
m'entraîner...
Ce soir, c'est notre dernière nuit dans cet appartement.
Janvier 2013, les travaux et le chat.