Avant de danser sur la piste, il y a eu, dans un ciné de campagne, en plein été, le visage enfiévré d’Eliane dansant un slow avec Pimpon. Adjani/Souchon .
Plus tard, le slow évité par trop de timidité (Reality). Le slow interrompu pour défaut d’affinités (Still loving you). Le slow menant à une banquette de boîte de nuit (Hotel California). S’y arrêtant (Sailing). Les slows amicaux (L’été indien), les slows délirants ou pour ne pas rester seule (The total eclipse of the heart). Puis le slow d’une fin de nuit, dans un bain de grenadine (L’aigle noir). Le genre de slow qui accélère le pouls, la vie. Le slow genre valse à mille temps. 20 ans. Puis un tempo sans slow. Il n’est plus trop joué pourtant là où je danse. Je me moque d’Aznavour chantant « Dansons joue contre joue« … Not cheek to cheek. Plus tard, plus tard encore, le slow n’est plus qu’une musique sur Nostalgie ou Chérie FM. Voilà venu le temps de réaliser que l’on ne danse guère plus le slow que dans la cuisine, en battant une omelette. Et ça ne manque pas.